La démagogie continue ses ravages : Marine Le Pen dit à qui veut l’entendre qu’elle souhaite la victoire de Syriza, parti grec d’extrême gauche. La raison en serait que ce parti est le seul – et serait le premier – à pouvoir défier la main mise de l’union européenne.
Une telle position la met aux cotés de Jean-Luc Mélenchon, grand partisan du parti grec. Une façon efficace mais peu honnête de brouiller les pistes pour se défaire des oripeaux de l’étiquette d’extrême droite. Car Marine Le Pen s’est défendue de tout soutien à Aube Dorée, et pourra ainsi se targuer d’une première victoire nationale par dérogation… d’extrême gauche !
Si le choix tactique de Marine Le Pen peut lui donner certains avantages immédiats d’une image dédiabolisée, il n’est pas sûr que de souhaiter jeter la Grèce membre de l’Union Européenne dans les bras d’un parti communiste soit un pari gagnant. C’est un peu nous dire que l’on souhaite le choléra en remplacement de la peste.
Xavier Celtillos
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