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Macron assiste à une cérémonie à la Synagogue pour le nouvel an juif

C’est la première fois qu’un président de la République assiste à cette cérémonie : Emmanuel Macron s’est rendu mardi soir à la Grande Synagogue de Paris pour une présentation des vœux à la communauté juive pour les fêtes du Nouvel an juif, Roch Hachana, qui débutent dimanche.

Il a été accueilli par le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le président du consistoire, Joël Mergui, et le grand rabbin de Paris, Michel Gugenheim, en présence de plus d’un millier de personnes qui lui ont réservé un accueil très chaleureux.

« Vous êtes comme le Mur occidental, [souvent appelé Mur des lamentations, NDLR] à qui nous confions nos peines et nos espoirs, sans qu’il ne nous réponde alors que nous savons bien que quelqu’un nous entend! », a déclaré le grand rabbin de France Haïm Korsia.

En présence des responsables de la communauté, le gratin parisien, des membres du gouvernement tel le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, et de politiciens de tout bord comme l’ex-président Nicolas Sarkozy, le maire de Paris, Anne Hidalgo, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et des députés, les responsables communautaires juifs ont fait part de leur inquiétude face à ce qu’ils nomment la montée des populismes, « la montée des racismes en Europe » et la hausse de l’antisémitisme :  « Nos rabbins […] constatent la recrudescence des actes antisémites, dont ils refusent que la paternité soit attribuée à des déséquilibrés », a souligné Joël Mergui, déplorant aussi « les dangers et les ravages de la parole antijuive » sur les réseaux sociaux. « Les faits redoublent », a abondé Haïm Korsia.

Joël Mergui a par ailleurs dit vouloir refuser d’être « les victimes collatérales d’une laïcité de repli qui croit lutter contre l’islamisme ». Il a mis en garde :

« Après avoir été longtemps le pays d’Europe de la plus grande immigration juive, la France est devenue aujourd’hui le pays de la plus grande émigration juive du monde ».

Il a demandé aussi que « l’abattage rituel, la circoncision, les fêtes religieuses » ne soient « plus perçues comme des concessions en marge du droit […] mais (soient) des libertés évidentes ».

Bien entendu nous n’oserons prétendre qu’il existe un lobby qui n’existe pas…

Francesca de Villasmundo

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