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Lundi 23 novembre – Saint Clément Ier, Pape et Martyr – Sainte Félicité, Martyre

Sanctoral

Saint Clément Ier, Pape et Martyr – “L’Agneau de Dieu lui apparut, de dessous les pieds duquel jaillissait une source”

Saint Clément, 3ème successeur de saint Pierre, gouverna l’Église de l’an 92 environ à l’an 102. Il fut exilé en Chersonèse sous Trajan et y mourut. Son nom est inscrit au Canon de la messe. En 98, Trajan devint empereur, et une sédition se fomente contre le pape Clément, prétexte pour sommer le pape de sacrifier aux idoles. Clément restant ferme, il est envoyé en déportation en Chersonèse Taurique (Crimée) dans une carrière de marbre où il trouve 2000 chrétiens réduits aux travaux forcés. Ils devaient parcourir plus d’une lieue pour s’approvisionner en eau, Clément les fit prier Dieu de leur donner une source ; pendant qu’ils priaient, Clément vit un agneau tenant le pied droit montrant un endroit précis ; là, ils creusèrent en vain, Clément prit alors une pioche et du premier coup jaillit une source. Ce miracle impressionna les païens dans un rayon de cinquante lieues, de sorte qu’ils se convertirent, furent catéchisés et reçurent le baptême ; cette région devint chrétienne et les idoles furent renversées. Saint Clément établit un monastère dans les cavernes avoisinant le village d’Inkerman (Crimée). L’empereur ayant appris ces faits envoya le préteur Aufidianus qui, après avoir martyrisé plusieurs chrétiens et tenté vainement d’amadouer Clément, le fit jeter à la mer, attaché à une ancre, le 23 novembre de l’an 100. Un matin, à la prière de Corneille et Phœbus, disciples de Clément, la mer se retira à environ une lieue des côtes, les chrétiens purent chercher et trouver à pied sec le corps du saint martyr, encore attaché à l’ancre, dans une niche naturelle formée de plusieurs blocs de marbre. La tradition ajoute que, chaque année, pendant l’octave de la fête de saint Clément, la mer se retirait au même endroit, et toute sorte de malades allait invoquer la protection de saint Clément dans cette chapelle sous-marine, et recouvrait la santé. Le Pape saint Clément est l’auteur d’une lettre aux Corinthiens qui est un des documents les plus anciens et les plus précieux des premiers siècles chrétiens. L’antiquité chrétienne avait cette lettre en telle estime qu’on la lisait dans les réunions liturgiques : on la considérait comme inspirée. La basilique de Saint-Clément à Rome, où l’on fait la Station le lundi de la 2ème semaine du Carême, est un des ensembles religieux et archéologiques les plus intéressants. Du point de vue du culte, c’est celle qui représente le plus fidèlement la disposition ancienne des basiliques chrétiennes : l’atrium, les ambons, les cancels, l’autel tourné vers le peuple, la séparation nette du clergé, des fidèles et des catéchumènes. Sous l’autel-majeur reposent les reliques de saint Clément et de saint Ignace d’Antioche.

Sainte Félicité, Martyre

Sainte Félicité, une illustre veuve de Rome, fut arrêtée en 150 et décapitée pour la foi du Christ. « Félicité, femme de haute naissance, restée veuve avec ses sept fils, pratiquait avec ferveur la religion nouvelle [la foi chrétienne]. En 162, les pontifes [de la religion païenne romaine] la dénoncent ; l’empereur ordonne au préfet de la Ville, un certain Publius de la faire comparaître et d’exiger d’elle, ainsi que de ses fils, le sacrifice aux dieux. Félicité se présente au tribunal du préfet; promesses et menaces ne peuvent avoir raison de sa fermeté. Le lendemain, le préfet va siéger au Forum d’Auguste. Il se fait amener de nouveau Félicité, mais cette fois accompagnée de ses sept fils. Même refus de sacrifier. Le préfet se retourne alors vers les fils – Janvier, Félix, Philippe, Sylvain, Alexandre, Vital et Martial – et leur adresse successivement une sommation identique. Tous, comme leur mère, répondent par un refus formel. Le préfet les congédie et rend compte à l’empereur. Celui-ci les renvoie devant divers tribunaux, qui les condamnent tous à mort. Le premier expire, frappé de coups d’un fouet garni de plomb ; le second et le troisième sont bastonnés à mort ; le quatrième est précipité ; les trois derniers ainsi que la mère sont décapités. Ils sont inhumés dans des lieux différents : Félix et Philippe, dans la catacombe de Priscille, sur la Voie Nomentana ; Alexandre, Vital et Martial, dans le cimetière Maximus, qui prendra plus tard le nom de Félicité, sur la même voie ; Janvier, enfin, dans le cimetière de Prétextat, sur la Voie Appienne. La crypte qui contenait le corps de ce dernier, déposé dans un sarcophage de marbre, a été découvert en 1863, ainsi qu’une inscription en l’honneur du martyr, apposée, à la fin du IVe siècle, par les soins du pape Damase ».

Martyrologe

L’anniversaire de saint Clément Ier, pape et martyr, troisième successeur de l’Apôtre saint Pierre dans l’exercice du souverain pontificat. Durant la persécution de Trajan, il fut banni dans la Chersonèse ; là, une ancre attachée au cou, il fut précipité dans la mer et reçut ainsi la couronne du martyre. Son corps fut transféré à Rome par les deux frères saints Cyrille et Méthode, sous le souverain pontife Adrien II ; on le déposa avec honneur dans l’église bâtie auparavant sous son vocable.

A Rome, sainte Félicité martyre, mère des Sept Fils martyrs. Elle fut après eux décapitée pour le Christ, par ordre de l’empereur Marc Antonin.

A Cyzique, dans l’Hellespont, saint Sisinius martyr, qui, après de multiples tourments, périt par le glaive, durant la persécution de l’empereur Dioclétien.

A Mérida, en Espagne, sainte Lucrèce, vierge et martyre, qui durant la même persécution, consomma son martyre sous le préfet, Dacien.

A lconium, en Lycaonie, saint Amphiloque évêque. Il fut au désert compagnon des saints Basile et Grégoire de Nazianze et ensuite leur collègue dans l’épiscopat ; après avoir soutenu beaucoup de combats pour la foi catholique, il reposa en paix, célèbre par sa sainteté et par sa doctrine.

A Agrigente, la mise au tombeau de l’évêque saint Grégoire.

Dans un bourg de la Hesbaye, en Belgique, saint Trond, prêtre et confesseur. Dans la suite on donna son nom au monastère que le même saint avait élevé sur ses terres, et aussi à la ville qui se forma peu à peu au même endroit.

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