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Martyrologe et Sanctoral du 11 novembre : saint Martin

Sanctoral

Saint Martin – Évêque et Confesseur – Non recuso laborem (« Seigneur, s’il le faut, gardez-moi en vie, car je ne refuse pas le labeur. »)

Les saints qu’on honorait aux trois premiers siècles étaient des martyrs. Saint Martin est le premier Confesseur qu’aient fêté les églises d’Occident. Suivant la remarque de Durand de Mende, la liturgie lui assigne un rang égal à œlui des Apôtres, car ce fut lui qui acheva d’évangéliser les Gaules. Sa fête était partout chômée. Souvent favorisée par les beaux jours de l’été de la Saint-Martin; elle rivalisait en importance et en réjouissances populaires avec la Saint-Jean. Elle avait une Octave, comme la Saint-Laurent car saint Martin, « la perle des prêtres » : occupe parmi les Confesseurs le rang que saint Laurent occupe parmi les Martyrs. Saint Martin, né à Sabaria en Pannonie, vint en Gaule comme soldat. N’étant encore que catéchumène, il donna un jour, près d’Amiens, une partie de sa chlamyde à un pauvre qui lui demandait l’aumône au nom du Christ; la nuit suivante Jésus lui apparut, revêtu de cette moitié de manteau, et lui dit: « Martin, simple catéchumène, m’a recouvert de ce vêtement ». A dix-huit ans, il reçut le baptême. Après un voyage en Orient où il s’initia à la vie monastique, il vécut lui-même quelque temps en ermite dans une de la côte ligurienne, puis devenu le disciple de saint Hilaire, évêque de Poitiers, il éleva dans le désert de Ligugé, à deux lieues de la ville épiscopale, un monastère où il se retira avec quelques disciples. Il devint ainsi le fondateur du monachisme dans les Gaules. Mais Dieu ne voulut pas que cette lumière restât cachée sous le boisseau. Saint Martin, arraché à sa solitude, fut appelé à l’épiscopat, et son activité apostolique eut un rayonnement extraordinaire; il lutta victorieusement contre l’arianisme et fut l’apôtre des campagnes de la Gaule où il acheva d’extirper un paganisme tenace tout empreint de superstition. Devenu évêque de Tours, il fonda la célèbre abbaye de Marmoutiers ou grand monastère, où il se rendait souvent afin de vivre plus retiré du monde. Il y était entouré de quatre-vingts moines qui s’inspiraient de la vie des solitaires de la Thébaïde. Il vécut plus de quatre-vingts ans, tout occupé de la gloire de Dieu et du salut des âmes, et mourut à Candes près de Tours en 397. Son tombeau, illustré par de nombreux miracles, vit affluer quantité de pèlerins. Grégoire de Tours, son successeur, n’hésite pas à appeler ce saint thaumaturge le patron spécial du monde entier. Peu de saints furent aussi populaires. Rien qu’en France, il y a près de quatre mille églises paroissiales sous le vocable de saint Martin, et quatre cent quatre-vingt-cinq bourgs ou villages portent encore son nom. Rome possède une église des saints Sylvestre et Martin, où l’on fait la Station le jeudi de la 4e semaine de Carême. La chape de saint Martin était portée en tête des armées en temps de guerre et c’était sur elle que l’on prêtait les serments solennels en temps de paix. Symbole de la protection dont l’apôtre national couvrait la France, cette chape a donné son nom à l’oratoire qui la renfermait et à tous les petits oratoires que l’on appelle chapelles.

Saint Menne – Martyr

Saint Mennas, martyr égyptien, fut mis à mort à Alexandrie sous le règne de Dioclétien (vers 295): son culte fut introduit à Rome par les nombreux fidèles d’Alexandrie fixés dans la ville éternelle.

Martyrologe

A Tours, en Gaule, l’anniversaire du bienheureux Martin, évêque et confesseur. Sa vie fut illustrée par de tels miracles, qu’il obtint la résurrection de trois morts.
A Cotyée, en Phrygie, la glorieuse passion de saint Mennas, soldat égyptien. Pendant la persécution de Dioclétien, renonçant à la profession des armes, il obtint de combattre au désert pour le Roi du ciel dans une ascèse secrète. Sortant ensuite de sa solitude, il se déclara hautement chrétien, et fut alors soumis à de cruelles tortures; enfin s’étant mis à genoux pour prier et rendre grâces à Notre Seigneur Jésus-Christ, il fut percé du glaive. Après sa mort, il devint célèbre par de nombreux miracles.
A Ravenne, les saints martyrs Valentin, Félicien et Victorin, qui reçurent la couronne durant la persécution de Dioclétien.
En Mésopotamie, saint Athénodore martyr. Sous le même Dioclétien et le préfet éleuse, il fut tourmenté par le feu, soumis à d’autres supplices, puis condamné à être décapité; mais le bourreau ayant été renversé à terre et personne n’osant prendre l’épée pour le frapper, il s’endormit dans le Seigneur en priant.
A Lyon, en Gaule, saint Véran évêque, dont la vie a été rendue célèbre par sa foi et les mérites de ses vertus.
A Constantinople, saint Théodore Studite, abbé. Il lutta avec force contre les Iconoclastes pour la foi catholique, et se rendit ainsi célèbre dans toute l’église catholique.
Au monastère de Grottaferrata, dans la campagne de Tusculum, saint Barthélemy abbé, compagnon de saint Nil, dont il a écrit la vie.
Dans la Sabine, le bienheureux Mennas solitaire, dont le pape saint Grégoire rapporte les vertus et les miracles.

Fabien Laurent

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