Visitation de la Sainte Vierge Marie à Elisabeth, deux juillet
Cette solennité fut instituée pour l’univers entier par Urbain VI, en 1389, afin d’obtenir la fin du grand schisme d’Occident.

Sanctoral

Visitation de la Bienheureuse Vierge Marie

Bien qu’entrée tardivement dans le calendrier romain, la fête de la Visitation de Notre-Dame à sa cousine Elisabeth plonge ses racines dans le récit évangélique de saint Luc et l’événement des temps de l’Enfance a vite trouvé, tant chez les Pères que chez les artistes chrétiens, un écho bien mérité.

Ce mystère de la Visitation est autant celui du Magnificat (c’est-à-dire du chant d’action de grâces de Marie et du cantique de la nouvelle Alliance jailli du cœur de l’Israël racheté) que celui de Marie, portant l’Enfant dans son sein, qui vient auprès d’Elisabeth pour lui apporter son aide charitable et donner au monde en médiatrice la Grâce dont elle est toute remplie. L’ange Gabriel avait annoncé à Marie que Dieu allait bientôt donner un fils à Elisabeth; aussitôt la Vierge se rendit à Hébron, où habitait sa cousine: c’est le mystère de la Visitation, qui se célèbre au lendemain de l’Octave de la Nativité de saint Jean-Baptiste.

Comme au temps de l’Avent, où le vendredi des Quatre-Temps d’hiver nous rappelait également le mystère de la Visitation, l’Église rapproche aujourd’hui le souvenir du Précurseur de celui de Jésus et de Marie. Marie visite Elisabeth et Jésus visite Jean et le sanctifie; saint Jean tressaille d’allégresse et Elisabeth, remplie par lui de l’Esprit-Saint, s’écrie: « Vous êtes bénie entre toutes les femmes et le fruit de votre sein est béni ».

La Vierge, Mère de Dieu, qui porte en elle et engendre celui qui porte et produit toutes choses, prononce alors le chant sublime du Magnificat. Cette solennité fut instituée pour l’univers entier par Urbain VI, en 1389, afin d’obtenir la fin du grand schisme d’Occident. Elle fut ensuite élevée au rite de double de 2e classe par Pie IX, afin de solenniser l’anniversaire de la victoire finale de l’Église sur la Révolution de 1849.

Saints Processus et Martinien, Martyrs , deux juillet
Baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, dans la prison Mamertine.

Saints Processus et Martinien, Martyrs

Lorsque Pierre et Paul étaient retenus prisonniers dans la prison Mamertine, sur le mont Tarpéien, deux gardes nommés Processus et Martinien, avec quarante autres personnes, furent tellement touchés par la prédication et les miracles des Apôtres, qu’ils se convertirent à la foi de Jésus-Christ, et une source ayant jailli tout d’un coup d’un rocher, ils furent baptisés.

Alors ils permirent aux Apôtres de s’en aller, si bon leur semblait. Mais Paulin, préfet militaire, ayant appris cela, s’efforça de détourner Processus et Martinien du parti qu’ils avaient pris. Voyant le temps s’écouler sans résultat, le préfet donna l’ordre de leur frapper le visage et de leur briser la mâchoire à coups de pierre. Amenés bientôt près de la statue de Jupiter, ils refusèrent avec la même constance d’adorer l’idole. Alors le préfet ordonna de les tourmenter sur le chevalet, d’appliquer sur leurs corps des lames rougies et de les battre avec des bâtons.

Au milieu de leurs tourments, on ne leur entendait dire que cette parole : « Béni soit le nom du Seigneur ». Jetés enfin en prison, ils ne tardèrent pas à avoir la tête tranchée, en dehors de Rome, sur la voie Aurélienne. Lucine ensevelit leurs corps dans sa propriété, le six de nones de juillet ; ils furent dans la suite transportés dans la Ville et déposés dans la basilique du prince des Apôtres.

Martyrologe

La visitation de la bienheureuse Vierge Marie chez Elisabeth.

A Rome, sur la voie Aurélienne, l’anniversaire des saints martyrs Processe et Martinien. Baptisés par le bienheureux apôtre Pierre, dans la prison Mamertine, ils eurent sous Néron le visage meurtri, subirent les supplices du chevalet, des fouets, de la bastonnade, du feu et des scorpions, et frappés enfin par le glaive, ils obtinrent la couronne du martyre.

A Rome encore, la passion de trois saints soldats, qui, s’étant convertis au Christ à la vue du martyre du bienheureux apôtre Paul, méritèrent de participer avec lui à la gloire céleste.

Le même jour, les saints martyrs Ariston, Crescentien, Eutychien, Urbain, Vital, Juste, Félicissime, Félix, Marcie et Symphorose. Au moment où sévissait la persécution de Dioclétien, tous ils reçurent en Campanie la couronne du martyre.

A Winchester, en Angleterre, saint Swithun évêque, dont la sainteté se manifesta par des miracles.

A Bamberg, saint Othon évêque, qui prêcha. l’évangile aux peuples de la Poméranie et les convertit à la foi.

A Lecce, dans la Pouille, saint Bernardin Realino, confesseur. Après s’être distingué dans la magistrature, il entra dans la Compagnie de Jésus et, promu au sacerdoce, il se rendit célèbre par sa charité et ses miracles.

A Tours, en Gaule, la mise au tombeau de sainte Monégonde, pieuse femme.

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