Nombre de politiques avaient vu, dans la levée de l’immunité parlementaire en 2017, une atteinte grave à la liberté d’expression. Quant à la principale intéressée, elle avait touitté fort justement, devant le laxisme de la justice sur des affaires autrement plus graves :
« Mieux vaut être un djihadiste qui rentre de Syrie qu’une députée qui dénonce les abjections de l’État islamique : on prend moins de risques judiciaires. »
Réflexion qui vaut son pesant d’or aujourd’hui : la justice française n’a-t-elle pas relaxé, le 14 février dernier, Jawad Bendaoud, celui avait logé deux des auteurs des attentats jihadistes du 13 novembre 2015 alors que le parquet requérait au moins 4 ans de prison ?
La levée de l’immunité parlementaire ouvrait la voie à une mise en examen de la députée par la justice. Mise en examen qui est chose faite aujourd’hui 1er mars pour « diffusion d’images violentes », un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
« Je suis mise en examen pour avoir dénoncé l’horreur de Daesh. Dans d’autres pays ça me vaudrait une médaille »,
a réagi Marine Le Pen auprès de l’AFP.
« La persécution politique n’a même plus la limite de la décence »,
a-t-elle ajouté.
Francesca de Villasmundo
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