Le reniement national s’enfonce de plus en plus dans… dans le reniement national.
Au lendemain de l’élection de Marine Le Pen à la tête du parti, Roger Holeindre, en faisant ses paquets aurait dit : “ Je m’en vais parce que la France elle s’en fout “.
Force est de constater qu’il avait raison. Cependant, je ne pense pas qu’il avait imaginé une telle trahison. Sur l’un des médias désormais trop nombreux et qui se multiplient pour faire les poches des droitards attardés et frustrés, j’entendais un prétendu observateur dire que tant qu’on n’aurait pas vu Marine Le Pen et le Rassemblement National aux affaires, on ne pouvait pas critiquer et accuser Marine Le Pen de ceci ou de cela.
Le problème, c’est qu’en démocratie, l’électeur est sensé voter sur un programme.
Or le programme de Marine Le Pen qu’est-ce que c’est ?
– L’avortement, elle est pour.
– Le mariage dit pour tous, elle est pour.
– L’immigration… elle est contre, mais se démarque immédiatement de tous les partis européens qui affirment, même timidement, l’intention de la réguler.
Bien sûr, on me rétorquera que si l’on veut arriver aux affaires il faut faire des compromis qui peuvent passer, aux yeux de ceux qui, comme moi, ne comprennent rien, pour des compromissions.
Sauf que je ne suis même pas sûr que, contrairement aux autres membres de la clique qui se partage les prébendes, Marine Le Pen veuille des postes ministériels voire même l’Élysée.
La vision politique, l’horizon de Marine Le Pen s’arrête à la caisse du chat et à la buvette de l’Assemblée Nationale.
Parce qu’avec Richard Ferrant, dont elle a permis l’installation à la tête du Conseil dit constitutionnel, elle a mis et elle le sait, celui qui, en 2027, promulguera officiellement le nom du prochain président de la république.
Or quand on se rappelle que Marine Le Pen n’a pas bougé une oreille pour demander ne serait-ce que des vérifications sur le résultat du deuxième tour de scrutin en 2022, sur lequel pesaient pourtant les plus gros soupçons, on imagine bien ce à quoi elle a renoncé d’avance pour 2027.
Et quand elle favorise la nomination d’une personne à l’instance suprême du pays qui doit à la seule prescription le privilège de ne pas être jugé, nous sommes fixés sur le sens aigu de la compromission.
Ce qui intéresse Marine Le Pen, c’est d’être au deuxième tour de la présidentielle pour avoir la visibilité nécessaire – pour elle et ses divers mignons – de pantoufler sous les lambris des palais nationaux.
Que Dieu nous vienne en aide car là, je pense que même le secours de Jeanne n’y suffira pas.
Jacques Frantz
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