De la férie : messe du 1er dimanche de Carême
Sanctoral
Saint Pierre Damien, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église
Pierre Damien naquit à Ravenne en 1007. Ses parents, très pauvres, étaient morts quand il était encore en bas âge. Pierre fut adopté par un de ses frères dont il eut à subir beaucoup de mauvais traitements. Mais un autre de ses frères prit en charge le jeune délaissé qui fit de rapides progrès dans les études au point d’être capable, à vingt-cinq ans, d’enseigner à Parme, puis à Ravenne. A vingt-huit ans, Pierre entrait au monastère de Font-Avellane, en Ombrie, où il fut vite choisi comme prieur du monastère. Bientôt le Pape Etienne IX obligeait Pierre à accepter la charge de Cardinal- Évêque d’Ostie. Dans une époque troublée par les hérésies, l’esprit simoniaque et l’affaiblissement de la discipline religieuse. Pierre lutta sans relâche par son action personnelle et ses interventions auprès des Papes successifs pour restaurer l’esprit religieux et réconcilier entre eux les différents partis. Il sut détourner l’empereur Henri IV d’Allemagne de son projet de divorce. Il mourut le 22 février 1072 à Feanza, terrassé par la fièvre. Le Pape Léon XII lui a donné le titre de Docteur de l’Église en 1821.
Saint Polycarpe, Évêque et Martyr (70-167)
Saint Polycarpe fut un personnage d’une éminente sainteté et d’une très profonde doctrine. Il avait eu le bonheur de connaître plusieurs disciples du Sauveur, et de les entretenir familièrement, surtout l’Apôtre saint Jean, par l’autorité duquel il fut établi évêque de Smyrne. Homme de grande foi, Polycarpe avait horreur de tout ce qui attaquait la doctrine chrétienne. L’hérétique Marcion s’approcha un jour de lui audacieusement, au moment où Polycarpe détournait la tête pour éviter de le voir, et il lui dit: « Ne me connaissez-vous pas? — Si, répondit l’évêque, je vous connais pour le fils aîné de Satan. » Une telle âme était préparée au martyre. Le récit de son sacrifice est une des plus belles pages de l’histoire aux premiers siècles. A l’entrée de ce saint vieillard dans l’amphithéâtre, tous les chrétiens présents entendirent une voix mystérieuse qui lui disait: « Courage, Polycarpe, combats en homme de coeur! » Le proconsul lui demanda: « Es-tu Polycarpe? — Oui, je le suis. — Aie pitié de tes cheveux blancs, maudis le Christ, et tu seras libre. — Il y quatre-vingt-six ans que je Le sers et Il ne m’a fait que du bien; comment pourrais-je Le maudire? Il est mon Créateur, mon Roi et mon Sauveur. — Sais-tu que j’ai des lions et des ours tout prêts à te dévorer? — Fais-les venir! — Puisque tu te moques des bêtes féroces, je te ferai brûler. — Je ne crains que le feu qui brûle les impies et ne s’éteint jamais. Fais venir tes bêtes, allume le feu, je suis prêt à tout. » De toutes parts, dans l’amphithéâtre, la foule sanguinaire s’écrie: « Il est digne de mort. Polycarpe aux lions! » Mais les combats des bêtes féroces étaient achevés; on arrêta qu’il serait brûlé vif. Comme les bourreaux se préparaient à l’attacher sur le bûcher, il leur dit: « C’est inutile, laissez-moi libre, le Ciel m’aidera. » Le Saint lève les yeux au Ciel et prie. Tout à coup la flamme l’environne et s’élève par-dessus sa tête, mais sans lui faire aucun mal, pendant qu’un parfum délicieux embaume les spectateurs. A cette vue, les bourreaux lui percent le coeur avec une épée. C’était le 25 avril 167.
Martyrologe
Saint Pierre Damien, de l’Ordre des Camaldules, cardinal et évêque d’Ostie, confesseur et docteur de l’église. Il s’envola au ciel la veille de ce jour.
A Smyrne, l’anniversaire de saint Polycarpe, disciple du bienheureux apôtre Jean. Ordonné par celui-ci évêque de Smyrne, il devint le chef de toute l’Asie. Dans la suite, sous Marc Antonin et Lucius Aurèle Commode, pendant que dans l’amphithéâtre siégeait le proconsul et que tout le peuple vociférait contre lui, Polycarpe fut livré aux flammes; mais le feu ne lui ayant porté aucune atteinte, on le frappa du glaive et il reçut ainsi la couronne du martyre. Avec lui et dans la même ville de Smyrne, subirent aussi le martyre douze autres chrétiens venus de Philadelphie. La fête de saint Polycarpe se célèbre le 7 des calendes de février (26 janvier).
A Sirmium, le bienheureux Sirène, moine et martyr. Il fut arrêté par ordre de l’empereur Maximien et comme il se déclarait chrétien, on lui trancha la tête.
Au même endroit, l’anniversaire de soixante-douze saints martyrs, qui, après avoir achevé dans cette ville leur vaillant combat, entrèrent au royaume éternel.
Dans la cité d’Astorga, en Espagne, sainte Marthe vierge et martyre. Sous l’empereur Dèce et le proconsul Paterne, elle fut cruellement tourmentée pour la foi du Christ, et finalement tomba sous le glaive.
A Constantinople, saint Lazare moine. Occupé à peindre les saintes images, il fut pour ce motif et par ordre de l’empereur iconoclaste Théophile, tourmenté par de cruels supplices, et on lui brûla la main avec un fer brûlant; mais guéri par la puissance divine, il peignit de nouveau les saintes images qu’on avait grattées, et enfin il reposa en paix.
A Brescia, saint Félix évêque.
A Rome, saint Polycarpe prêtre. Avec le bienheureux Sébastien, il convertit beaucoup d’infidèles à la foi du Christ, et par ses exhortations les conduisit à la gloire du martyre.
A Séville, en Espagne, saint Florent confesseur.
A Todi, en Ombrie, sainte Romaine vierge. Baptisée par le pape saint Silvestre, elle mena une vie céleste dans les antres et les cavernes, et devint célèbre par ses miracles.
En Angleterre, sainte Milburge, vierge, fille du roi des Merciens.
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