De la férie : messe de la Quinquagésime
Sanctoral
Saint Aubin, Évêque d’Angers (470-550)
Saint Aubin naquit au diocèse de Vannes. Son enfance, prévenue de toutes les grâces du Seigneur, fit présager sa sainteté future; il ne connut du jeune âge ni la légèreté, ni les défauts, et dès qu’il put marcher, ce fut pour aller à Dieu et Le prier à l’écart, loin du bruit, dans la compagnie des Anges. De tels débuts montraient assez que le pieux Aubin n’était point fait pour le monde; au grand désespoir de sa noble famille, on le vit un jour quitter le foyer paternel et prendre le chemin du monastère. Là, ses veilles, ses jeûnes, ses oraisons l’élevèrent bientôt à une telle perfection, qu’il dépassait de beaucoup les plus anciens et les plus fervents religieux. On admirait surtout son recueillement continuel. Ses yeux ne s’ouvraient que pour Dieu; dans le monastère, il ignorait ce qui se passait autour de lui, et au dehors, quand il devait sortir, il se faisait dans son coeur une délicieuse retraite, où il continuait ses entretiens célestes. Un jour, l’abbé du monastère l’envoya dans un village voisin. Pendant qu’il s’acquittait de sa mission, il tomba, sur la maison où il était venu, une telle quantité de pluie, que le toit s’entr’ouvrit et que toutes les personnes présentes furent trempées: Aubin seul, à l’admiration de tous, fut épargné; il ne tomba pas sur lui une goutte d’eau. Abbé du monastère à trente-cinq ans, il fit revivre parmi ses frères la ferveur des premiers temps et les amena, par sa douceur et son exemple, à une perfection rare, même dans les plus austères couvents. Mais l’évêque d’Angers étant venu à mourir, le clergé et le peuple de ce diocèse, auxquels était parvenu le renom de la sainteté d’Aubin, l’élurent unanimement, et il dut courber ses épaules sous le lourd fardeau de l’épiscopat. S’il était possible de connaître, parmi tant de vertus qu’il pratiqua dans sa vie nouvelle, quelle était sa vertu dominante, on dirait que ce fut la charité. Elle était, en effet, sans bornes pour les malheureux, pour les prisonniers, pour les malades, pour les pauvres, et souvent Dieu la récompensa par les plus frappants miracles. En voici un exemple: Le charitable pasteur se rendit un jour aux prisons de la ville pour en retirer une pauvre dame, poursuivie par ses créanciers. Devant le Saint, les gardiens s’écartent pour lui laisser passage; un seul veut lui refuser obstinément l’entrée; mais le Pontife souffle sur le visage de cet insolent, qui tombe mort à ses pieds; puis il va délivrer la prisonnière et payer ses dettes.
Martyrologe
A Rome, deux cent soixante martyrs, que l’empereur Claude condamna d’abord, en raison du nom chrétien, à tirer du sable au-delà de la porte Salaria, et qu’il fit ensuite percer de flèches par ses soldats dans l’amphithéâtre.
De plus, l’anniversaire des saints martyrs Léon, Donat, Abondance, Nicéphore et neuf autres.
A Marseille, en France, les saints martyrs Hermès et Adrien.
A Héliopolis, près du Liban, sainte Eudoxie martyre. Durant la persécution de Trajan, ayant été baptisée et préparée au combat par l’évêque Théodote, elle fut, au même endroit, percée du glaive par ordre du préfet Vincent, et reçut ainsi la couronne du martyre.
Le même jour, sainte Antonine martyre. Pendant la persécution de Dioclétien, elle s’était moquée des dieux des païens, et, pour ce motif, après divers tourments, on l’enferma dans un tonneau et on la plongea dans l’étang de la ville de Céa.
A Rome, l’anniversaire du pape saint Félix III, aïeul de saint Grégoire le Grand. Le même Grégoire raconte de lui qu’il apparut à sa nièce sainte Tharsille, et l’appela au royaume céleste.
Dans la cité de Verden, saint Suitbert évêque. Au temps du pape saint Sergius Ier, il prêcha l’Évangile aux Frisons, aux Bataves, et à d’autres peuples de la Germanie.
A Angers, en France, saint Aubin, évêque et confesseur, homme d’une vertu et d’une sainteté éclatantes.
Dans le Maine, en France, saint Siviard abbé.
A Pérouse, la translation de saint Herculan, évêque et martyr: il fut décapité par ordre de Totila, roi des Goths. Le quarantième jour après la décollation, le corps, d’après le récit du pape saint Grégoire, fut trouvé uni à la tête et intact comme si le fer ne l’avait pas amputé.
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