Au plus bas dans les sondages, empêtré dans la crise Hulot « premier cas de ministre biodégradable » qui « a disparu de lui-même sans avoir eu aucun impact sur l’environnement » pour reprendre le trait d’humour de Henry de Lesquen, Macron s’essaye lui-aussi à l’ironie. Manque de bol, il n’est pas un foudre de guerre en ce domaine, n’est pas Zeus qui veut même s’il se prend pour Jupiter !
Sa « blague » sur le Gaulois réfractaire qu’il a proféré au Danemark il y a deux jours tombe à plat et fait des dégâts :
« Ce qui est possible ici (au Danemark , ndlr) est lié à une culture (…) Et ce peuple luthérien qui a vécu les transformations des dernières décennies n’est pas exactement le Gaulois, réfractaire au changement. »
L’opposition l’accuse de caricaturer les Français et de mener « une petite opération de diversion » pour détourner l’attention de la crise que traverse le gouvernement avec la démission de Nicolas Hulot. « Il avait qualifié les Français de fainéants, et maintenant, devant la reine du Danemark, il nous caricature en Gaulois réfractaires », a commenté Laurent Wauquiez, président des Républicains.
Et même dans ses rangs, le propos passe mal : « Je ne pense même pas pour le coup qu’il (Emmanuel Macron) ait raison sur le fond », a estimé le président de l’Assemblée, François de Rugy. « Le peuple français est un peuple sage », « souvent un peu pessimiste », mais « lorsqu’on fait de la pédagogie et puis qu’on regarde les résultats (…) les gens n’ont pas envie de revenir en arrière ».
La lune de miel entre Macron et les Français est terminée depuis longtemps. Et, temps modernes obligent, après la vie commune, est venu le temps de la séparation…
Francesca de Villasmundo
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