Saint Perpet ou Perpetuus, Évêque de Tours, huit avril
A Tours, en Gaule, saint Perpétue évêque, homme d’une admirable sainteté.

Annonciation de la Très Sainte Vierge :

Fête du 25 mars transférée cette année parce ce jour-là tombait un Lundi Saint 

Sanctoral

Saint Perpet ou Perpetuus, Évêque de Tours († 494)

Saint Perpetuus, originaire d’une famille sénatoriale d’Auvergne, dans la première moitié du Ve siècle, fut désigné par l’éclat de ses vertus au clergé et au peuple de Tours pour gouverner leur Église, en 461.

La gloire de l’épiscopat de saint Perpetuus, ce fut son amour pour saint Martin et pour la basilique qu’il avait fait construire en son honneur, basilique que les auteurs et les poètes de l’époque comparent au temple de Salomon et regardent comme une des merveilles du monde. La construction de ce temple, digne du Saint qui devait y être honoré, dura vingt-deux ans; sa consécration se fit avec une grande solennité; Perpetuus y avait invité un grand nombre d’évêques et de religieux. Lorsqu’on voulut exhumer le corps de saint Martin pour le transporter dans un sanctuaire du nouvel édifice, on éprouva des difficultés insurmontables, et l’on ne put remuer le cercueil; le projet allait être abandonné, quand un vieillard inconnu, revêtu du costume d’abbé, s’approcha et dit: « Ne voyez-vous pas que saint Martin est prêt à vous aider? » Et aussitôt, de ses mains, il souleva sans effort le corps du bienheureux. C’était sans doute un ange envoyé du Ciel ou peut-être saint Martin lui-même. De nombreux miracles s’opérèrent plus que jamais au tombeau de saint Martin, et depuis ce temps le nom de saint Perpetuus se trouva lié à toutes les gloires de la superbe basilique. Le saint évêque de Tours bâtit beaucoup d’autres églises; de là vient qu’on le représente avec un édifice sacré sur la main, symbole qui convient fort bien, du reste, à l’un des plus grands bâtisseurs d’églises qui aient jamais existé.

Saint Perpetuus aima les pauvres, son clergé et son Église d’un ardent amour, comme son testament en fait foi. Voici quelques lignes de ces pages vraiment épiscopales: « Au nom de Jésus-Christ. Ainsi soit-il. Moi, Perpetuus, pécheur, prêtre de l’Église de Tours, je ne veux pas partir de ce monde sans laisser un testament, de peur que les pauvres ne soient privés des biens dont la bonté du Ciel m’a libéralement doté, et de peur que les biens d’un prêtre ne passent à d’autres familles qu’à mon Église. Je donne et lègue à tous les prêtres, diacres et clercs de mon Église, la paix de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Ainsi soit-il. Que le Seigneur Jésus détruise du souffle de Sa bouche tous les impies! Ainsi soit-il, ainsi soit-il! Paix soit à l’Église, paix soit au peuple, à la ville et à la campagne… Pour vous, mes frères bien-aimés, ma couronne, ma joie, mes seigneurs, mes enfants, pauvres de Jésus-Christ, indigents, mendiants, malades, orphelins, veuves, vous tous, je vous fais et constitue mes héritiers… »

Bienheureux Julien de Saint-Augustin, Premier ordre capucin, huit avril
« Oui, je suis fou, fou de l’amour de Dieu ».

Bienheureux Julien de Saint-Augustin, Premier ordre capucin

Bien que né en Espagne à Medinaceli en Castille, Julien Martinetti est d’origine française. Son père avait été obligé de quitter le Béarn aux mains de la calviniste Jeanne d’Albret, mère d’Henri IV, qui contraignait à l’exil les catholiques fidèles à leur foi : elle finira par proclamer un édit « exigeant que tous les sujets de son pays fassent profession de la foi calviniste » et interdira l’exercice du catholicisme le 28 janvier 1570. Après une jeunesse pieuse, Julien entra chez les Frères Mineurs, avec le nom de « Julien de Saint-Augustin ».

Ayant montré une grande ferveur durant son noviciat, le supérieur prit cela pour de l’exaltation et le renvoya. Plusieurs fois il fut ainsi écarté de la vie religieuse ; certains l’accusant de folie il répondait : « Oui, je suis fou, fou de l’amour de Dieu ». Mais il prêchait le Christ par l’exemple de ses vertus plus que par ses paroles. La reine Marguerite, mère de Philippe IV d’Espagne, demanda même à le rencontrer tant était grande sa notoriété. C’est sur le chemin du retour qu’il tomba malade tout près de son couvent d’Alcalá de Henares où il décéda le 8 avril 1606. Il fut béatifié le 23 mai 1825 par le Pape Léon XII.

Martyrologe

La commémoraison des saints Hérodion, Asyncrite et Phlégon, dont parle saint Paul dans l’épitre aux Romains.

A Alexandrie, saint Édèse martyr, frère du bienheureux Aphien. Sous l’empereur Maximien Galère, alors qu’il reprenait publiquement un juge impie qui livrait à la prostitution des vierges consacrées à Dieu, il fut arrêté par des soldats, soumis à de très cruels supplices et enfin jeté à la mer pour la cause du Seigneur Christ.

En Afrique, les saints martyrs Janvier, Maxime et Macarie.

A Carthage, sainte Concesse martyre.

A Corinthe, le bienheureux Denis évêque. Par son érudition et le don d’annoncer la parole de Dieu, il éclaira non seulement les peuples de sa ville et de sa province, mais il instruisit encore par ses lettres les évêques des autres provinces et des autres villes. Sa vénération pour les pontifes romains fut telle qu’il avait coutume de faire lire leurs lettres publiquement dans son église, les jours de dimanche. Il brilla au temps des empereurs Marc Antonin Vérus et Lucius Aurèle Commode.

A Tours, en Gaule, saint Perpétue évêque, homme d’une admirable sainteté.

A Férentino, en Latium, saint Rédempt évêque, dont fait mention le bienheureux pape Grégoire.

A Côme, saint Amance, évêque et confesseur.

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