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Médecine régénérative : bonnes nouvelles

 

La médecine régénérative vient de faire deux progrès absolument fantastiques. Et dans les deux cas grâce aux fameuses cellules souches iPS de Yamanaka  (prix Nobel 2012). Ce type cellulaire est obtenu à partir des fibroblastes de la peau. iPS signifie Inducted Pluripotent Stemcells (Cellules souches pluripotentes induites). 

Au Japon

Le 13 février dernier la revue StellStemCell spécialisée sur la question des cellules souches, publiait les travaux de l’équipe japonaise du Pr Nakamura et collaborateurs. Ces derniers, par génie génétique, ont réussi à transformer les cellules iPS en précurseurs des mégacaryocytes produisant les plaquettes du sang. Celles-ci, rappelons-le, permettent la coagulation du sang. Sans elles la moindre coupure de la peau entraînerait des hémorragies massives aboutissant à la mort. Leur utilité est considérable dans de nombreuses formes de leucémies et de maladies héréditaires caractérisées par l’insuffisance ou l‘absence de production de ce type de cellules sanguines.

Aux Etats-Unis

Tout aussi intéressante est la réussite du Dr Holger Willenbring ( Université de San Francisco) en matière de régénération hépatique. Ses travaux sont rapportés par la revue Nature du 23 février. Toujours à partir des cellules souches iPS provenant des fibroblastes de la peau, ce scientifique a réussi à mettre au point des hépatocytes c’est-à-dire des cellules du foie. Leur intérêt est bien sûr celui de la thérapie cellulaire hépatique (cirrhoses du foie, hépatites, cancers).

 (photo : professeur Yamanaka)

En Grande-Bretagne

Dans le cadre d’importantes découvertes de cette nature, a émergé une idée de Yamanaka ; celle de monter une banque internationale de ces cellules iPS, désormais pôle international de la médecine régénérative. En octobre dernier une trentaine de scientifiques américains, australiens, britanniques, coréens, français et japonais soutenant ce projet se sont réunis au Royaume-Uni. On y retrouve parmi eux le fameux Wilmut père de la brebis clonée Dolly. Mais aussi, chose incroyable, le fameux Peschanski qui mène en France des recherches toujours aussi infructueuses à ce jour sur les cellules souches embryonnaires. C’est comme si on demandait à un réparateur de scooter de participer à la promotion d’une Rolls Royce. Peschanski est payé depuis des années par le Généthon d’Evry, Istem, l’Inserm, et l’Europe pour travailler sur les cellules souches embryonnaires : ce type de recherches mené par des considérations idéologiques est diamétralement opposé à celui mené sur les cellules iPS. A ce jour les travaux de Peschanki ont coûté une fortune au contribuable français et bénéficient des largesses du Téléthon. Ils n’ont jamais réussi à soigner un patient. Qu’espère ce chercheur qui ne trouve jamais en se ralliant à l’équipe de Yamanaka ? Va-t-il essayer de se mettre à travailler sur les Rolls Royce ? Curieux revirement ! Gageons qu’il n’abandonnera pas demain son travail sur les scooters, même s’il n’arrive pas à les faire rouler. Il est cependant certain que le contribuable va continuer à en payer l’essence : faut dire qu’il y a des scooters qui ne roulent pas et d’autres qui roulent.

                                                                           Dr Jean-Pierre Dickès

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