Jean-Paul Besse est docteur d’État en histoire. Spécialiste de l’Europe centrale et orientale, il a été professeur invité des universités serbes et de Nijni Novgorod. Chevalier de la Légion d’honneur, primé par l’Académie française, il enseigne à l’Institut universitaire Saint-Pie X. Il nous livre ici, avec la rigueur de l’historien et le talent d’écriture que l’on apprécie, une biographie haute en couleurs, d’un homme tout à fait exceptionnel.
Si les trois royaumes de Scandinavie sont bien connus aujourd’hui des Français, si leur histoire aussi recoupe la leur à maintes reprises, ne serait-ce qu’à travers Christine de Suède, Bernadotte, ou le prince Henri de Montpezat, la Finlande leur est moins familière… Ce pays des confins, d’indépendance plus récente au fond septentrional de la Baltique, près de la Russie attire moins l’intérêt !
Mannerheim, le fondateur. De lointaine ascendance germanique, anobli par les rois de Suède, puis au service de la Russie où il fut chevalier-garde de Nicolas II, il prit la tête de la résistance finlandaise aux bolchéviks, puis vingt après, à l’invasion déclenchée par Staline. Son mélange d’audace et de réflexion, dans des circonstances dramatiques sur lesquelles le peuple finlandais n’avait aucune prise, fut couronné de succès. Finlandais par le lieu de sa naissance il surmonta les épreuves et et restaura l’indépendance de sa patrie naturelle. Dénué d’orgueil et de passion dominatrice, il fut tout à tour régent du nouveau royaume, maréchal et chef des armées puis président du jeune Etat, avant de se retirer en Suisse pour y finir ses jours.
Il y a fort peu d’exemples d’un tel parcours dans l’Histoire. Peut-être pourrait-on comparer son itinéraire à celui de l’un ou de l’autre des Libertadors, l’Argentin San Martin ou l’Uruguayen Artigas, voire l’épopée du père de l’indépendance irlandaise, Eamon de Valera ?
Wipert von Blûcher, ambassadeur d’Allemagne à Helsinki de 1934 à 1944, approcha souvent Mannerheim et en brossa un tableau on ne peut plus suggestif : « Le Maréchal Mannerheim, jouissait d’une haute taille, d’un corps musclé et bien proportionné, d’un noble port, d’une assurance posée et d’un visage aux traits réguliers. Il appartenait à ce type de grandes personnalités historiques spécialement créées pour l’accomplissement de leur mission, si nombreuses au XIX° et XX° siècles. Ses traits personnels étaient propres à tous les grands personnages historiques qui l’avaient précédé. C’est ainsi qu’il se révélait tour à tour un magnifique explorateur, et un tireur d’élite, un élégant cavalier, un interlocuteur plein d’intérêt, un amateur raffiné d’art culinaire, produisant au même degré une admirable impression dans les salons tout autant que sur les champs de course, dans le clubs comme dans les parades militaires.»
Mannerheim est aujourd’hui considéré par son peuple comme son plus grand homme d’Etat. Tout homme politique pourra s’inspirer de son caractère, de son courage et de son action. Il se retira en Suisse pour y finir ses jours, malade. Plus de 60 000 personnes défilèrent dans le froid et la neige de février, pendant plus de 6 heures. …
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Mannerheim le fondateur, de Jean-Paul Besse, 200 pages, Edition Via Romana, 19€
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