Rien ne va plus chez la gauche : être ou ne pas être présent à la marche contre l’islamophobie de demain dimanche, telle est la question existentielle qui divise les rangs d’une gauche plurielle prise entre ses propres contradictions.
A vouloir défendre pèle-mêle les pauvres immigrés à majorité mahométane victimes d’un racisme français institutionnalisé et son corollaire, un islam qu’elle idéalise républico-compatible, et les lois liberticides, la liberté individuelle de porter le voile islamique et une laïcité stricte dans l’espace publique, les imams des banlieues et la lutte contre le terrorisme, à vouloir donner des gages au politiquement correct et à sa censure, et aux gentils représentants islamistes, cela crée du rififi chez Mélenchon, Ruffin and Co, et leurs frères d’armes, les écolos.
Un peu vite, tout ce beau monde, toujours premier pour signer un quelconque manifeste anti-raciste, anti-français, pro-immigration, pro-islam, a posé son auguste nom au bas d’une tribune appelant à « manifester le 10 novembre à Paris contre la stigmatisation des musulmans de France » et parue dans le journal de référence de la gauche radicale-chic, Libération. Esther Benbassa, David Cormand ou encore Yannick Jadot, l’ont signée chez les verts, chez les communistes, André Chassaigne, Elsa Faucillon. Jean-Luc Mélenchon et l’ensemble du groupe parlementaire insoumis, le survivant des socialistes, Benoît Hamon, et le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, en furent aussi. Mal leur en a pris : ils ont découvert, mais un peu tard, que parmi les initiateurs de cet appel se trouve le controversé Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) en lien avec les non moins controversés Frères musulmans et que la dite tribune, parmi les griefs dont elle accuse la France et les Français d’être coupables envers les musulmans, s’en prend aussi aux sacro-saintes « lois liberticides ». Horresco referens, les lois Pleven-Gayssot sont en danger ! Y être soumis, pour ces bien-pensants de la gauche plurielle, est plus essentiel pour leur existence politique, du moins pour l’instant, qu’être soumis à l’islamophilie…
Et ainsi, les défections abondent avant cette marche contre l’islamophobie, qui de grand raout de la gauche anti-Macron qu’elle espérait être, est en passe de devenir le terrain de toutes les fractures, pour le plus grand avantage de la gauche macronienne : le PS a déclaré mercredi sa non-participation au cortège, et parmi les signataires, les reculades s’alignent.
François Ruffin, député LFI de la Somme : Ce n’est pas « mon truc », a-t-il indiqué, visiblement embarrassé et énervé, sur France Inter. Le dimanche d’ailleurs, comme tous les dimanches, il joue au foot. Quand il a signé l’appel, il était en vacances à Bruxelles où il mangeait des gaufres avec ses enfants, il a pas vu ce qu’il signait.
Sur Inter, Ruffin n’assume pas sa signature de l’appel controversé contre l’islamophobie (il l’aurait signé distraitement : « Je mangeais des gaufres avec mes enfants ») et explique qu’il n’ira pas à la manif dimanche : « Pas mon truc. Je joue au foot, comme tous les dimanches » pic.twitter.com/2keTc33RQq
— Pascal Riché (@pascalriche) November 6, 2019
Yannick Jadot, eurodéputé EELV : mercredi, il a découvert que le texte qu’il a signé ne lui convenait plus, ou en tout cas certains termes comme « lois liberticides » ou « islamophobie ». Lui aussi, il s’est souvenu qu’il avait d’autres engagements à Ivry-sur-Seine où il soutiendra la candidate EELV aux municipales.
Fabien Roussel le secrétaire national du PCF : il a annoncé qu’il ne participera pas à cette marche controversée et expliqué qu’il jugeait le terme d’islamophobie «réducteur», préférant parler de «montée du racisme et de l’antisémitisme».
Caroline de Haas, la militante féministe : elle est comme l’âne de Buridan, elle ne sait pas quoi choisir, les lois liberticides ou les pauvres musulmanes voilées victimes du racisme des Français : elle a demandé que son nom soit retiré de la liste des signataires de l’appel, en confirmant toutefois sa participation à la manifestation…
Adrien Quatennens, député insoumis du Nord : il ne sera pas là non plus dimanche.
Reste Jean-Luc Mélenchon, le chef de file LFI : « Bien sûr que je vais participer, j’ai signé un texte », a indiqué le patron des députés Insoumis.
Quoi qu’il en soit, qu’ils mettent ou non leurs pas derrière ceux des islamistes du CCIF ou qu’ils défendent des lois véritablement liberticides, tous ces politiciens ont un point commun : la haine de la France et de son identité !
Francesca de Villasmundo
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