Saintes Alodie et Nunilon, Martyres, vingt-deux octobre
A Huesca, en Espagne, les saintes vierges et sœurs Nunilone et Elodie. Pour avoir confessé la foi, elles furent condamnées par les Sarrasins à la peine capitale, et consommèrent ainsi leur martyre.

De la férie : messe du vingt-deuxième dimanche après la Pentecôte

Sanctoral 

Saintes Alodie et Nunilon, Martyres

Saint Euloge qui a fait la relation de la vie des deux saintes les qualifie de « belles roses nées dans les buissons ». (in SS. PP. Toletanorum opera, éd F. de Lorenzana, t. II, Madrid 1785).  Nunilon et Alodie, de famille noble, étaient nées d’un mariage mixte: un père musulman et une mère chrétienne. Malheureusement, le père musulman qui avait laissé sa femme libre d’enseigner le christianisme à ses filles mourut rapidement. Sa femme, veuve se remaria avec un autre musulman, qui ne supporta pas la foi de ses deux belles-filles. En effet, musulman fidèle, cet homme, d’un rang social élevé, obéissait à la loi islamique qui oblige les enfants de musulmans à adopter la religion paternelle, sous peine de mort.

De plus, en 851, l’émir de Cordoue, Abd al-Rahman II fit publier un décret interdisant la pratique du Christianisme. Le beau-père s’appuya sur ce décret pour forcer ses belles-filles à apostasier, mais rien n’y fit. Bientôt, le beau-Père de Nunilon et d’Alodie voulut les marier. Elles refusèrent car elles s’étaient données à Jésus-Christ, leur Seigneur, et avaient décidé de Le servir dans la virginité. Bientôt elles purent aller se réfugier chez une tante qui était une chrétienne fervente. Elles suivirent alors librement les exigences de leur religion chrétienne. Enfin, Nunilon et Alodie étaient heureuses. Mais cela ne dura pas longtemps.

Nos deux jeunes filles vivaient  près de Castro-Viejo, sur les frontières de la Navarre. Cette ville était sous la domination des Sarrasins. Or, Abd al-Rahman II, l’émir de Cordoue, fit publier un décret contre les chrétiens, décret qui prévoyait que les enfants nés d’un parent musulman et professant la foi chrétienne devaient apostasier ou mourir. Nunillon et Alodie, très connues en raison de leur naissance, de leur ferveur et de leur zèle, furent arrêtées les premières et emprisonnées dans des cachots séparés. Puis, elles furent conduites devant le juge. On commença par les intimider avec des menaces, mais compte tenu de leur résistance, on voulut les séduire.

Tous les moyens mis en œuvre pour faire apostasier ces deux chrétiennes furent inutiles. Enfin, les bourreaux déclarèrent aux juges que rien ne pourrait les faire renoncer à leur religion. Nunilon et Alodie furent donc condamnées à être décapitées dans la prison de Huesca où elles étaient enfermées. La sentence fut exécutée, publiquement, le 22 octobre 851. On les enterra sur le lieu même, et leurs corps fut gardés par des sentinelles afin que les chrétiens ne puissent venir les prendre et les ensevelir. Ce n’est qu’en 880 que les chrétiens purent récupérer les saintes reliques et les porter au monastère de Saint-Sauveur à Leyre, en Navarre où deux scènes sculptées sur le portail Ouest représentent leur martyre.

Bienheureux Jean-Baptiste Bullaker, Prêtre, Premier Ordre Franciscain , vingt-deux octobre
En 1929, le pape Pie XI a béatifié le bienheureux Jean-Baptiste Bullaker avec cent trente-cinq autres martyrs.

Bienheureux Jean-Baptiste Bullaker, Prêtre, Premier Ordre Franciscain 

Ce martyr de l’ordre franciscain est né à Chichester, en Angleterre, en 1604. Il était le fils unique d’un fervent médecin et reçut le nom de Thomas au baptême. À l’âge de dix-huit ans, il résolut de devenir prêtre et missionnaire. Il songea d’abord à aller dans les missions des Antilles ; mais lorsqu’on lui fit remarquer plus tard que l’Angleterre était un terrain préférable pour ses travaux, il retourna volontiers dans son pays natal et y remporta la couronne de martyr. Toutes les institutions catholiques ayant été supprimées en Angleterre, il se rendit d’abord en France où, avec le consentement de ses parents zélés, il étudia au Collège des Jésuites de Saint-Omer.

Vers cette époque, Dieu le remplit d’un fort désir d’entrer dans l’Ordre franciscain. C’est ainsi qu’à l’âge de dix-neuf ans, il fut investi de l’habit de saint François au couvent de Notre-Dame de l’Échelle du Ciel à Valladolid, en Espagne, recevant le nom de Jean-Baptiste. Le bienheureux Jean-Baptiste Bullaker fut ordonné prêtre en 1628 et, peu après, il fut envoyé par ses supérieurs comme missionnaire en Angleterre. A pied et sans argent, il entreprit son voyage. A Bordeaux, il rencontre le capitaine d’un navire qui se porte volontaire pour l’emmener en Angleterre. Le capitaine s’est révélé être un traître. Dès leur arrivée en Angleterre, il confia le père John à un magistrat. Mais la Providence a épargné le père Jean pour des choses encore plus grandes ; car, inexplicablement, il a gagné sa liberté. Pendant quatorze ans, il travailla alors en secret, au milieu de nombreuses épreuves, persécutions et dangers de toutes sortes. Il entreprit la tâche de réconforter les catholiques emprisonnés, en les fortifiant par les saints sacrements.

En 1640, il lui fut révélé que le bienheureux Jean-Baptiste Bullaker mourrait en martyr. Le dimanche 11 septembre 1642, une servante d’une des maisons de Londres où il avait l’habitude de dire la messe en secret, le livra à un apostat pour cinq pièces d’or. Il fut arrêté pendant la célébration de la messe et traîné devant un magistrat à Londres. Le Père Jean-Baptiste professait et défendait sa religion avec une grande franchise et une fermeté invincible, et c’est pourquoi il fut condamné à mort. Il fut placé sur une claie et traîné dans les rues boueuses jusqu’à Tyburn, le lieu d’exécution. Sans peur et rempli d’une sainte joie, le martyr monta l’échelle jusqu’à la potence. Le bourreau pendit alors le bienheureux Jean-Baptiste Bullaker, et pendant qu’il respirait encore son cœur, toujours palpitant, a été montré à la foule.

Finalement, sa tête fut coupée et placée sur un poteau sur le pont de Londres, et les quatre morceaux de son corps sur les quatre portes de la ville. Tout cela s’est déroulé devant une grande foule le 12 octobre 1642. En 1929, le pape Pie XI a béatifié le bienheureux Jean-Baptiste Bullaker avec cent trente-cinq autres martyrs.

Martyrologe

A Jérusalem, sainte Marie Salomé, mère des saints Apôtres Jacques et Jean. L’évangile rapporte qu’elle prit soin de la sépulture du Seigneur.

A Jérusalem encore, le bienheureux Marc évêque. Personnage très illustre et très savant, il fut le premier d’entre les Gentils qui reçut le gouvernement de l’église de Jérusalem. Peu après son élection, il mérita la palme du martyre sous l’empereur Antonin.

A Andrinople, en Thrace, l’anniversaire des saints martyrs Philippe évêque, Sévère prêtre, Eusèbe et Hermès. Sous Julien l’Apostat, ils furent consumés par les flammes, après avoir souffert la prison et les fouets.

De plus, les saints martyrs Alexandre évêque, Héraclius soldat, et leurs compagnons.

A Fermo, en Picenum (auj. les Marches), l’anniversaire de saint Philippe, évêque et martyr.

Près de Cologne, sainte Cordule, l’une des compagnes de sainte Ursule. Effrayée par les supplices et la mort des autres, elle se cacha, mais s’étant repentie le lendemain, elle alla d’elle-même se présenter aux Huns, et reçut, la dernière de toutes, la couronne du martyre.

A Huesca, en Espagne, les saintes vierges et sœurs Nunilone et Elodie. Pour avoir confessé la foi, elles furent condamnées par les Sarrasins à la peine capitale, et consommèrent ainsi leur martyre.

A Hiérapolis, en Phrygie, saint Abercius évêque, qui fut célèbre sous l’empereur Marc Antonin.

A Rouen, saint Mellon évêque, que le pape saint Etienne ordonna évêque et envoya dans cette ville pour prêcher l’évangile.

En Toscane, saint Donat, écossais, évêque de Fiësole.

A Vérone, saint Vérécond, évêque et confesseur.

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