Sanctoral

La Vigile de la Nativité de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

La Vigile de Noël est imprégnée de sainte allégresse, et n’étaient les ornements de pénitence et le jeûne, l’on croirait cette fête déjà commencée. C’est qu’en effet, l’Église attend dans la joie l’avènement du Rédempteur qui vient « sauver son peuple de ses péchés ». Tous ceux qui ont foi en Jésus-Christ font partie de ce peuple: « toute chair verra le salut de notre Dieu », dit Isaïe et saint Paul atteste dans l’épître d’aujourd’hui qu’il a été choisi pour faire reconnaître la foi par toutes les nations et leur donner d’appartenir à Notre-Seigneur Jésus-Christ. La messe d’aujourd’hui nous prépare à célébrer l’anniversaire de « l’adorable naissance du Fils unique de Dieu », de celui que l’épouse de Joseph enfanta, mais qui, « né de la race de David selon la chair, a été prédestiné pour régner avec puissance par sa résurrection d’entre les morts ». La naissance du Christ nous est ainsi présentée comme orientée déjà, à travers la passion, vers sa résurrection et son règne glorieux. Il y a là comme une double venue, ou plus exactement deux moments d’une même venue; la naissance du Rédempteur prépare son retour final comme Juge et Triomphateur. C’est à cette lumière qu’il faut comprendre la plupart des textes liturgiques de Noël qui, dans les abaissements de Bethléem, nous font déjà chanter un avènement de gloire et saluent, dès son aurore, une œuvre de rédemption pleinement réalisée. La messe de la Vigile est particulièrement frappante à cet égard; dans presque toutes ses parties, on retrouve la même pensée. On comprend un saint Bernard, commentant à Matines l’hostie et la mane dont parle l’Exode, voyant là désignés le jour de la vie présente, court et encore ténébreux, et celui de l’éternité dans les splendeurs des Saints.

Martyrologe

A Cracovie, en Pologne, l’anniversaire de saint Jean de Kenty, prêtre et confesseur. Célèbre par sa science, par son zèle pour la propagation de la foi, par ses vertus et ses miracles, il a été inscrit au nombre des saints par le souverain pontife Clément XIII. Sa fête se célèbre le 13 des calendes de novembre (20 octobre).

A Spolète, saint Grégoire, prêtre et martyr. Au temps des empereurs Dioclétien et Maximien, il fut d’abord frappé avec des bâtons noueux, puis, après avoir souffert sur le gril et langui en prison, il eut les genoux déchirés avec des cordes de fer, les côtés brûlés avec des torches ardentes, et fut enfin décapité.

A Tripoli, en Phénicie, les saints martyrs Lucien, Métrobe, Paul, Zénobe, Théotime et Druse.

A Nicomédie, saint Euthyme martyr. Durant la persécution de Dioclétien, après avoir préparé beaucoup de fidèles à souffrir le martyre, il alla bientôt lui-même partager leur couronne, ayant été percé d’un coup d’épée.

A Antioche, l’anniversaire de quarante bienheureuses vierges, qui, durant la persécution de Dèce, consommèrent leur martyre par diverses sortes de tourments.

A Bordeaux, saint Delphin évêque, qui brilla par sa sainteté au temps de l’empereur Théodose.

A Rome, l’anniversaire de sainte Tharsille vierge, tante du pape saint Grégoire, lequel affirme qu’à l’heure de sa mort elle vit Jésus venir à elle.

A Trèves, sainte Irmine vierge, fille du roi Dagobert.

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