René Revol, maire de Grabels (Hérault), qui avait fait le déplacement, dénonce « un moyen de faire campagne en utilisant les moyens de l’Etat » et parle d’une « véritable mascarade ».
Il s’interroge sur la notion de « débat » promue par le président de la République : le président Macron avait annoncé que ce serait un « débat sans filtre », or il n’y a eu que des filtres », a déploré l’élu dans une vidéo mise en ligne sur un blog.
« Aucun citoyen présent, des barrages à plus de 10 kilomètres, des contrôles d’identité dans tous les sens… […] Qui présidait le débat ? Un ministre [Sébastien Lecornu, ndlr]. […] Qui choisissait les intervenants par département ? Les préfets du département. Vous imaginez un débat présidé par un ministre avec les préfets qui choisissent ceux qui doivent intervenir ? », a souligné René Revol, accablant des maires « cireurs de pompes ».
Ce grand débat est « pour Monsieur Macron un moyen de faire campagne, parce qu’on est dans une campagne électorale, clairement, en utilisant les moyens de l’État » continue l’édile de Grabels. « Des milliers de gendarmes, de policiers, tous les moyens de réception, toutes les autorités […] présidents de région, ministres, députés de toute la région… Tous ces gens mobilisés pour entourer deux petites centaines de maires dont une toute petite partie a pu parler ». «
Nous avions joué le jeu, et puis en fait on s’aperçoit qu’il n’y a pas de débat », conclut René Revol en appelant à poursuivre les manifestations « pacifiquement » afin de faire plier l’exécutif qui « maintient sa politique de l’offre ».
Francesca de Villasmundo
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