Sanctoral

Saint Basile le Grand, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église

Saint Basile naquit à Césarée de Cappadoce (Asie Mineure) vers 329, dans une famille où la sainteté semblait héréditaire: sa grand-mère fut sainte Macrine et ses parents saint Basile Ier l’Ancien et sainte Emmélie, eurent trois de leurs enfants inscrits au martyrologe : saint Basile « le Grand », saint Grégoire de Nysse et saint Pierre de Sébaste. Après avoir étudié à Athènes les lettres profanes en compagnie de son intime ami Grégoire de Nazianze, acquit dans un monastère une connaissance admirable des sciences sacrées ; en peu de temps sa doctrine et sa sainteté furent telles, qu’on lui donna le surnom de Grand. Appelé à prêcher l’Évangile de Jésus-Christ dans le Pont, il ramena dans la voie du salut cette province qui s’était éloignée des habitudes chrétiennes. Eusèbe, Évêque de Césarée, se l’adjoignit bientôt pour instruire le peuple de cette ville, et Basile lui succéda sur ce siège. Il se montra l’ardent défenseur de la consubstantialité du Père et du Fils. Valens envoya, en 372, le préfet Modestus vers Basile, en Cappadoce. Le préfet reprocha à Basile d’oser avoir une autre foi que celle de l’empereur. Il le menaça de la confiscation de ses biens, de l’exil, des tortures et de la mort. A ce langage du despotisme byzantin, Basile répondit avec le calme que lui donnaient la force divine et la foi : « C’est tout ? De tout cela rien ne me touche. Celui qui ne possède rien ne peut pas voir ses biens confisqués. Je ne connais pas le bannissement car, sur la vaste terre de Dieu, je suis partout chez moi. Les tortures ne peuvent pas m’arrêter car je n’ai pas de corps. La mort sera pour moi la bienvenue, car elle m’emportera plus vite vers Dieu ; au reste, je suis en grande partie mort et depuis longtemps je m’avance vers ma tombe ». Frappé par ces paroles, le préfet dit : « On ne m’a encore jamais parlé avec une pareille liberté ». « C’est sans doute », reprit Basile, « que tu n’es jamais tombé sur un évêque ». Le préfet se hâta de retourner auprès de l’empereur et il lui dit : « César, nous sommes vaincus par le chef de l’Église. Il est plus fort que les menaces, plus ferme que les paroles, plus puissant que la persuasion ». L’empereur Valens, irrité contre lui, fut vaincu par de tels miracles, qu’en dépit de sa volonté bien arrêtée de l’envoyer en exil, il dut abandonner son projet. Étant sur le point de porter le décret de bannissement contre Basile, le siège où il voulait s’asseoir se brisa ; de trois roseaux qu’il prit pour écrire ce décret, aucun ne laissa couler l’encre ; et comme il n’en persistait pas moins dans la résolution de rédiger ce décret impie, sa main droite, énervée et toute tremblante, refusa d’obéir. Valens effrayé mit en pièces de ses deux mains le papier fatal. Pendant la nuit qu’on avait donnée à Basile pour délibérer, l’impératrice fut torturée de douleurs d’entrailles et son fils unique tomba gravement malade. L’empereur terrifié, reconnaissant son injustice, appela Basile ; en sa présence, l’enfant commença d’aller mieux, mais Valens ayant invité ensuite les hérétiques à voir le petit malade, il mourut peu après. Basile était d’une abstinence et d’une continence admirables ; il se contentait d’une seule tunique et gardait un jeûne rigoureux. Assidu à la prière, il y employait souvent toute la nuit. Il garda une virginité perpétuelle. Dans les monastères qu’il fonda, la vie des moines fut réglée de telle sorte qu’elle réunit on ne peut mieux les avantages de la solitude et de l’action. Ses nombreux écrits sont pleins de science, et personne, au témoignage de Grégoire de Nazianze, n’expliqua les Livres saints avec plus d’abondance et de vérité. Sa mort arriva le premier janvier 379 (Aujourd’hui est l’anniversaire de sa consécration épiscopale) ; n’ayant vécu que par l’esprit, il semblait ne garder de son corps que les os et la peau. Saint Basile est un des quatre grands Docteurs de l’Église orientale. Son tombeau est à Césarée de Cappadoce.

Martyrologe

Saint Basile, surnommé le Grand, confesseur et docteur de l’église. Il s’endormit dans le Seigneur le jour des calendes de janvier (1er janvier); mais il est principalement honoré en ce jour, où il fut ordonné évêque de Césarée de Cappadoce.

A Samarie en Palestine, le prophète saint Elisée. Saint Jérôme rapporte que son sépulcre, où repose aussi le prophète Abdias, fait frémir les démons.

A Syracuse, en Sicile, saint Marcien évêque, qui fut ordonné par le bienheureux apôtre Pierre, et qui, après avoir prêché l’évangile, fut massacré par les Juifs.

A Cordoue, en Espagne, les saints martyrs Anastase prêtre, Félix moine, et Digne vierge.

A Soissons, en Gaule, les saints martyrs Valère et Rufin. Après de nombreux tourments, ils furent, durant la persécution de Dioclétien, décapités par ordre du préfet Rictiovare.

A Constantinople, saint Méthode évêque.

A Vienne, en Gaule, Saint Ethère évêque.

A Rodez, en Gaule, saint Quintien évêque.

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