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De la férie : messe du 1er dimanche après Pâques
Sanctoral
Sainte Agnès de Montepulciano, Vierge (1268-1317)
Sainte Agnès naquit à Graciano-Vecchio, en Italie, en 1268, de parents suffisamment fortunés et très bons chrétiens. Dès l’âge de 9 ans elle entre chez les Religieuses du Sac à Montepulciano, où on lui confiera bientôt la charge d’économe; à 17 ans elle dirige la construction du couvent à Procéna, où par le bref pontifical elle devient abbesse; à 32 ans elle revient à Montepulciano pour y fonder un couvent de Soeurs Dominicaines, où elle sera prieure. Elle meurt le 20 avril 1317, à l’âge de 49 ans. Son corps, miraculeusement préservé de la corruption du tombeau, repose au Couvent des Dominicaines de Montepulciano. Elle fut béatifiée par Clément VIII en 1608 et canonisée par Benoît XIII en 1726. Sainte Agnès est avant tout une âme contemplative. Pour elle, Dieu c’est le Bien-Aimé: elle Lui manifeste une amitié sans réserve, une tendresse sans limite, une confiance sans borne; Il la comble de faveurs extraordinaires, répond empressément à ses désirs et satisfait même ses moindres caprices. Aussi la représente-t-on caressant l’Agneau de Dieu qu’elle tient dans ses bras et dont elle porte le nom. À 4 ans, à l’âge où les enfants ne savent que jouer, sainte Agnès cherchait la solitude pour mieux prier; à 9 ans, à l’âge où déjà les parents fiançaient leur fille, elle obtient de ses parents d’entrer en religion pour être, elle aussi, à son Bien-Aimé. Désormais, sa vie ne sera plus qu’une continuelle oraison. Un jour qu’elle fut longtemps ravie en extase, l’heure de la Messe passa sans qu’elle ne s’en aperçut. Revenue à elle-même, elle se mit à pleurer de ne pouvoir ce matin-là recevoir son Bien-Aimé. Jésus lui envoie alors porter la Sainte Communion par l’Ange qui L’avait assisté dans Son agonie. C’est encore cet Ange qui viendra lui annoncer les souffrances et la mort qu’elle aura à endurer: « Prends ce calice, ô bien-aimée du Christ, lui dira-t-il, bois comme Lui jusqu’à la lie ». Elle prendra la coupe, et la videra, lui semble-t-il, toute entière. La vie s’en allait, et les religieuses, la voyant mourir, la suppliaient de demander sa guérison. « Si vous m’aimiez vraiment, leur répondit-elle, vous vous réjouiriez de ma mort, puisque je m’en vais à mon Bien-Aimé. Je vous serai plus utile au Paradis qu’ici; ayez confiance, je serai toujours avec vous ». Quelques instants après, levant les yeux et les mains vers le Ciel, elle dit avec un sourire ravissant cette dernière parole: « Mon Bien-Aimé est à moi, je ne Le quitterai plus ». Elle meurt le 20 Avril 1317, à l’âge de 49 ans. Son corps, miraculeusement préservé de la corruption du tombeau, repose au Couvent des Dominicaines de Montepulciano. Elle fut Béatifiée par Clément VIII en 1608 et canonisée le 12 Mai 1726 par Benoît XIII (Pietro Francesco Orsini, 1724-1730). Sainte Catherine de Sienne (1357-1380) avait une grande vénération pour elle.
Saint Marcellin d’Embrun
Avec saint Dominus et saint Vincent, il était venu d’Afrique pour évangéliser les Alpes françaises. Il construisit à Embrun une église qu’il fit consacrer par saint Eusèbe de Verceil qui lui conféra le sacre épiscopal. On raconte beaucoup de miracles opérés durant son vivant. Il fut surtout soucieux de combattre l’arianisme et dut souvent s’enfuir pour échapper aux fonctionnaires impériaux chargés de l’arrêter. Cet illustre apôtre de l’Embrunais est cité avec éloge dans tous les martyrologes. Il part d’Afrique du Nord avec deux compagnons, Vincent et Domnin, dans le désir d’évangéliser la Gaule païenne. Après un séjour à Rome, sur le conseil du pape, tous trois s’arrêtent à Verceil auprès de l’évêque Eusèbe qui leur demande de porter l’Évangile dans la région d’Embrun. Marcellin est l’âme de cette évangélisation: il chasse les idoles, implante la foi, organise l’Église. Le nombre croissant de fidèles nécessite la construction d’une église qu’Eusèbe vient consacrer. Assisté d’Emilien, évêque de Valence, il impose les mains à Marcellin et, malgré ses résistances, l’établit évêque d’Embrun en 354. La ville d’Embrun devient cité et métropole de la province des Alpes maritimes. Marcellin envoie alors Vincent et Domnin évangéliser la région de Digne. Après avoir souffert de nombreuses persécutions de la part des ariens, au point de devoir fuir sa ville épiscopale durant un certain temps, il meurt peu avant le Concile de Valence (374). Le christianisme est, à sa mort, établi en profondeur dans la région, comme l’attestent les documents du Concile de Riez en 439. (Sanctoral du diocèse de Gap et d’Embrun, page 28)
Martyrologe
A Rome, les saints martyrs Sulpice et Servilien. Convertis à la foi du Christ par les exhortations et les miracles de la bienheureuse vierge Domitille, ils refusèrent tous deux de sacrifier aux idoles, et, par ordre d’Anien préfet de la ville, ils furent décapités durant la persécution de Trajan.
A Nicomédie, les saints martyrs Victor, Zotique, Zénon, Acindyne, Césaire, Sévérien, Chrysophore, Théonas et Antonin. Sous l’empereur Dioclétien, après avoir été convertis au Christ par la passion et les miracles du bienheureux Georges, ils furent diversement éprouvés pour leur constance inébranlable à confesser la foi, et ils consommèrent leur martyre.
A Tomi, en Scythie, saint Théotime évêque, pour qui les barbares infidèles eux-mêmes eurent de la vénération, à cause de son insigne sainteté et de ses miracles.
A Embrun, dans les Gaules, saint Marcellin, premier évêque de cette ville. Sous l’inspiration de Dieu, il vint d’Afrique avec ses saints compagnons Vincent et Domnin. Par sa parole et par ses miracles, qui continuent encore de nos jours, il éclaira la plus grande partie des peuples répandus dans les Alpes-Maritimes, et les convertit à la foi du Christ.
A Auxerre, saint Marcien prêtre.
A Constantinople, saint Théodore confesseur, surnommé Trichinas, à cause du rude cilice dont il était revêtu. Il brilla par de nombreux miracles opérés surtout contre les démons. De son corps découle une huile qui rend la santé aux malades.
A Montepulciano, en Toscane, sainte Agnès vierge, de l’Ordre de saint Dominique, célèbre par ses miracles.
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