Sanctoral
Saint Nicolas de Tolentino, Confesseur
Nicolas, dit de Tolentino, à cause de son long séjour dans cette localité, naquit à Saint-Ange, ville de la Marche d’Ancône, de parents recommandables par leur piété. Ceux-ci, dans un voyage qu’ils avaient fait à Bari, pour accomplir un vœu en vue d’obtenir des enfants, avaient reçu de saint Nicolas l’assurance qu’il leur naîtrait un fils ; et ce fils leur ayant été accordé, ils lui imposèrent le nom du Saint. Dès l’âge le plus tendre, l’enfant donna l’exemple de vertus nombreuses, et surtout d’abstinence, car à peine âgé de sept ans, à l’imitation du bienheureux Nicolas lui-même, il commença à jeûner plusieurs fois la semaine, coutume qu’il conserva dans la suite, en se contentant de pain et d’eau.
N’étant encore qu’adolescent, il s’enrôla dans la milice ecclésiastique et fut pourvu d’un canonicat. Un jour qu’il assistait au sermon qu’un prédicateur de l’Ordre des Ermites de saint Augustin faisait sur le mépris du monde, il en fut touché, et sur-le-champ il entra dans cet Ordre. Il y observa les préceptes de la vie religieuse dans leur plus rigoureuse exactitude, portant des habits grossiers, domptant son corps par des disciplines et des chaînes de fer, s’abstenant de viande et presque de toute nourriture, pratiquant dans un degré éminent la charité, l’humilité, la pénitence et toutes les vertus. Bien que Satan le fatiguât de ses ruses jusqu’à le frapper, l’assiduité de son application à la prière ne connut pas de défaillance.
Toutes les nuits, durant les six derniers mois de son existence, il entendit des concerts angéliques dont la suavité lui faisait pressentir les joies du paradis et l’amenait à répéter fréquemment ces paroles de l’Apôtre : « Il me tarde de mourir pour être réuni au Christ. » Il prédit à ses frères le jour de sa mort, qui fut le quatre des ides de septembre.
Des miracles nombreux, même après sa mort, rendirent son nom illustre. Ces miracles ayant été judiciairement et régulièrement constatés, le Pape Eugène IV le plaça au nombre des Saints.
Les Bienheureux martyrs du Japon à Nagasaki
Bienheureux Richard de Sainte-Anne, martyr, ofm. Lambert Trouvez, né à Ham-sur-Heure (Wallonie) en 1585, entra en 1604 dans l’Ordre des Frères Mineurs au couvent de Nivelles comme frère laïc et prit le nom de Richard. Il fut un ardent partisan de la réforme de l’Ordre appelée « Récollection ».
C’est vraisemblablement pour traiter de la réforme qu’il se rendit à Rome en 1606. Il fut alors choisi pour se rendre aux Indes Orientales et, dans ce but, fut incorporé à la Province alcantarine de Madrid, où il ajouta à son nom celui de « Sainte-Anne ». Il partit en 1608 pour les Philippines en passant par le Mexique. Pendant son séjour aux Philippines, il reçut le sacerdoce ; en 1613 il gagna le Japon, mais il dut rentrer aussitôt aux Philippines à cause de la persécution qui interdisait à tout missionnaire de résider sur le territoire. Il parvint cependant à y retourner clandestinement en 1617 et put exercer son ministère pendant quatre ans.
Dénoncé, il fut arrêté à la fin de 1621 et fut enfermé avec trente et un compagnons dans une sorte de cage de six mètres sur quatre pendant de longs mois à Omoura. Le Grand martyre de Nagasaki est l’exécution de cinquante-deux chrétiens, hommes, femmes et enfants, Japonais et missionnaires étrangers, religieux, et laïcs, jeunes et vieux, mis à mort le 10 septembre 1622, à Nagasaki au Japon. Vingt-deux d’entre eux furent brûlés vifs et les autres décapités.
Ils furent béatifiés le 7 juillet 1867 par Pie IX, avec l’ensemble des martyrs japonais du début du xviie siècle, et sont liturgiquement commémorés le 10 septembre.
Martyrologe
A Tolentino, dans les Marches, la mise au tombeau de saint Nicolas confesseur, de l’Ordre des Ermites de saint Augustin.
En Afrique, l’anniversaire des saints évêques Némésien, Félix, Lucius, un autre Félix, Littée, Polyane, Victor, Jadère, Datif et de quelques autres. Sous Valérien et Gallien, au début de la persécution et dès leur première et courageuse confession du Christ, ils furent violemment frappés à coups de bâton, puis mis aux fers et condamnés aux mines, où ils achevèrent le cours de leur glorieuse confession.
A Liége, en Belgique, saint Théodard, évêque et martyr, qui donna sa vie pour son troupeau, et fut, après sa mort, célèbre par ses miracles.
En Chalcédoine, les saints martyrs Sosthène et Victor. Durant la persécution de Dioclétien, sous Prisque, proconsul d’Asie, ils furent chargés de chaines, exposés aux bêtes, puis condamnés à être brûlés; s’étant alors donné le baiser de paix, ils se mirent en prière et rendirent l’esprit.
De plus, les saints martyrs Apelle, Luc et Clément.
En Bithynie, les saintes vierges et sœurs Ménodore, Métrodore, et Nymphodore. Sous l’empereur Maximien et le préfet Fronton, couronnées du martyre pour leur courageux attachement à la foi du Christ, elles parvinrent à la gloire.
A Compostelle, saint Pierre évêque, célèbre par ses vertus et ses miracles.
Dans la cité d’Albi, en France, saint Salve, évêque et confesseur.
A Novare, saint Agape évêque.
A Constantinople, l’impératrice sainte Pulchérie, vierge, illustre par sa piété et son attachement à la religion.
A Naples, en Campanie, sainte Candide la Jeune, célèbre par ses miracles.
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