Vera Baboun est Maire de Bethléem depuis 2012. Elle a consacré sa vie à sa ville natale et nous livre un beau témoignage de foi et de courage.
Bethléem est devenue une ville « emmurée ». Les Israéliens ont dressé autour d’elle un mur de huit mètres de haut, en toute illégalité bien entendu. Mais chacun sait qu’Israël a tous les droits…
Vera a vu son mari mourir des suites de son emprisonnement dans les geôles israéliennes. Elle a dû élever seule ses cinq enfants et gagner sa vie tout en luttant pour que Bethléem vive et ne se désespère pas malgré l’occupant.
Sa volonté de fer, soutenue par une foi inébranlable l’a conduite jusqu’à la Mairie d’où elle oeuvre pour que le monde sache que la ville de la Nativité est en danger de mort. Beaucoup de jeunes Palestiniens chrétiens, découragés, émigrent pour ne jamais revenir. Ceux qui restent ont le plus grand mal à vivre, et Vera se démène pour redonner l’espérance à ses compatriotes.
Lorsque le garage de son mari a été rasé par l’armée israélienne, elle n’a pas abdiqué : »Il était impossible de renoncer. Baisser les bras, c’était couler, disparaître. A ce moment je me suis souvenue de la parabole de Jésus marchant sur les eaux. Marcher sur l’eau, ne jamais se soumettre à la peur. »
Sa première grande victoire fut de lancer le chantier de restauration de la basilique de la Nativité. Les travaux ont permis de découvrir qu’en plus des six anges de trois mètres de haut chacun « qui esquissent un mouvement gracieux vers la grotte de la Nativité », un septième, caché par une couche de plâtre, a été découvert. Ces mosaïques ont été réalisées à l’époque des croisades : tout un symbole…
« Nous sommes là, chrétiens de Bethléem, pour rappeler au reste du monde ce qui s’est passé ici. »
Lisez le témoignage de Vera Baboun, c’est presque un devoir !
Antoine de Lacoste
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