Sanctoral

Saint Sylvestre – Abbé

Sylvestre Guzzolini naît en 1177 à Osimo, province d’Ancône, région des Marches. Issu d’une famille aisée, il entreprit des études de droit à l’université de Bologne. Toutefois, peu après il préféra se tourner vers la théologie, et s’en alla à Padoue, malgré le désaccord avec ses parents qui n’approuvaient pas la nouvelle orientation de ses études. Malgré cette hostilité, il fut ordonné prêtre en 1217 et devint chanoine attaché à la cathédrale. Assistant un jour aux funérailles d’un homme illustre, son parent, et considérant dans le cercueil découvert le cadavre hideux de cet homme autrefois remarquable par sa beauté, il se dit : « Je suis aujourd’hui ce qu’il fut ; un jour je serai ce qu’il est ». Aussitôt il quitta tout et se retira dans un désert où il s’adonna à la pénitence et à la méditation. Au XIIIe siècle, alors que nombreux étaient, en Italie, les monastères bénédictins déchus de ce haut degré de sainteté et de science qu’ils avaient atteint durant les siècles précédents, saint Silvestre sut donner une vie nouvelle au vieux tronc de l’arbre planté par le saint patriarche du Mont-Cassin, en fondant une jeune famille religieuse qui, par la suite, avec la bénédiction de Dieu, se répandit en divers monastères et reçut du Seigneur la grâce de la fécondité des saints. Les Sylvestrins, branche de l’Ordre bénédictin, comptaient déjà vingt-cinq maisons en Italie, lorsque leur saint Fondateur mourut en 1267, à l’âge de quatre-vingt-dix ans. Les membres de son Ordre portent le costume des Bénédictins, mais de couleur bleu turquoise. Le pape Clément IV, devant les récits des nombreux miracles attribués à Sylvestre, reconnaît l’héroïcité de ses vertus. Le pape Clément VIII l’inscrit au Martyrologe en 1598. Léon XIII étend son culte à l’Église Universelle en 1890.

Saint Pierre d’Alexandrie – Évêque et Martyr

Saint Pierre d’Alexandrie, évêque de la ville, fut décapité le 25 novembre 311, pendant la persécution de Maximin Daïa. Comme il était en prison, des prêtres vinrent intercéder auprès de lui pour Arius, l’hérétique qu’il avait condamné, et le fondateur d’une des sectes les plus importantes dans l’histoire de l’Église. Mais saint Pierre leur répondit que, pendant la nuit, Jésus lui était apparu portant une robe déchirée ; et comme il lui en demandait la raison, le Seigneur lui avait dit : “Arius a déchiré mon vêtement, qui est mon Église.”. Evêque d’Alexandrie après saint Théonas, il fut par sa science et sa sainteté la gloire de l’Égypte et la lumière de toute l’Église de Dieu. Son courage fut tel dans l’atroce persécution excitée par Maximien Galère, que le spectacle d’une si admirable patience fortifia la vertu d’un grand nombre de chrétiens. Ce fut lui qui sépara le premier de la communion des fidèles Arius, diacre d’Alexandrie, à cause de l’appui qu’il donnait au schisme des Mélétiens. C’était un grand évêque, « type divin des docteurs de la religion chrétienne », dit Eusèbe, modèle de charité et de zèle, sévère pour lui-même, miséricordieux pour les pécheurs.

Saint Jean Berchmans – Confesseur

Né à Diest (Belgique) le 13 mars 1599, mort à Rome le 13 août 1621, canonisé par Léon XIII le 15 janvier 1888. Communia non communiter : ne se distinguer par aucun fait extraordinaire, mais accomplir les actions ordinaires avec la plus grande perfection, tel fut l’objectif du jeune saint belge: il le réalisa pleinement, au foyer paternel, à l’école de maître Van Stiphout, au pensionnat de la cure de Notre-Dame dans sa ville natale; au service du chanoine Froymont et au collège des jésuites à Malines; au noviciat et au scolasticat de la Compagnie de Jésus; partout et toujours, on le vit irréprochable et parfait. Il venait d’achever ses études de philosophie au Collège Romain quand il y mourut plein de mérites, à l’âge de vingt-deux ans, en serrant en ses mains les trois objets qui symbolisaient ses trois amours : le crucifix, le chapelet, le livre de ses Règles. Son cœur est vénéré dans l’église des Jésuites, à Louvain, son crucifix, à Lierre dans la résidence de la Compagnie. Ces deux précieuses reliques échappèrent heureusement à l’incendie et au sac des deux villes en août et octobre 1914.

Martyrologe

A Fabriano, dans les Marches, le bienheureux abbé Silvestre, fondateur de la Congrégation des moines Silvestrins.

A Alexandrie, l’anniversaire de saint Pierre, évêque de cette ville et martyr. Eminent en toutes sortes de vertus, il eut la tête tranchée par ordre de Galère Maximien.

Souffrirent également, à Alexandrie, durant la même persécution, les saints martyrs Fauste prêtre, Didius et Ammonius, puis quatre évêques égyptiens, savoir : Philéas, Hésyque, Pacôme et Théodore, et enfin six cent soixante autres martyrs, auxquels le glaive de la persécution ouvrit l’entrée des cieux.

Au village qu’on nomme Fratta, dans la région de Rovigo, saint Bellin, évêque de Padoue, et martyr. Défenseur intrépide des droits de l’église, il fut inhumainement attaqué par des sicaires, criblé de blessures et mis à mort.

A Nicomédie, saint Marcel prêtre qui, au temps de Constance, fut précipité par les ariens du haut d’un rocher et succomba en martyr.

A Rome, saint Sirice, pape et confesseur, illustre par sa science, sa piété, son zèle pour la religion. Il condamna divers hérétiques, et par de très sages ordonnances rétablit la discipline ecclésiastique.

A Autun, saint Amateur évêque.

A Constance, en Germanie, saint Conrad évêque.

A Rome, saint Léonard de Port Maurice, prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs et confesseur, remarquable par son zèle pour le salut des âmes et ses courses apostoliques à travers l’Italie. Il a été inscrit au nombre des saints par le souverain pontife Pie IX, puis le Pape Pie XI l’a choisi et constitué patron céleste des prêtres qui, dans les pays catholiques de tout l’univers, se dévouent à l’œuvre sainte des missions populaires.

Au pays rémois, l’anniversaire de saint Basle confesseur.

A Hadrianopolis, en Paphlagonie, saint Stylien anachorète, célèbre par ses miracles.

En Arménie, saint Nicon, moine.

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