C’était le 14 juin, en pleine campagne pour les élections régionales. Le site réunionnais linfo.re publiait un entretien avec Marine Le Pen. « La seule crainte que je peux avoir, c’est que les propos, qui sont souvent très radicaux, et que je ne partage pas avec Eric Zemmour, puissent être assimilés aux miens.« , déclarait la présidente du Rassemblement National. En clair, Marine Le Pen se positionnait à la gauche d’Eric Zemmour.
Depuis lors, les résultats du premier tour des élections régionales sont tombés, calamiteux pour le RN malgré les sondages prometteurs. Loin de faire son autocritique, Marine Le Pen et son état-major n’ont eu d’autre réponse que de mettre la faute sur les électeurs abstentionnistes.
Hier soir, sur CNews, Eric Zemmour a réagi : « Marine Le Pen a abandonné tout ce qui faisait la spécificité du RN, même sur l’immigration« .
Et Valeurs actuelles, sous la signature de Stéphane Lignier, a titré « Régionales : Eric Zemmour, grand vainqueur d’une débâcle électorale ?« .
Bien sûr, tout le monde s’attend à ce qu’Eric Zemmour, dans quelques mois, se déclare candidat à l’élection présidentielle de 2022. Pour l’instant, les sondages ne lui sont pas favorables. Mais les sondeurs qui ont surévalué le vote RN ne sous-estiment-ils pas le poids électoral de Zemmour ?
En attendant, celui-ci continue de profiter de sa tribune de chroniqueur télé, ce qui fait enrager Marine Le Pen. Sur France Inter ce matin, la présidente du RN vociférait contre Zemmour : « être éditorialiste, et se comporter comme un candidat à la présidentielle, ce n’est pas loyal« .
Ces deux-là vont être les meilleurs ennemis du monde durant les prochaines semaines.
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