« Inch’Allah comme on dit à Tourcoing »
(4 mai 2022 à la sortie du Conseil des ministres)
Interrogé sur le fait que cela pouvait être son dernier Conseil, M. Darmanin répondait, le 4 mai 2022, avec un sourire plein de sous-entendus : « Inch’Allah, comme on dit à Tourcoing ». Loin de nous de croire – comme certains l’ont conjecturé – que le Ministre des Cultes se serait subitement converti à l’islam. L’explication est plus prosaïque et tient du clin d’œil appuyé à son futur électorat de la 10ème circonscription du Nord qui comprend une partie de la ville de Tourcoing, cette ville française – pour combien de temps encore ? – où le « grand remplacement » a déjà produit ses effets délétères…
Cette invocation au dieu des musulmans fait suite à l’histoire falsifiée – où du moins incomplète – du « Général Abdallah » que le même Darmanin avait, une fois de plus, raconté le 14 avril 2022, à la Grande mosquée de Paris où il participait à un repas de « rupture de jeûne » du ramadan.
« Avant de venir, j’ai lu une page très jolie sur le général Abdallah, ce général d’Empire, qui ne s’appelait pas Abdallah, qui avait un nom de baron français et qui, pour épouser une musulmane très jolie qu’il avait rencontrée en Egypte s’est converti et a décidé de revenir en France. Et Bonaparte le considérait comme l’un de ses meilleurs généraux. Voilà ce que nous souhaitons tous pour notre pays, que nos histoires, nos cultures se croisent ».
Son « Avant de venir », sonne faux, comme pour laisser croire qu’il venait de découvrit cette histoire dans son cassette aux « bénéfices multiculturels ». En réalité, cette anecdote sentait le « réchauffé » puisque le 5 février 2022 M. Darmanin l’avait déjà servie devant le FORIF (Forum de l’islam de France) :
« L’islam n’est ni une découverte, ni une surprise pour la France. Présence musulmane dans le sud de notre pays dès le 8ème siècle, échanges culturels et commerciaux à travers notre mer commune, la Méditerranée, orientalisme napoléonien et fascination scientifique pendant la campagne d’Egypte, conversion du général Abdallah, … ».
En réalité, « Le général Abdallah » a continué de garder son nom de baron français. Mais la dénomination par son patronyme de naissance nuirait à l’objectif de M.Darmanin : inventer une islamisation ancienne de la société française.
Voici les faits : voulant épouser une égyptienne musulmane, le général Jacques Menou a décidé de se convertir et donc de changer de prénom pour Abdallah-Jacques (conversion qui a eu lieu en 1799, soit cinq ans avant l’établissement de l’Empire et de ses généraux….). Le mariage avec la belle Egyptienne s’est terminé par un divorce et une apostasie et le général, qui avait renoncé à sa conversion à l’islam et à son épouse égyptienne, termina sa vie en 1810 comme gouverneur de Venise.
C’est moins dans l’air du temps, c’est moins musulman, aussi Gérald Moussa Darmanin préfère réécrire l’histoire comme un conte de fée macronien. Falsificateur et menteur par omission !
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