Le jour même en conférence de presse le ministre a répliqué :
« Encore aujourd’hui il y a eu une exhortation du Saint-Père à sauver des vies : c’est ce que nous faisons. »
Chiffres à l’appui, il a continué :
« Depuis le 1er janvier jusqu’à ces dernières heures, il y a eu 2 000 arrivées en Italie à travers la Méditerranée, via mer, via chaloupe, via bateau à voile, via pédalo, via montgolfière, via ce que vous voulez, par rapport aux 14 000 de l‘an dernier. Et sur le front des morts et des disparus, l’information la plus orgueilleuse et que j’offre au Saint-Père comme témoignage concret de mon travail pour sauver des vies, les chiffres de l’Unhcr nous disent qu’entre 2015 et 2018 ils sont 15 000, tandis qu’en 2019 seuls deux corps ont été récupérés et parmi les morts et disparus déclarés par l’ONU, nous sommes à 500. (…) Donc la politique de contrôle et de sévérité porte à la réduction du nombre des débarquements qui est en baisse de 87 % mais aussi à une réduction du 100 % du nombre de morts ou disparus en mer. »
Et de conclure par une condamnation des bateaux humanitaristes patrouillant en Méditerranée, et si chers au pape François :
« Tous les bateaux pirates illégaux abusifs ou complices des passeurs, qui se retrouvent à opérer dans les eaux libyennes, encouragent de nouveaux départs et sont donc complices de nouveaux morts et de nouveaux disparus. »
C’est la réponse du berger à la bergère !
Francesca de Villasmundo
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