Marine Le Pen était l’invitée du Grand Jury sur RTL, hier dimanche 9 mars. Interrogée sur la responsabilité de la France dans la rafle du Vel d’Hiv en 1942 elle a osé aller à contre-courant de la pensée dominante actuelle :

 « Je pense que la France n’est pas responsable du Vel d’Hiv. S’il y a des responsables, ce sont ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, ce n’est pas la France. En réalité, on a appris à nos enfants qu’ils avaient toutes les raisons de la critiquer, de n’en voir que peut-être les aspects historiques les plus sombres. Je veux qu’ils soient à nouveau fiers d’être Français » a-t-elle affirmé avec courage.

Cette déclaration a fait monter au créneau toutes les bonnes consciences morales de la France qui crient au scandale. La Reductio ad Hitlerum est enclenchée à 14 jours du premier tour des présidentielles. Le conseil représentatif des institutions juives de France a évoqué une

« insulte à la France dans la lignée révisionniste du Front national ». « Ses déclarations sont une insulte à la France, qui s’est honorée en 1995 à reconnaître sa responsabilité dans la déportation des juifs de France et faire face à son histoire, sans mémoire sélective », a continué le Crif.

Emmanuel Macron a réagi aux micros de BFMTV :

« D’aucuns avaient oublié que Marine Le Pen est la fille de Jean-Marie Le Pen » « Il ne faut pas avoir de complaisance ou minimiser ce qu’est le Front national aujourd’hui dans notre pays. Donc c’est une faute grave, ce qu’elle a fait ».

Christian Estrosi a twitté :

« En niant la responsabilité de l’État français sur le Vel d’Hiv, Marine Le Pen rejoint son père sur le banc de l’indignité et du négationnisme. »

Pour rappel, le 16 juillet 1995, Jacques Chirac avait accusé la France et les Français d’avoir été responsables de la rafle du Vel d’Hiv : 

« La France, patrie des lumières et des droits de l’Homme, terre d’accueil et d’asile, la France, ce jour-là, accomplissait l’irréparable. » « Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’État français. »

Son prédécesseur François Mitterrand, et cela est tout à son honneur, s’était toujours refusé de prononcer une telle accusation anti-française :

« Je ne ferai pas d’excuses au nom de la France. La République n’a rien à voir avec ça. J’estime que la France n’est pas responsable. »

Marine Le Pen a réagi aux différentes accusations portées contre elle par un communiqué allant pour le coup cette fois-ci dans le sens de l’historiquement correct :  

« Comme Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore de nos jours Henri Guaino, je considère que la France et la République étaient à Londres pendant l’Occupation et que le régime de Vichy n’était pas la France. C’est une position qui a toujours été défendue par le chef de l’État, avant que Jacques Chirac et surtout François Hollande, à tort, ne reviennent dessus », écrit-elle tout en qualifiant le régime de Vichy de « régime collaborateur et illégal ».  

Francesca de Villasmundo

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