Une nouvelle attaque islamiste a frappé la ville de Manni, dans la région orientale du Burkina Faso. Selon diverses sources locales, le bilan tragique des victimes dépasse les 150 morts, dont de nombreux chrétiens. Manni compte une importante communauté catholique, même si des musulmans y vivent également.
Les islamistes fous de Boko Haram
Les islamistes de Boko Haram ont d’abord coupé les réseaux mobiles avant d’attaquer le marché local, où de nombreuses personnes s’étaient rassemblées après la messe. Là, ils ont ouvert le feu sans discernement, pillé des magasins et incendié plusieurs bâtiments, brûlant vifs certaines personnes à l’intérieur. Le lendemain, les assaillants sont revenus attaquer le personnel médical de l’hôpital local et assassiner les nombreux blessés. Deux jours plus tard, des islamistes ont de nouveau envahi Manni, assassinant tous les hommes qu’ils ont pu trouver.
De nombreuses victimes étaient des habitants des villages voisins qui avaient déjà fui les islamistes et qui s’étaient réfugiés à Manni. « La situation est plus que terrifiante », a assuré l’une des sources locales. « Mais même si les terroristes ont tout brûlé, ils n’ont pas brûlé notre foi ! »
Dans un message adressé aux prêtres, aux consacrés et aux laïcs, l’évêque du diocèse de Fada-N’Gourma, Mgr Pierre Claver Malgo, qualifie l’attaque de « barbarie », et exprime sa « sincère compassion pour toutes les familles en deuil ». « .
400 personnes assassinées au mois d’août
L’attaque subie à Manni s’inscrit dans un contexte de détérioration constante de la sécurité au Burkina Faso, où les groupes armés islamistes intensifient leurs offensives, dirigées tant contre les forces de sécurité que contre la population civile. Depuis plusieurs années, le Burkina Faso est le pays de la région du Sahel où l’on enregistre la plus grande violence islamiste. Fin août, le pays a connu la pire attaque terroriste de son histoire à Barsalogho. Au moins 400 personnes y ont été assassinées.
Actuellement, il y a plus de deux millions de personnes déplacées au Burkina Faso.
Nsango Ya Bisu
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