A_TransGender-Symbol_Plain3La personne dont le président normal a cru bon de faire un Ministre de l’Education Nationale (après en avoir épuisé 2 en 2 ans) a pris une habitude : à chaque fois qu’une expression mérite à ses yeux une précision qu’elle ne veut ou ne sait pas apporter, elle lève en appel de connivence, ses 2 avant-bras, et tricote ses index et ses majeurs en cadence à la manière des midinettes dans le même cas.

Or c’est justement le cas pour la théorie du genre. Il s’agit sans doute ici d’éviter la répétition, devenue mécanique et convenue pour la « doxa » du « soi-disant » ou « entre-guillemets » qui la précéderait, ou du « qui-n’existe-pas  » qui la suivrait.

Chacun sait que ladite personne contredit ainsi effrontément son éloge antérieur de la théorie en question, exploitant depuis, par raccroc, un ergotage de traduction inconsistant qui ne mérite pas d’être considéré ici, tant il s’efface devant l’essentiel.

Cette négation manifeste en effet « l’ignorance, l’oubli ou le mépris » comme le dit la Déclaration des Droits de l’Homme sur un autre sujet, d’une donnée épistémologique élémentaire : pas de science, au moins expérimentale, sans théorie, et donc pas d’étude qui puisse prétendre être scientifique en s’en passant.

Observation, hypothèse et vérification expérimentale sont les 3 temps de la méthode du même nom, formulée par Claude Bernard. Le second temps est celui de la théorie, qu’il s’agisse du déterminisme d’un phénomène donné, ou d’une construction rationnelle reposant sur des principes supposés pour rendre compte d’un ensemble de phénomènes. Quand des considérations extérieures à la science ne s’en mêlent pas, celle-ci est considérée comme valide dans la mesure où des faits la confirment, jusqu’à ce qu’une autre théorie la supplante, rendant compte de ces phénomènes avec d’autres qu’elle n’explique pas ou qui la contredisent. Elle est, comme dit Karl Popper, réfutable. Ainsi en est-il par exemple de la théorie du Big Bang.

Celle du « genre », nécessaire soubassement des études du même nom et du nouvel usage du mot, est clairement exprimée par exemple, par le journaliste Éric Aeschimann, comme « l’hypothèse que les identités sexuelles ne sont pas biologiquement déterminées, mais socialement construites ».

Avouer cette hypothèse, c’est avouer sa faiblesse. En effet, pour ne parler que de la différence entre homme et femme, tant qu’elle existera (que Dieu nous préserve de sa disparition !) et sans aborder l’extension problématique de la notion de « genre » à ce qui a reçu le nom d’ « orientations sexuelles », comment et pourquoi en exclure un fondement biologique ?

Certes la répartition des rôles varie, dans le temps et l’espace selon les cultures, sans parler des cas individuels, il reste que cette théorie ne trouve d’illustration qu’en se nuançant, et plus elle se nuance plus elle perd de sa puissance idéologique.

Derrière la négation scientifiquement absurde de la théorie du genre, il y a la réalité de l’idéologie militante qui assimile cette théorie à des faits par ailleurs dénaturés.

Les guillemets même mimés n’ont décidément pas lieu d’être.

Patrick Malvezin

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