A l’initiative de l’association Touche pas à mon enfance, une manifestation contre la pédocriminalité a rassemblé une cinquantaine de personnes au Trocadéro dans l’après-midi du 24 mai 2014. D’autres organismes se sont joints à l’évènement, comme l’IADHR (Association internationale pour la Défense des droits de l’Homme) – qui dénonce notamment le placement abusif des enfants- ou l’AC.VASI (Association internationale contre le viol, l’agression sexuelle et l’inceste).
Les revendications des manifestants s’expriment surtout en termes judiciaires : Touche pas à mon enfance souhaite mettre l’accent sur une justice selon elle inefficace dans sa condamnation des cas de pédocriminalité. Par conséquent, l’association a pour projet de créer un fichier public répertoriant les délinquants sexuels et souhaite que ceux-ci soient condamnés par le code pénal. Aurélie Trotereau, présidente du mouvement, insiste sur le dysfonctionnement dans la considération des statuts délictuels ; il conviendrait selon elle que les agressions sexuelles soient reconnues d’ordre criminel et jugées à la cour d’assises (qui condamne les crimes de droit commun) et non au tribunal correctionnel (qui juge les délits)[1].
Aux cris de « Chaque jour en France, deux enfants meurent sous les coups, dix sont abusés sexuellement », la manifestation s’est dirigée de la place du Trocadéro jusqu’au Mur de la Paix, où les parents des victimes ont fait part de leurs témoignages. L’évènement s’est poursuivi autour d’une conférence au Café du Pont-Neuf, où étaient entendus Aurélie Trotereau, Serge Garde (réalisateur du film Outreau, l’autre vérité), François Pineda (comportementaliste), Margaux Chalmel (étudiante en psychologie) et Jérémy Lehut (activiste).
On prévoit une nouvelle manifestation pour dénoncer la pédophile et la pédocriminalité le 21 juin 2014.
[1] La peine qui en incomberait ainsi que la composition des chambres de justice pourraient alors permettre une condamnation plus efficace des délinquants sexuels.
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