
Scander « tout le monde déteste les antifas » plus grave que brûler des cars de gendarmes ?
Le tribunal correctionnel de Bobigny a estimé que les « Zouaves Paris » avaient agi comme « un service d’ordre officieux » de la réunion publique d’Eric Zemmour, président du parti Reconquête!, candidat à la présidentielle de 2022.
Le 5 décembre 2021, lors du premier meeting de campagne d’Éric Zemmour à Villepinte (Seine-Saint-Denis), douze militants de SOS Racisme étaient montés sur des chaises pour exhiber sur leur tee-shirt chacun une lettre de la phrase « non au racisme », également scandée. Ils avaient alors été agressés à coups de poing, de pied ou de mobilier jeté sur eux.
Marc de Cacqueray-Valmenier, le putatif dirigeant des « Zouaves de Paris » avait admis sa présence au meeting, tout en affirmant n’avoir pas participé aux violences. Cependant le tribunal correctionnel appuie sa décision sur son « identification initiale par les services de renseignement » parmi les agresseurs, ainsi que de sa « reconnaissance formelle » par plusieurs victimes.
Malgré ses dénégations et aucune preuve tangible, il a été condamné à 18 mois d’emprisonnement dont neuf avec sursis probatoire pendant deux ans.
Pour la partie ferme de neuf mois, il pourra solliciter un aménagement en détention à domicile sous surveillance électronique.
A l’évidence, il semble pénalement moins dangereux de brûler des cars de gendarmes ou de tabasser son prof que de scander « tout le monde déteste les antifas ».
Rastignac
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