De la férie : messe du vingt-troisième dimanche après la Pentecôte
Sanctoral
Saint Léonard, Ermite, Patron des Prisonniers
Parmi les jeunes seigneurs de la cour de Clovis qui abjurèrent le paganisme après la bataille de Tolbiac, il y avait un brillant officier nommé Léonard. Pour des hommes de cette trempe, la vertu commune ne suffit pas : il se fit moine. A l’école de saint Rémi, près duquel il se fixa, il fit de rapides progrès dans la vertu. « Il était, dit son historien, affable dans ses entretiens, fidèle à ses promesses, prodigue par ses aumônes, modeste en ses paroles, humble et simple en tout. » Clovis, informé par la voix publique de sa sainteté et des merveilles que Dieu opérait par ses main, voulut le faire évêque ; mais Léonard refusa : « Eh bien ! lui dit le roi, demandez-moi quelque grâce, je vous l’accorderai. O prince ! dit Léonard, accordez-moi le pouvoir de visiter les prisons et de délivrer les prisonniers que je jugerai dignes de cette faveur. » Clovis fut heureux d’y consentir. Le saint moine passa quelques temps à Orléans, près de saint Mesmin, abbé de Mici, pour se former aux règles de la vie monastique, puis il traversa le Berry, où il prêcha la foi à des populations encore païennes et obtint un succès immense par sa parole et par ses nombreux miracles. De là il se rendit en Aquitaine et chercha un lieu solitaire pour se livrer à la prière et à la contemplation des choses célestes. Il trouva cette retraite dans une forêt, près de Limoges, et y mena, pendant vingt ans, une vie plus angélique qu’humaine, dont Dieu seul a le secret, mais que nous pouvons nous représenter en nous reportant à la vie des plus illustres anachorètes. A sa parole, une source d’eau vive sortit de terre pour alimenter son ermitage. La solitude de ces lieux autrefois sauvages fut bientôt envahie. Une infinité de malades se faisaient transporter auprès du Saint et obtenaient leur guérison ; d’autres venaient entendre sa parole et recevoir ses avis. Mais surtout les prisonniers échappés de leur cachot par l’effet de ses prières venaient lui présenter leurs fers en hommage, et recevoir de lui les leçons de la pénitence et de la vie chrétienne.
Bienheureuse Marguerite de Lorraine, Clarisse
La bienheureuse Marguerite de Lorraine est née de l’ancienne famille noble des Ducs de Lorraine. Ses efforts sincères pour mener une vie vertueuse ont attiré l’attention très tôt dans sa vie. Après la mort de son mari, le duc René d’Alençon, elle assume le gouvernement du duché. En cela, elle était guidée uniquement par les principes catholiques ; et grâce à une économie prudente, elle a réussi à économiser une quantité importante de ressources qu’elle a utilisé pour venir en aide aux pauvres et aux nécessiteux. Elle prenait un soin particulier à soigner les malades et les lépreux. Elle a construit des églises, des couvents et des hôpitaux partout. Les matières enseignées dans les écoles et l’instruction du peuple étaient pour elle l’objet d’une sollicitude particulière. Elle traitait les propriétaires au cœur dur et les fonctionnaires égoïstes avec la plus grande sévérité. Elle restait néanmoins très humble et passait une grande partie de sa journée à méditer sur les souffrances du Christ et à accomplir des œuvres de pénitence. Plus tard, après avoir confié le gouvernement à son fils, elle reçut l’habit du Tiers-Ordre. Et comme cela ne satisfaisait plus son désir de perfection, elle entra au couvent des Clarisses d’Argenton, qu’elle avait elle-même fondé. La bienheureuse Marguerite aspirait à la perfection en tant qu’enfant, femme, dirigeante, veuve et enfin religieuse, et elle a réussi à atteindre son objectif. La bienheureuse Marguerite de Lorraine mourut saintement au couvent d’Argenton en 1527. Le pape Benoît XV approuva sa vénération. En 1792, le corps de la bienheureuse Marguerite fut exhumé et retrouvé intact. Un groupe de jacobins exhuma le corps pour le profaner, puis le plaça dans une fosse commune. Il ne reste que les ossements et le cœur de la sainte, aujourd’hui conservés au monastère des Clarisses d’Alençon.
Martyrologe
* En France, si l’église (ou chapelle) dont on dépend a été consacrée, et à moins que ce ne soit l’église cathédrale, ou bien qu’un autre jour n’ait été expressément désigné, on annonce en premier lieu : Dédicace de l’église paroissiale de… (ou de notre chapelle), laquelle a eu lieu le… (indiquer ici le jour et le mois, mais non l’année).
A Barcelone, en Espagne, saint Sévère, évêque et martyr. Pour la foi catholique, il eut la tête percée d’un clou et reçut la couronne du martyre.
A Thynissa, en Afrique, l’anniversaire de saint Félix martyr. Après qu’il eut confessé sa foi, on différa son supplice, mais le lendemain il fut trouvé mort dans la prison, comme nous l’apprend saint Augustin, dans le commentaire d’un psaume qu’il fit au peuple le jour de sa fête.
A Théopolis, c’est-à-dire à Antioche de Syrie, dix saints martyrs que l’on dit avoir été mis à mort par les Sarrasins.
En Phrygie, saint Attique martyr.
A Bergues, en Flandre, la mise au tombeau de saint Winoc abbé. Célèbre par ses vertus et ses miracles, il se fit pendant longtemps le serviteur des religieux qu’il avait sous sa conduite.
A Fondi, en Latium, saint Félix moine.
A Limoges, en Aquitaine, saint Léonard confesseur, disciple du bienheureux évêque Remi. De noble famille, il embrassa la vie solitaire et brilla par ses miracles et sa sainteté. Sa puissance se manifesta particulièrement dans la délivrance des captifs.
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