Fidèle à lui-même; Manuel Valls agite une fois de plus le spectre de «l’extrême droite». Cette fois, c’est pour justifier la nécessité de créer un nouveau grand parti de gauche.
« Si la gauche ne se réinvente pas, oui, elle peut mourir… », déclare-t-il à l’Obs (ex-Nouvel Obs).
Mais en agissant de la sorte, Manuel Valls confirme une communication d’électron libre qui aurait valu à n’importe quel autre ministre d’être écarté du gouvernement. Valls, sûr de son destin, se voit comme le seul véritable détenteur du pouvoir, tant au sommet de l’Etat qu’à la tête de la gauche. Il en est convaincu, c’est lui qui sera le candidat à l’élection présidentielle. Et pour arriver au second tour, il est persuadé d’avoir la bonne idée, celle qu’il avait déjà avancée en 2007 puis en 2011 : changer le nom du parti, éliminer le qualificatif « socialiste » et parvenir à impliquer tous les courants de la gauche.
Manuel Valls ne manque donc pas une occasion de brandir la menace que Marine Le Pen – qui elle-aussi veut changer le nom de son parti ! – ferait peser sur la République. Seule une gauche unifiée au sein d’un nouveau parti pourrait la vaincre, une gauche que seul lui pourrait diriger, bien entendu…
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