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Mafia homosexuelle dans l’Eglise de Chicago – L’homme qui en savait trop

C’est avec la bénédiction du cardinal-archevêque de Chicago, Mgr Bernardin, que s’ouvre à Chicago la première paroisse gay, fréquentée par deux groupes homosexuels (hommes et femmes). Le desservant de l’église Saint Sébastien en était le père Montalbano, lui-même pratiquant l’homosexualité. Mais en 1990, l’église brûle. Le prêtre est muté à l’église de la Résurrection. En 1997 il est retrouvé mort, victime d’une de ses pratiques homosexuelles dont par pudeur nous ne donnerons pas la nature. On va découvrir dans sa chambre au presbytère une quantité de matériel pornographique qui fut immédiatement détruit. Il est à noter que Montalbano avait disposé derrière l’autel un drapeau arc en ciel sur lequel était apposée une bannière représentant la Croix.

Pourquoi cette affaire ressort-elle dix ans plus tard ?

Un des successeurs de ce prêtre le père Kalchik, avait été la victime de sévices sexuels durant sa vie, notamment par des prêtres. Il raconte que l’un d’entre eux s’en était pris à d’autres prêtres et séminaristes. Vocation tardive, en janvier 1995, il était encore directeur et administrateur de 28 établissements pour personnes ayant une déficience intellectuelle dans la banlieue nord-ouest de Chicago. Il est ordonné en 1999. Il rencontrera ensuite plusieurs prêtres scandaleux ou simoniaques dont il sera la victime.

Quand le P. Kalchik est nommé à la paroisse Résurrection, il est scandalisé par la bannière LGBT disposée dans le chœur sur laquelle est superposée une croix. Scandalisé, il annonce qu’il va la brûler et réciter un exorcisme. Ce qui sera fait en présence de fidèles le 29 septembre dernier. Deux prêtres les abbés Dennis Lyle et Jeremy Thomas viennent alors le menacer grossièrement de l’envoyer à l’Institut St Luke qui s’occupe de problèmes psychiatriques ; ceux-ci iront jusqu’à le menacer devant des fidèles présents : «  Que se passerait-il si vous étiez mort ? ». Le lendemain il est mis dehors par Marc Bartosic, évêque auxiliaire du cardinal Cupich. Depuis il se cache par peur des représailles car il en sait trop, notamment sur la mort de Montalbano.
Le 28 août précédent, le père Kalchick avait envoyé une très longue lettre au pape pour expliquer ce qu’il avait subi ; il expliquait qu’une mafia gay sévissait à Chicago. Cet écrit a été publié par le magazine Church Militant le 6 septembre dernier. Mais le pape ne lui répondit pas.

Avec le cardinal Cupich nous retombons dans le circuit des abus sexuels. Son nom est d’ailleurs mentionné par Mgr Vigano dans la première de ses lettres ouvertes au pape. Rappelons que le fameux McCarrick, avait été sanctionné par Benoît XVI et envoyé se refaire une santé spirituelle dans un couvent. Il sera réhabilité par François et en plus chargé de faire nommer les futurs évêques américains. Le premier sera Cupich à Chicago.

De nombreux évêques se sont plaints de l’absence de réaction du pape et de son silence face aux déferlements d’informations concernant des abus sexuels dans différents pays. François avait déclaré « je ne dirai pas un mot ! » à propos du texte de Mgr Vigano. Or qui ne dit mot consent. Mais de nombreux évêques et laïcs demandèrent que la vérité émerge : il fallait crever l’abcès. Devant le scandale, le pape vient enfin de bouger en disant qu’il allait revoir le dossier de McCarrick. De son côté Mgr Cupich aura comme seule réaction de se plaindre du fait que l’Eglise catholique était en train de « se laisser distraire » par les scandales d’abus sexuels au lieu de se concentrer sur « l’environnement » et « la protection des migrants ».

Jean-Pierre Dickès

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