Sanctoral
Saint François de Sales, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église, Cordigère Franciscain
Saint François de Sales, Évêque, Confesseur et Docteur de l’Église : « On prend plus de mouches avec une cuillerée de miel, qu’avec cent tonneaux de vinaigre ». François naquit au château de Sales (d’où sa famille tire son nom) le 21 août 1567, de parents nobles et vertueux, et donna dès ses plus tendres années, par son innocence et sa gravité, des indices de sa sainteté future. Encore adolescent, il fut instruit dans les sciences libérales ; bientôt après, il se rendit à Paris où il se livra à l’étude de la philosophie et de la théologie, il fut ordonné prêtre en 1593 et afin que rien ne manquât à la culture de son esprit, il obtint à Padoue, avec les plus grands éloges, les honneurs du doctorat en l’un et l’autre droit. François renouvela dans le sanctuaire de Lorette le vœu de perpétuelle virginité par lequel il s’était lié à Paris ; et il ne put jamais être détourné de la résolution qu’il avait prise au sujet de cette vertu, ni par aucun des artifices du démon, ni par les attraits des sens. Ayant refusé une grande dignité dans le sénat de Savoie, il s’enrôla dans la milice de la cléricature. Initié au sacerdoce il fut ordonné prêtre en 1593 et fait prévôt de l’Église de Genève, François remplit si parfaitement les devoirs de cette charge que Mgr de Granier, son Évêque, le destina pour travailler – de 1593 à 1598 – comme un héraut de la parole divine, à la conversion des calvinistes du Chablais et des autres confins du territoire de Genève. Il entreprit cette campagne d’un cœur joyeux, mais il eut à souffrir les plus dures épreuves ; souvent les hérétiques cherchèrent à lui donner la mort, ils le poursuivirent de diverses calomnies et lui dressèrent beaucoup d’embûches. Au milieu de tant de périls et de combats, on vit toujours briller son insurmontable constance ; et l’on rapporte qu’aidé du secours de Dieu, il ramena à la foi catholique soixante-douze mille hérétiques, parmi lesquels il y en avait beaucoup de distingués par leur noblesse et leur science. Après la mort de Mgr de Granier, qui avait eu soin de se le faire donner pour coadjuteur, François, consacré Évêque, répandit tout autour de lui les rayons de sa sainteté, par son zèle pour la discipline ecclésiastique, son amour de la paix, sa miséricorde envers les pauvres, et se rendit remarquable en toutes sortes de vertus. Pour l’accroissement du culte divin, il institua un nouvel Ordre de religieuses, sous le nom de la Visitation de la bienheureuse Vierge Marie et sous la règle de saint Augustin, à laquelle il ajouta des constitutions admirables de sagesse, de discrétion et de douceur. Il a aussi illustré l’Église par des écrits remplis d’une doctrine céleste, où il indique un chemin sûr et facile pour arriver à la perfection chrétienne. Enfin, âgé de cinquante-cinq ans, comme il retournait de France à Annecy, le jour de saint Jean l’Évangéliste, après avoir célébré la Messe à Lyon, il fut atteint d’une maladie grave, et, le lendemain, partit pour le ciel, l’an du Seigneur mil six cent vingt-deux. Son corps fut transporté à Annecy, et enseveli honorablement dans l’église dudit Ordre. Son tombeau commença aussitôt à être illustré par des miracles, dont le souverain Pontife Alexandre VII constata la vérité selon les règles. Il mit donc François au nombre des Saints en assignant pour sa Fête le vingt-neuvième jour de janvier, et le souverain Pontife Pie IX, après avoir pris l’avis de la Congrégation des Rites sacrés, l’a déclaré Docteur de l’Église universelle. De ses nombreux écrits, où se reflètent la bonté et le charme de sa personne, le plus répandu, aujourd’hui encore, est l’ «Introduction à la vie dévote ».
Martyrologe
Saint François de Sales, évêque de Genève, confesseur et docteur de l’église, patron spécial auprès de Dieu de tous les écrivains catholiques, qui, par les journaux et autres périodiques, expliquent, propagent et défendent la doctrine chrétienne. Il s’en alla au ciel le 5 des calendes de janvier (28 décembre), mais c’est en ce jour qu’on l’honore plus particulièrement, à l’occasion de la translation de son corps.
A Trèves, la mise au tombeau du bienheureux Valère évêque, qui fut disciple de l’apôtre saint Pierre.
A Rome, sur la voie Nomentane, l’anniversaire des saints martyrs Papias et Maur soldats, au temps de l’empereur Dioclétien. A peine eurent-ils professé la foi du Christ que Laodicius, préfet de la ville, ordonna de les frapper au visage avec des pierres. En cet état, il les fit traîner en prison, frapper ensuite à coups de bâton, et finalement déchirer avec des fouets garnis de plomb jusqu’à ce qu’ils expirent.
A Pérouse, saint Constance, évêque et martyr, qui avec ses compagnons, sous Marc-Aurèle, reçut la couronne du martyre pour la défense de la foi.
A Milan, saint Aquilin prêtre. Ayant eu la gorge percée d’un coup d’épée par des ariens, il reçut la couronne du martyre.
A Edesse, en Syrie, les saints martyrs Sarbel et Barbée, sa sœur. Ils furent baptisés par le bienheureux évêque Barsimée, et durant la persécution de Trajan, sous le préfet Lysias, obtinrent tous deux la couronne du martyre.
Dans la région de Troyes, saint Sabinien martyr, qui, par ordre de l’empereur Aurélien, fut décapité pour la foi du Christ.
A Bourges, en Aquitaine, saint Sulpice Sévère évêque, remarquable par ses vertus et son savoir.
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