Sanctoral
Vigile de Saint-Laurent, Martyr
L’existence de la vigile de saint Laurent est attestée depuis le IVème siècle. La fête de saint Laurent étant la deuxième grande fête de l’Église de Rome après celle des princes des Apôtres, on comprend que la dévotion l’ait anticipée ; St Laurent avait aussi son Octave jusqu’en 1955. La réforme du calendrier de Jean XXIII a redonné à cette veillée son importance, en anticipant au 8 août la fête de saint Jean-Marie Vianney plus récente. On commémore aussi aujourd’hui Saint Romain. Si la fête de saint Laurent tombe un dimanche, on ne fait rien de la vigile depuis les rubriques de 1960. « La veillée nocturne près de la tombe d’un martyr faisait partie de la célébration de son natale. Pour celle de saint Laurent, il convient d’évoquer le souvenir de Mélanie la Jeune qui, sur le point d’accoucher, « passa toute la nuit à veiller et à faire des génuflexions dans son oratoire », puis partit « le lendemain matin de bonne heure avec sa mère et se rendit au martyrium », afin d’invoquer le Seigneur par l’intercession du saint martyr. C’était en 402.
Saint Romain, Martyr
Saint Romain est un martyr de la via Tiburtina, dont les Itinéraires indiquent la tombe près de Saint-Laurent. Selon sa Passion, qui en fait un soldat converti par saint Laurent, il fut mis à mort le 9 août. Pour le Liber Pontificalis, le portier Romain mourut en compagnie de l’archidiacre Laurent avec un prêtre, un sous-diacre et un lecteur. Le martyrologe de Bède et les martyrologes du IXe siècle, ainsi que celui de Saint-Pierre, se conforment à la version donnée par la Passio et ils annoncent : sancti Romani, militis. Le culte de saint Romain est abondamment attesté à Saint-Gall dès le Xe siècle, tandis qu’il n’apparait en France qu’au XIIe siècle et qu’il se développe très peu en Italie. A Rome, avant d’entrer dans le sanctoral du Latran et dans celui du Vatican, la fête de saint Romain n’est attestée que par le sacramentaire de Saint-Tryphon.
Martyrologe
La Vigile de saint Laurent martyr.
A Rome, saint Romain, soldat et martyr. Touché de voir le bienheureux Laurent confesser sa foi, il lui demanda le baptême; et bientôt présenté lui-même au juge, il fut meurtri de coups de bâton et enfin décapité.
En Etrurie, l’anniversaire des saints martyrs Secondien, Marcellien et Vérien. Au temps de Dèce, par ordre du consulaire Promote, ils furent d’abord battus, puis étendus sur le chevalet, déchirés avec des ongles de fer, brûlés aux flancs, décapités, et méritèrent ainsi la palme triomphale du martyre.
A Vérone, les saints martyrs Firme et Rustique. Au temps de l’empereur Maximien, sous le juge Anolin, refusant de sacrifier aux idoles, et persistant dans leur fidélité au Christ, ils furent frappés tous deux à coups de bâton, supportèrent encore d’autres tourments et furent décapités.
En Afrique, la commémoraison de nombreux saints martyrs, qui, durant la persécution de Valérien, encouragés par les exhortations de saint Numidique, furent jetés dans les flammes et obtinrent la palme du martyre. Numidique lui-même, jeté avec les autres dans le brasier, puis accablé de pierres, fut dégagé par sa fille et, quoiqu’à demi-mort, il guérit de ses blessures. Dans la suite, son courage lui valut d’être mis, par le choix de saint Cyprien, au nombre des prêtres de l’église de Carthage.
A Constantinople, les saints martyrs Julien, Marcien et huit autres. Pour avoir placé sur la porte d’airain l’image du Sauveur, l’empereur impie Léon, après de nombreux tourments, les fit tous périr par le glaive.
A Châlons-sur-Marne, en Gaule, saint Domitien, évêque et confesseur.
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