Sanctoral 

Fête du Cœur Immaculé de la bienheureuse Vierge Marie

Moi, la sagesse, j’habite dans le conseil, et je suis présente parmi les pensées judicieuses. La crainte du Seigneur hait le mal. Je déteste l’insolence, et l’orgueil, et la voie mauvaise, et la langue double. A moi est le conseil et l’équité ; à moi est la prudence, à moi est la force. C’est par moi que règnent les rois, et que les législateurs ordonnent ce qui est juste. C’est par moi que les princes commandent, et que les puissants rendent la justice. J’aime ceux qui m’aiment, et ceux qui veillent dès le matin pour me chercher me trouveront.  Avec moi sont les richesses et la gloire, les biens superbes et la justice. Car mes fruits valent mieux que l’or et les pierres précieuses, et mes produits sont meilleurs que l’argent le plus pur. Je marche dans les voies de la justice, au milieu des sentiers de la prudence, pour enrichir ceux qui m’aiment, et pour remplir leurs trésors. Le Seigneur m’a possédée au commencement de Ses voies, avant de faire quoi que ce soit, dès le principe. J’ai été établie dès l’éternité, et dès les temps anciens, avant que la terre fût créée. Les abîmes n’étaient pas encore, et déjà j’étais conçue ; les sources des eaux n’avaient pas encore jailli ; les montagnes ne s’étaient pas encore dressées avec leur pesante masse ; j’étais enfantée avant les collines.  Heureux l’homme qui m’écoute, et qui veille tous les jours à ma porte, et qui se tient à la porte de ma maison. Celui qui me trouvera, trouvera la vie, et puisera le salut dans le Seigneur. Mais celui qui péchera contre moi blessera son âme ; tous ceux qui me haïssent aiment la mort. La sagesse s’est bâti une maison ; elle a taillé sept colonnes. Elle a immolé ses victimes, mêlé son vin, et disposé sa table. Elle a envoyé ses servantes pour appeler à la citadelle et aux remparts de la ville : « Que quiconque est petit vienne à moi. » Et elle a dit aux insensés : « Venez, mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé. » Le culte liturgique, par lequel on rend un juste honneur au Cœur Immaculé de la Vierge Marie, et auquel de nombreux saints et saintes ont préparé la voie, fut approuvé tout d’abord par le Siège Apostolique au début du dix-neuvième siècle, lorsque le Pape Pie VII institua la fête du Cœur Très Pur de la Vierge Marie, pour être pieusement et saintement célébrée par tous les diocèses et les familles religieuses qui en avaient fait la demande ; fête que bientôt le Pape Pie IX enrichit d’un office et d’une messe propres. Ce culte ardent et souhaité, né au dix-neuvième siècle, et grandissant de jour en jour, fut accueilli avec bienveillance par le Souverain Pontife Pie XII, qui voulut l’étendre à l’Église entière, en donnant à cette fête une plus grande solennité. L’an 1942, tandis qu’une guerre très cruelle accablait presque toute la terre, ce pape, plein de pitié pour les épreuves infinies des populations, en raison de sa piété et de sa confiance envers la Mère céleste, confia ardemment le genre humain tout entier, par une prière solennelle, à ce Cœur très doux ; et il établit la célébration universelle et perpétuelle d’une fête avec Office et Messe propres en l’honneur de ce Cœur Immaculé (1944).

Saints Timothée, Hippolyte et Symphorien, Martyrs

Timothée, d’Antioche, vint à Rome sous le pontificat de Melchiade. Il y prêchait depuis un an la foi chrétienne, lorsque Tarquinius, préfet de Rome, le fit jeter dans les fers. Après de longues souffrances dans sa prison, on le mène devant les idoles pour : le contraindre à sacrifier. Mais Timothée repoussant de la manière la plus hardie cette impiété, on le frappe cruellement, et sur sa chair déchirée, on répand de la chaux vive. Le Martyr étant resté toujours ferme dans ces supplices et autres tourments, on finit par le décapiter. Son corps fut enseveli sur la voie d’Ostie, près du tombeau du bienheureux Apôtre Paul. Le même jour, à Ostie, Hippolyte, Évêque de Porto, pour avoir glorieusement confessé la foi, fut jeté, les pieds et les mains liés, dans une profonde fosse remplie d’eau, et reçut ainsi la couronne du martyre. Les Chrétiens l’ensevelirent en ce lieu. Le même jour aussi, sous le règne d’Aurélien, Symphorien, encore adolescent, fut torturé de diverses manières, à Autun. En allant au dernier supplice, il entendait sa mère lui crier : « Mon fils, mon fils, souviens-toi de la vie éternelle ; regarde le ciel et vois celui qui y règne ; la vie ne t’est pas enlevée, elle est changée en une meilleure. » Le jeune Martyr tendit courageusement son cou au bourreau pour la cause du Christ.

Martyrologe

Fête du Cœur Immaculé de la bienheureuse Vierge Marie.

A Rome, sur la voie d’Ostie, l’anniversaire de saint Timothée martyr. Arrêté par ordre de Tarquin, préfet de la ville, il fut éprouvé dans son corps par un long séjour en prison et, sur son refus de sacrifier aux idoles, flagellé jusqu’à trois fois; après avoir souffert d’autres cruels supplices, il eut enfin la tête tranchée.

A Porto, saint Hippolyte évêque, très célèbre par son érudition. Sous l’empereur Alexandre, il émit une brillante profession de foi, fut précipité, pieds et mains liés, dans une fosse profonde remplie d’eau, et reçut la palme du martyre. Les chrétiens inhumèrent son corps au même lieu.

A Autun, saint Symphorien martyr. Au temps de l’empereur Aurélien, ayant refusé d’offrir l’encens aux idoles, il fut d’abord battu de verges, puis enfermé dans un cachot, et enfin décapité; il consomma ainsi son martyre.

A Todi, en Ombrie, l’anniversaire de saint Philippe Beniti, confesseur florentin, propagateur de l’Ordre des Servites de la bienheureuse Vierge Marie, homme d’une profonde humilité: il a été inscrit au nombre des saints par le souverain pontife Clément X. Sa fête se celèbre le jour suivant.

A Rome, saint Antonin martyr. Se déclarant hautement chrétien, il fut condamné à la peine capitale par le juge Vitellius. Le prêtre Rufin l’inhuma sur la voie Aurélienne.

A Tarse, en Cilicie, la commémoraison des saints Athanase, évêque et martyr; Anthuse, noble matrone qu’il avait baptisée; Charise et Néophyte martyrs, esclaves d’Anthuse : tous souffrirent sous l’empereur Valérien.

A Porto, les saints martyrs Martial, Saturnin, Epitecte, Mapril, Félix et leurs compagnons.

A Nicomédie, la passion des saints Agathonique, Zotique, et de leurs compagnons martyrs, sous l’empereur Maximien et le préfet Eutholome.

A Reims, en Gaule, saint Maur et ses compagnons martyrs.

En Espagne, les saints martyrs Fabricien et Philibert.

A Pavie, saint Gunifort martyr.

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