La France pleure Alexandra Sonac et sa fillette de 12 ans

Une agricultrice de 37 ans, Alexandra Sonac, et sa fille Camille, âgée de 12 ans, ont été fauchées par une voiture qui a forcé un barrage. Elles sont mortes toutes les deux, à quelque heures d’intervalle. Au volant, trois individus qui ont essayé de s’enfuir en courant avant d’être arrêtés. Trois Arméniens déboutés du droit d’asile en 2022 et frappés d’OQTF en 2023.

Un de nos fidèles lecteurs, très ému par ces morts tragiques, nous a envoyé un poème en hommage à ces victimes qui n’intéressent ni les petits hommes gris de « l »Etat profond », ni leur chef.

Pour Alexandra

Dans un pays bien gouverné,
Jamais, loin de l’étable,
On t’aurait vue, aventurée
Dès l’aube indécelable.

Dans un pays mieux présidé,
Ceux qui t’ont tuée ce matin
N’auraient jamais dû se trouver
Ni croiser ton chemin.

Mais ce ministre clame : « Émotion, émotion !
De la nation, du président… »
Tiens, que fait-il, pendant ce temps,
L’autre donneur de leçons ?

Alexandra, il s’en fout bien !
Tout à son joujou olympique,
Pendant que le pays veut du pain
Il ne promet, lui, que du cirque.

Roland Thévenet

Notre consœur de Boulevard Voltaire, Gabrielle Cluzel, résume bien la situation par ces quelques mots :

« La paysannerie est un peu comme Notre-Dame de Paris : la France s’en est éloignée, elle ne va pas plus dans les champs qu’elle ne met les pieds dans les églises, mais elles sait que là sont ses fondations. Elle ne veut pas les voir disparaître.

Les paysans ont tout pour être détestés, pourtant, par notre monde. Leurs « mots clés » sont enracinement, transmission familiale, ancrage dans la réalité, virilité – quand une vache vêle la nuit, c’est souvent le père et le fils qui y vont -, devoir de l’effort plutôt que droit à la paresse.

Mais les Français savent ce qu’ils leur doivent. Les paysans ont aussi labouré les champs de bataille. La moitié des poilus étaient ruraux, la moitié de ceux qui sont morts en 1918, des paysans. Ils n’ont pas seulement irrigué notre terre de leur sueur mais aussi de leur sang.

Depuis des années, les suicides se multiplient. Les urbains que nous sommes regardent dans les salles obscures avec la larme à l’œil les films Au nom de la terre ou Petit paysan, les recommandent à leurs voisins parce qu’ils les trouvent très bien joués, puis n’y pensent plus en rentrant. »

Nous invitons tous nos lecteurs à prier pour le repos de l’âme d’Alexandra et de sa petite fille de 12 ans.

Fabien Laurent

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