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Marine Le Pen s’épanche dans les colonnes du Figaro – Coup de vent sur la flamme

Flamme Vacille

Hormis Bruno Gollnish, les actuels dirigeants du Front national, ont condamné quasi-unanimement Jean-Marie Le Pen pour son interview libre dans Rivarol, un périodique résolument national. Marine Le Pen a préféré les colonnes du quotidien de la Droite UMPS pour régler ses comptes avec son père. 

Dans cette interview au Figaro qui sera publiée jeudi, Marine Le Pen commente la crise actuelle au sein du Front national: «Je me trouve obligée, dans l’intérêt de mon pays, de prendre une décision difficile qui met en cause des liens filiaux. Mais le Front national est le seul outil d’espérance pour la France. Personne ne peut l’affaiblir et je ne laisserai personne le faire. En tout cas, pas tant que je serai présidente.» explique-t-elle en substance. Mais ses liens avec Louis Alliot ne sont-ils pas eux aussi un autre handicap, familial ?

Elle ajoute qu’elle a fait part au fondateur du Front national de son incompréhension «face à la multiplication récidiviste de ses provocations qui, évidemment, nuisent au Front national. Je lui ai dit aussi que je ne soutiendrai pas sa candidature aux régionales en Paca.»

A propos d’une éventuelle candidature dissidente: «Ce sont des choses qui arrivent », commente-t-elle. « Il y aurait alors un candidat du Front et un candidat dissident.»  Et de préciser: «Quand on dirige un mouvement politique, on n’a pas à faire entrer en ligne de compte des éléments personnels car les dégâts politiques, eux, sont bien là. On ne peut pas faire régner l’autorité et imposer une discipline à tous, sauf au président d’honneur. Sinon, c’est l’anarchie, le chaos et la contradiction.» 

La présidente aventurée sur le terrain de l’adversaire

Il est regrettable que Marine Le Pen ait plongé tête première dans la caricature faite de l’interview de Jean-Marie LP par les médias du système. L’élimination de Jean-Marie Le Pen en PACA règlera-t-il les différends dans la ligne politique du FN ? Florian Philippot, Louis Alliot et Gilbert Collard, qui n’ont pas manqué l’occasion d’accabler celui sans qui ils ne seraient pas élus, pensent ainsi certainement triompher, mais est-ce une bonne idée pour faire triompher la Droite nationale, de la faire plier aux diktats de ses adversaires ?

Ne vaut-il pas mieux attirer ses adversaires sur son propre terrain, comme le Front a si bien su le faire dans le passé, plutôt que s’être laissé attiré à découvert sur leur terrain, là où aujourd’hui Marine Le Pen vient de se faire piéger? Les déclarations  précipitées de sa garde rapprochée ne sont-elles pas trop fébriles pour être complètement honnêtes ?

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