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Lundi 5 octobre 2020 – De la férie – Commémoration des défunts de l’Ordre Séraphique – Saint Placide et ses Compagnons, Martyrs – Bienheureux Raymond de Capoue, Dominicain

Sanctoral

De la férie : messe du XVIII° dimanche après la Pentecôte

Commémoration des défunts de l’Ordre Séraphique

 Dans l’Ordre de saint François, commémoration des Frères, Sœurs, et Bienfaiteurs défunts de l’Ordre (Noir). Première classe, sans mémoire.

Saint Placide et ses Compagnons, Martyrs

Saint Placide appartenait par sa naissance à une des plus anciennes et des plus célèbres familles de Rome. Il fut confié, âgé de sept ans, à saint Benoît, pour être élevé à Subiaco, sous sa conduite. On le voit dès lors pratiquer rigoureusement les exercices de la vie monastique. L’obéissance l’ayant envoyé un jour chercher de l’eau dans le lac voisin, il tombe et est entraîné par les flots. Benoît, du fond de son monastère, a la connaissance miraculeuse de ce malheur; il appelle son disciple Maur: « Courez vite, mon frère, lui dit-il, l’enfant est tombé à l’eau. » Maur s’élance, muni de la bénédiction de l’abbé, marche sur les eaux, saisit par les cheveux l’enfant, qui surnage encore, et le ramène sur le bord. Depuis ce temps, Placide fit des progrès plus grands encore, au point que saint Benoît lui-même en était dans l’admiration. Le saint abbé envoya plus tard son bien-aimé disciple en Sicile pour y établir un monastère. Son austérité y devint de plus en plus étonnante et allait beaucoup au-delà des prescriptions de la Règle; il ne buvait jamais que de l’eau, faisant Carême en tout temps et souvent ne mangeant que trois fois la semaine et du pain seulement.

Pour vêtement il portait un cilice; son siège était son unique lit de repos; son silence n’était interrompu que par les saintes exigences de la charité. Par sa vertu d’humilité, il attirait à lui tous les coeurs. Ses innombrables miracles le rendirent presque l’égal de saint Benoît: un jour, en particulier, il guérit par sa bénédiction tous les malades de son île réunis près de lui. Placide et ses religieux furent faits prisonniers, dans leur couvent, par des pirates cruels qui les maltraitèrent affreusement. Le Saint animait ses compagnons à la persévérance. Le tyran, outré de dépit à la vue de l’inébranlable constance des martyrs, les fit, à différentes reprises, fustiger très cruellement; mais Notre-Seigneur vint fermer et guérir leurs plaies. Placide exhortait le tyran et ses bourreaux à se convertir au christianisme; c’est alors qu’on lui brisa les lèvres et les mâchoires à coups de pierres et qu’on lui coupa la langue jusqu’à la racine. Mais le martyr parla aussi bien qu’auparavant. Le bourreau, n’étant nullement touché du prodige, inventa un nouveau supplice; il fit coucher le saint moine à terre et lui laissa toute une nuit sur les jambes des ancres de navire avec d’énormes pierres. Tous ses efforts vinrent échouer devant cet invincible défenseur de la foi. Placide et ses compagnons eurent enfin la tête tranchée.

Bienheureux Raymond de Capoue, Dominicain

Raymond, né à Capoue, de la noble famille Des Vignes, vers l’an du Seigneur 1330 ; se distingua, dès son enfance, par la candeur de ses mœurs, ses goûts religieux et sa tendre piété envers la Mère de Dieu. Attiré, dit-on, dans la Famille des Prêcheurs, par un appel merveilleux de notre bienheureux Père Dominique, il s’y instruisit si bien des règles de la vie divine dans les âmes qu’il put bientôt en donner en divers lieux un enseignement fort loué. Envoyé comme directeur aux saintes vierges de Montepulciano, il s’y montra, malgré sa jeunesse, maître parfait de sainteté. Rappelé à Borne, il fut élu pour Supérieur par les Sœurs qui habitaient près de Sainte-Marie-sur-Minerve. Peu de temps après, il se démit de cette charge, dans l’intention de se consacrer exclusivement à la direction des hommes. A ce moment la bienheureuse Catherine, vierge de Sienne, jouissait déjà d’une renommée de sainteté extraordinaire. Avertie par la Reine du ciel, ainsi qu’elle nous l’atteste elle-même dans ses écrits, elle choisit Raymond comme arbitre de sa conscience et conseiller de ses actions. C’est avec son secours, qu’elle mena si souvent à bonne fin tant de négociations des plus ardues, acceptées pour l’avantage de l’Eglise et de la société. C’est avec ce même appui qu’elle rappela tant de pécheurs à une vie fructueuse pour le ciel et sut montrer à un grand nombre d’âmes la voie de la perfection. Après la mort de Catherine, et conformément à ses prédictions, Raymond fut élu Maître de l’Ordre des Prêcheurs. Sans la moindre hésitation il s’appliqua de suite à ramener à son état premier la discipline religieuse bien affaiblie par suite des calamités de ce temps (La peste noire, les guerres continuelles, le grand schisme d’Occident.). Dans la plupart des provinces confiées à son gouvernement (L’Ordre eut à ce moment deux Maîtres généraux, et se trouva, comme l’Église, partagé en deux obédiences.), il établit un ou deux couvents qui observaient de point en point les institutions des Prêcheurs. Ces Maisons devaient donner aux autres monastères des maîtres de vie régulière et faire enfin refleurir dans l’Ordre entier l’observance primitive. A une si grande œuvre, il mit tous ses efforts, ne se laissant abattre par aucune fatigue, ne s’effrayant ni des menaces, ni des calomnies. Il favorisa avec zèle tous les amis des lois religieuses, les protégea contre les vexations de leur persécuteurs et, soit par ses lettres, soit par ses visites, les fortifia dans leur sainte résolution.. Il plaida si bien la cause des statuts de son Ordre que désormais personne n’essaiera cette même défense sans en puiser les principaux arguments dans les commentaires de Raymond. Il a laissé à la postérité un récit des actes très saints de la bienheureuse Agnès de Montepulciano, et il a écrit sur l’admirable vie de la bienheureuse Catherine de Sienne un livre partout célèbre. Mais Raymond n’a pas donné comme limites à l’action de sa charité les cloîtres où vivait sa famille religieuse; il l’a étendue à toute l’Église. C’est ainsi que le pape Grégoire XI et ses successeurs Urbain VI et Boniface IX n’ont pas eu d’auxiliaire plus fidèle. Bien cruelles étaient en ce temps-là les discordes qui s’étaient allumées autour du siège de Pierre. Pour les apaiser, l’homme de Dieu ne s’épargna nulle fatigue et méprisa tout péril. On pouvait le voir souvent alors exilé loin des charmes de sa cellule, occupé à des légations fort difficiles pour le service du Pontife légitime. Bien que faible de santé, il entreprenait de longs et pénibles voyages et s’exposait à la mort sur terre et sur mer, supportant courageusement toute peine; refusant très humblement tous les honneurs qui lui étaient offerts. Atteint enfin d’un mal mortel, à Nuremberg, où il défendait les droits de l’Église Romaine et travaillait à la restauration de son Ordre, il s’endormit très paisiblement dans le Seigneur, en l’an du salut 1399, le 5 octobre. Son corps, enseveli avec grand honneur dans l’église de son Ordre, fut ensuite transféré à Naples, à Saint-Dominique-le-Majeur. Le culte rendu au bienheureux Raymond après sa mort ne fut, depuis, jamais interrompu, et ne fit que grandir et s’étendre. Le Souverain Pontife Léon XIII, après consultation de la Congrégation des Rites sacrés, a ratifié ce culte, alors que s’achevait le Ve siècle après la mort du saint religieux, et a accordé en outre, à l’Ordre des Prêcheurs et aux diocèses de Capoue et de Sienne, la permission de célébrer la messe et l’office du bienheureux.

Martyrologe

 A Messine, en Sicile, l’anniversaire des saints martyrs Placide moine, l’un des disciples du bienheureux abbé Benoît, Eutyche et Victorin, ses frères, la vierge Flavie, leur sœur; Donat, Firmat diacre, Fauste, et trente autres moines, tous massacrés pour la foi du Christ par le pirate Manucha.

A Smyrne, l’anniversaire du bienheureux Thraséas, évêque d’Euménie, qui termina sa vie par le martyre.

A Auxerre, la mise au tombeau des saints Firmat diacre, et de sa sœur Flavienne, vierge.

A Trèves, les saints martyrs Palmace et ses compagnons. Ils subirent le martyre durant la persécution de Dioclétien, sous le préfet Rictiovare.

Le même jour, la passion de sainte Charitine vierge. Sous l’empereur Dioclétien et le consulaire Domitius, elle subit le tourment du feu et fut jetée à la mer. En étant sortie saine et sauve, elle eut alors les mains et les pieds coupés, les dents arrachées; puis s’étant mise en prière, elle rendit l’esprit.

A Ravenne, saint Marcellin, évêque et confesseur.

A Valence, en Gaule, saint Apollinaire, évêque: illustre pendant sa vie par ses vertus, sa mort fut embellie par d’éclatants miracles.

Le même jour, saint Attilan, évêque de Zamora, mis au nombre des saints par le Bienheureux pape Urbain II.

A Rome, sainte Galle veuve, fille du consul Symmaque. Après la mort de son mari, elle se retira près de l’église de Saint-Pierre, y passa de nombreuses années dans l’exercice continuel de la prière, de l’aumône, du jeûne et des autres œuvres saintes. Le pape saint Grégoire a décrit son très heureux trépas.

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