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Manif pour tous, l’aveu de François de Rugy

Lors des manifestations de La Manif pour Tous, les médias ont minimisé les chiffres des participants. Dans un véritable délire négationniste, ils prétendaient que la grande manifestation triomphale avait réunie 350.000 personnes grand maximum, alors que l’ancien général Bruno Dary, ancien gouverneur de la place de Paris et officier général de la Zone de Défense de Paris d’août 2007 à juillet 2012 parlait de 800.000 personnes et que les organisateurs pensaient non sans arguments que le million de manifestants avaient été dépassé.

L’ancien président de la République François Hollande a admis dans son livre Conversations privées avec le Président, fruit des ses 32 entretiens avec Antonin André et Karim Rissouli, entre le 17 février 2012 et le 24 mai 2016, on peut lire cette confession qui vient contredire la propagande de la Préfecture de police qui parlait tout comme les médias aux ordres durs de 350.000 participants :

« Je suis lucide. On a traversé beaucoup de moments où la contestation était forte. Le mariage pour tous : un million de personnes dans la rue. La crise des Bonnets rouge en novembre 2013, on pouvait craindre la jaquerie fiscale ».

L’ancien Président de l’Assemblée nationale et actuel Ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy a confirmé la réalité de ce million le 18 novembre lors du Grand RDV sur CNews :

« Je fais une comparaison simple, poursuit le ministre. Quand François Hollande était président de la République à peu près à la même période de son mandat, il y a eu de très grandes manifestations contre la loi du Mariage pour tous, on a été jusqu’à 1 million de personnes dans les rues ».

L’hebdomadaire communautariste Marianne s’en étrangle de rage :

« De Rugy privilégie les chiffres des organisateurs de la Manif pour tous. Interrogé sur la mobilisation, le ministre qui expliquait dès samedi dans Le Parisien que le gouvernement poursuivrait « la trajectoire prévue », estime que la participation a été « importante », mais « pas non plus massive ». « Il faut en tenir compte sans considérer que c’est tous les Français qui s’expriment au travers de ces mobilisations », explique encore François de Rugy. Pour rappel, ce chiffre de 1 million, revendiqué à l’époque par les organisateurs du mouvement d’opposition au mariage pour les personnes du même sexe, n’a jamais été utilisé par la préfecture ou le gouvernement d’alors. Exemple avec le mouvement du 24 mars 2013, un mois après l’adoption du texte à l’Assemblée nationale : les organisateurs se gargarisent alors d’avoir réuni 1,4 million de personnes dans les rues quand la police en annonce 300.000. Soit peu ou prou le nombre de gilets jaunes ce 17 novembre ! Le 13 janvier 2013, date importante dans la mobilisation des anti-mariage gay, la guerre des chiffres avait déjà eu lieu avec 800.000 participants selon les organisateurs et 340.000 selon la préfecture de police de Paris. Les gilets jaunes étant désorganisés par nature – ils revendiquent le fait de ne dépendre d’aucune organisation centralisée – aucun décompte « des organisateurs » n’a à l’inverse été donné ».

Natacha Polony ou pas, Marianne  se complait toujours dans la haine cathophobe. Polony est aussi « de droite » que peuvent l’être Zemmour, Deutsch, E. Levy, Finkielkraut et d’autres, une droite somme toute plus carpe farcie et cornichons Malossol que saucisson et beaujolais.

On peut d’ailleurs faire un parallèle entre la Manif pour tous et les gilets jaunes. La même haine de la presse du régime et de l’extrême gauche. Les mêmes campagnes de diffamation et de calomnies. Les mêmes amalgames douteux. Les mêmes adversaires : les larbins de presse, les syndicalistes achetés, les intellectuels de pacotilles, la gaystapo, les tenants de l’insupportable police juive de la pensée (BHL, Saganovitch, Askolovitch, Attali…), les bobos, ceux qui vivent des largesses de l’Etat…

Comme les élections de mi-mandat aux Etats-Unis l’ont montré, tout comme il y a deux Etats-Unis, il y a deux France qui sont séparées désormais de manière irréversible, comme l’a démontré Christophe Guilluy, qui déclare notamment dans Le Figaro du 19 novembre :

« La mobilisation a été à la fois massive et dispersée sur tout le territoire. C’est une confirmation de la confrontation entre la France périphérique et la France des métropoles. Nous ne sommes pas en face d’un mouvement marginal et catégoriel. C’est pourquoi le terme de «jacquerie» me paraît inapproprié. La fronde dépasse le monde rural et touche l’ensemble des catégories modestes. On a vu défiler des ambulanciers, des routiers, des retraités. Les détracteurs du mouvement avaient entrepris, ces dernières semaines, d’imposer l’image d’un rassemblement hétéroclite de «beaufs». Or cet essai de disqualification a échoué. Les enquêtes d’opinion indiquent un soutien massif des Français aux «gilets jaunes». Les partis d’opposition l’ont d’ailleurs compris, car nombre de politiques étaient présents samedi. Surtout, je crois que nous sommes face à un processus de réaffirmation culturelle des classes moyennes. ».

Il y a deux France qui ne se parlent plus. Une France s’auto-ghettoïsée dans les villes comme les courtisans l’étaient à Versailles en 1789. Qui ne se préoccupe pas des « gilets jaunes », comme jadis on ne se préoccupait pas des « sans-culottes ». Qui toise la France des oubliés, qui les poursuit de son mépris de classe. Et une autre France dite « de la périphérie », celle des nouveaux manants que l’on accable de taxes, de plus en plus lourds censées payer des prestations de moins en moins élevées. La France héritière de la vraie France, catholique et paysanne, celle qu’on a envoyé au casse-pipe en 1914-1918 pour sauver la République maçonne et anticléricale. La France qui n’a que le droit de se taire. La France a qui on ordonne de se taire quand elle veut évoquer ses morts (Nathalie Jardin, Chantal Mazet). La France de ceux qui ont fait la France et que l’on veut exterminer à grand coup de « grand remplacement » et d’avortement. La France qui est exclue des télévisions, du cinéma, des débats, des universités et dont on ne se souvient de l’existence que pour l’accabler d’impôts. Une France qui, jusqu’à présent, à endurer sans se plaindre les brimades de l’autre France. France d’en bas contre France d’en haut. France des humbles contre France des nantis. Pays légal contre pays réels. Français de souche contre Français de papier. L’heure est venue pour cette France opprimée de se révolter et, comme dit la chanson, de mettre à la lanterne cette « aristocratie » en toc. En pensant à nos frères et sœurs Américains (et Brésiliens) qui ont gagné par les urnes, unissons nos forces. Et à ceux qui se croient à l’abri dans leurs datchas, qu’ils se souviennent que la France est le pays de la guerre civile, une par siècle. La dernière date de 1940-1944. Il s’était écoulé 70 ans après la précédente. 1944+70=2014. Les nuages s’amoncellent et l’orage gronde. Fini le bal, messieurs les courtisans. L’heure est venue de payer les violons… Et comme disait le regretté Serge de Beketch :

« Amis de la résistance bonsoir… Messieurs les collabos, profitez-en pendant qu’il en est encore temps, ça durera moins longtemps que les impôts ».

Hristo XIEP

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