Sanctoral

Saint Jean Bosco, Confesseur

Le jour de Pâques de l’année 1934, en présence de foules énormes venues du monde entier à Rome pour célébrer le XIXe centenaire « de la victoire de Jésus-Christ sur la mort et sur les puissances de l’enfer », le pape Pie XI canonisa solennellement Don Bosco qui fut, au XIXe siècle, l’apôtre par excellence du divin Rédempteur auprès des enfants du peuple. Jean Bosco, né le 16 août 1815 au hameau des Becchi dans le Piémont, exerça très vite, par son innocence et sa bonté, un grand ascendant sur les enfants. Tandis que, petit berger, il gardait les troupeaux à la campagne, Dieu lui manifesta par une vision sa mission future: il aperçut des milliers de moutons et de brebis qui l’entouraient comme leur pasteur. Formé au presbytère de Castelnuovo d’Asti, il entra ensuite au séminaire de Chieri et fut ordonné prêtre. S’étant fixé à Turin « il se fit tout à tous », et « par sa confiance en Dieu » réalisa des œuvres multiples, en dépit des plus vives oppositions et d’obstacles humainement insurmontables. « Désireux de venir surtout en aide aux adolescents et spécialement à ceux des classes pauvres et abandonnées », il établit en 1852 la Congrégation des Salésiens et en 1872 celle des Filles de Marie Auxiliatrice. A partir de 1875 il donna à cette œuvre toute son ampleur en créant l’Union des Coopérateurs Salésiens et en faisant, par zèle des âmes et de la propagation de la foi, des fondations dans les pays de Missions. L’Église le compare à Abraham, qui, « grâce à sa foi, espéra contre toute espérance, et devint le père d’une grande multitude selon ce qui lui avait été prédit ». Devenu ainsi « le Père et le Maître » de nombreux adolescents, Don Bosco les dirigea avec une sagesse et une prudence que la liturgie assimile à celle de Salomon. Son cœur « aussi large que les rivages de la mer » fut, dit Pie XI, « un cœur d’or vraiment maternel, et qui connut toutes les tendresses pour les plus pauvres et les plus petits parmi les pauvres et les petits ». Comme saint François de Sales, dont il donna le nom à son Institut, il fit tout dans un esprit de charité divine en s’oubliant lui-même pour ne travailler qu’à la glorification de Dieu et au salut des âmes. Imitant ce grand Docteur, qui s’inspirait lui-même de la doctrine de saint Paul et de l’exemple de Celui « qui fut doux et humble de cœur », Don Bosco cultivait en lui et prêchait continuellement la sainte joie, l’amabilité, l’action de grâces, la bonté, la douceur et l’humilité. Il défendit avec énergie les intérêts de la Sainte Église et « vint plus d’une fois en aide au Pontife Romain ». Cet homme très saint ne semblait ni effrayé par les menaces, ni fatigué par les travaux, ni opprimé par les soucis, ni troublé par les adversités, parce que son regard était toujours fixé en Dieu. Il mourut en 1888, à l’âge de 73 ans. Il continue son œuvre sur terre par sa famille religieuse dont Pie XI disait le 3 décembre 1933: « Et voici cette œuvre telle que nous pouvons la contempler: 19.000 religieux ou religieuses, 1430 maisons d’éducation, 80 provinces religieuses, des milliers d’églises, de chapelles, d’internats, de patronages, dix-sept grands territoires de missions évangélisées. Des centaines de milliers d’élèves, près d’un million d’anciens élèves, et tout autant de coopérateurs qui, comme il disait souvent, lui font le bras long ». Au ciel, saint Jean Bosco prie pour eux et pour tous ceux qui recourent avec confiance à son intercession.

Martyrologe

A Turin, saint Jean Bosco, confesseur, fondateur de la Société Salésienne et de l’Institut des Filles de Marie-Auxiliatrice. Remarquable par son zèle pour les âmes et pour la propagation de la foi, il a été inscrit au catalogue des Saints par le pape Pie XI.

A Rome, sur la voie de Porto, les saints martyrs Cyr et Jean, qui pour la foi du Christ furent décapités après de nombreux tourments.

A Alexandrie, l’anniversaire de saint Métran martyr. Sous l’empereur Dèce, il refusa de proférer des paroles impies comme les païens le lui commandaient; ceux-ci lui meurtrirent le corps à coups de bâton, lui percèrent le visage et les yeux avec des roseaux très aigus, le poussèrent hors de la ville en continuant de le torturer et enfin le firent mourir sous une grêle de pierres.

Au même lieu, les saints martyrs Saturnin, Thyrse et Victor.

A Alexandrie encore, les saints martyrs Tharsice, Zotique, Cyriaque et leurs compagnons.

A Cyzique, dans l’Hellespont, sainte Tryphène martyre, qui, après avoir surmonté de nombreux tourments, fut tuée par un taureau et mérita la palme du martyre.

A Modène, saint Géminien évêque, remarquable par l’éclat de ses miracles.

Dans la province de Milan, saint Jules, prêtre et confesseur, au temps de l’empereur Théodose.

A Naples, saint François Xavier Marie Bianchi, confesseur, Clerc Régulier de Saint-Paul, illustre par ses miracles, ses dons célestes et son admirable patience. Le pape Pie XII l’a porté aux suprêmes honneurs des Saints.

A Rome, sainte Marcelle veuve, dont saint Jérôme a écrit les belles actions.

A Rome encore, la Bienheureuse Louise d’Albertoni, veuve romaine, du Tiers-Ordre de saint François, illustre par ses vertus.

Le même jour, la translation de l’évangéliste saint Marc, lorsque d’Alexandrie occupée par les barbares, son saint corps fut apporté à Venise, et y fut déposé avec beaucoup d’honneur dans la grande église consacrée sous son nom.

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