Pour bien cerner le nouveau premier ministre, il est utile de connaître quelques-unes de ses véritables priorités. Rappelons quelques faits précis.
Le 1er novembre 2010, Manuel Valls cosigne une tribune intitulée « Le boycott d’Israël est une arme indigne » publiée par le journal Le Monde.
Le 17 juin 2011, dans un centre communautaire juif de Strasbourg, Manuel Valls déclare : « Par ma femme, je suis lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël ! Quand même ! ».
Le 25 septembre 2011, sur Europe 1, Manuel Valls s’oppose à la reconnaissance de la Palestine par l’ONU qui pourrait « braquer Israël », dit-il.
Le 18 mars 2012, Manuel Valls participe, en compagnie de Jean-François Copé et de Claude Guéant, au premier congrès des communautés juives de France. Dans son intervention, Manuel Valls parle de la famille de son épouse qui a fui la Moldavie, ainsi que de l’ « attachement à la terre » d’Israël, « foyer spirituel pour les juifs du monde entier ».
Le 3 avril 2012, à la Maison de la Mutualité, Manuel Valls signe le « Pacte des Amis d’Israël ».
Le 22 mai 2012, lors du dîner du CRIF-PACA, le ministre Manuel Valls salue la « symbiose entre la République et le judaïsme français » et dénonce « l’antisionisme de façade ».
Le 22 juillet 2012, lors de l’inauguration de l’Allée des Justes à Strasbourg, Manuel Valls s’engage à « combattre l’antisionisme, cet antisionisme qui vise à nier Israël » et proclame être « fier de faire partie d’un gouvernement qui veut bâtir une amitié forte avec Israël ».
Le 23 septembre 2012, à l’occasion du nouvel an juif, et alors que règne une polémique autour des signes religieux tolérés ou non, Manuel Valls déclare que « les juifs de France peuvent porter avec fierté leur kippa ».
Le 27 septembre 2012, les dirigeants du Centre Simon Wisenthal saluent la façon dont Manuel Valls assure la « défense de la communauté juive française ».
En octobre 2012, Manuel Valls accorde un entretien à Information juive. Il y déclare : « La France a une part juive incontestable ».
Le 28 novembre 2012, lors du gala de soutien à Radio J, première radio de la communauté juive de France, Manuel Valls – qui y est « invité d’honneur » – prononce un discours devant les 400 convives. Le discours dure 13 minutes. Il rend hommage aux quelques imams présents dans la salle (dont Hassen Chalghoumi) et commet un lapsus qui provoque l’hilarité de la salle en les qualifiant de « rabbins » et non d’ « imams ». Mais ce que l’on retiendra de ce discours, c’est que Manuel Valls se déclare « absolument engagé pour Israël ».
Le 31 janvier 2013, Manuel Valls participe au dîner du CRIF Rhône-Alpes dans les salons du Casino de Charbonnières. Au cours de son discours, Manuel Valls déclare que « la France sans les Français juifs ne serait pas la France ».
Le 28 juin 2013, lors d’un séjour à New York, Manuel Valls va saluer à titre « privé » la direction de l’American Jewish Commitee (AJC).
Le 23 août 2013, lors de l’université d’été du PS à La Rochelle, Manuel Valls tient des propos vindicatifs contre « l’extrême droite », citant les opposants à la loi Taubira, le FN, Alain Soral et l’humoriste Dieudonné.
Le 21 septembre 2013, lors d’une visite officielle dans l’Aveyron pour l’inauguration du nouveau parc des sports à Millau, Manuel Valls se laisse prendre en photo entouré de jeunes en position quenelle.
Le 27 février 2014, Manuel Valls était l’invité d’honneur du dîner du CRIF Toulouse Midi-Pyrénées. Un dîner sous haute protection policière auquel assistait Roger Cukierman, président national du CRIF. Dans le discours qu’il prononce ce jour-là, Manuel Valls déclare : « La France a une part juive incontestable. Sans les Français juifs, ce pays que nous aimons, la France, ne serait plus tout à fait la France. » Manuel Valls dit encore : « (,,,) Ici, dans cette terre de France, le judaïsme a trouvé des racines profondes. Juif et Français : l’un ne va pas sans l’autre. Et le CRIF (…) en est un des symboles forts. » Enfin , Manuel Valls aborde ses obsessions : « Si j’ai appelé à un sursaut des républicains face à la tournée de la haine de Dieudonné M’Bala M’Bala, c’est parce que je sentais, comme le Président de la République, que quelque chose de fondamental était en train de se jouer ; que l’on s’en prenait à des principes essentiels de notre Répubique. Il fallait donc porter un coup d’arrêt à cette mécanique ravivant de vieux relents nauséabonds : la haine des juifs, des francs-maçons, des homosexuels,… » .
Le 19 mars 2014, à l’issue d’une « manifestation contre l’antisémitisme » au Trocadéro, Manuel Valls fait un discours au cours duquel il déclare : « Les juifs de France sont plus que jamais les Français à l’avant-garde de la République ». Il ajoute : « Juifs de France, sans vous, la France n’est plus la France ! »
Le 1er avril 2014, le Congrès juif mondial réuni depuis la veille à Paris fait « l’éloge du nouveau Premier ministre Manuel Valls » dans un communiqué inhabituel publié par le Jerusalem Post. Parmi les participants à cette réunion à Paris du Congrès juif mondial : David de Rothschild, Roger Cukierman (président du CRIF) et Jacques Attali.
Le 4 avril 2014, The Jerusalem Post publie un article enthousiaste à propos de Manuel Valls, « atypique premier ministre français qui combat l’antisémitisme ».
Le 7 avril 2014, The Jewish Telegraphic Agency (agence de presse communautaire fondée à New York en 1917) consacre la une de son site à Manuel Valls et à la « solidarité » exprimée par le nouveau premier ministre français envers Israël et la communauté juive. Interrogé par ce média, Roger Cukierman, président du CRIF, déclare que les Français juifs « sont chanceux d’avoir un leadership qui est parfaitement attentif aux besoins de la communauté ».
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !