Marche contre l’antisémitisme à Bruxelles, avec peu de « goys »

« Quand Paris éternue, Bruxelles se mouche ». Ce dicton belge vient une fois de plus de se vérifier. Avec un évident mimétisme d’inspiration parisienne, plusieurs organisations juives présentes en Belgique ont organisé ce dimanche leur marche contre l’antisémitisme.

Controverse sur les populistes sionistes

Et comme à Paris, la marche bruxelloise contre l’antisémitisme s’est accompagnée d’une controverse politique. A Paris, la principale controverse concernait la participation du Rassemblement National, Marine Le Pen et Jordan Bardella en tête de leurs troupes protégées par un service d’ordre fourni par la Ligue de Défense Juive. A Bruxelles, la controverse concernait directement l’un des principaux organisateurs, Joël Rubinfeld, président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, mais aussi ancien vice-président du Parti Populaire, parti populiste sioniste classé à l’extrême droite.

Peu de célébrités sur place

Tout ceci n’a pas empêché quelques personnalités connues du monde du spectacle et de la littérature telles que Salvatore Adamo, Emilie Dequenne, Philippe Geluck, Amélie Nothomb ou encore Eric-Emmanuel Schmitt d’appeler à participer à cette marche. Sans que l’on sache si eux-mêmes étaient réellement présents, les médias du système ne les ayant pas montrés sur place.

Peu de « goys »

Quant au bilan de la participation, les chiffres sont une fois de plus assez élastiques. La chaîne de télévision LN24 parle de « centaines de personnes » mais d’autres télévisions belges comme la RTBF font état de « 3 à 4 000 personnes ».

Dans tous cas, c’est loin d’être un raz de marée. Comme à Paris, beaucoup de politiciens s’y sont montrés, d’autant plus que 2024 sera une année électorale. Mais le sujet sera finalement resté très communautaire. Et n’aura pas attiré beaucoup de « goys » comme l’on dit désormais sur certains plateaux de télévision français.

Pierre-Alain Depauw