De la férie : messe du 2ème dimanche après Pâques
Sanctoral
Saint Elphège Archevêque de Cantorbéry, Martyr (954-1012)
Saint Elphège sortait d’une famille distinguée d’Angleterre. Il reçut une excellente éducation et ne tarda pas, malgré la voix de la chair et du sang, à quitter le monde pour la solitude, puis ensuite pour le cloître, à la demande de bons religieux qui voulurent se mettre sous sa direction. Le saint abbé exigea que la règle fût observée à la lettre, et Dieu vint à son aide par un miracle, pour soumettre à la ferme conduite plusieurs moines d’abord récalcitrants. Son mérite le fit placer bientôt, malgré les réclamations de son humilité, sur le siège épiscopal de Winchester, et plus tard sur le siège archiépiscopal de Cantorbéry, où il succéda à saint Dunstan. Sa vie resta celle d’un moine. Il se levait régulièrement à minuit et priait longtemps pieds nus. Ses grandes austérités n’enlevaient rien à la douceur de son caractère; ses aumônes étaient abondantes, sa charité sans bornes. Elphège, pendant une irruption des Danois en Angleterre, se dévoua pour le salut de son peuple. Il alla trouver les barbares, et, après avoir traité avec eux du rachat des captifs, il leur annonça l’Évangile. Un bon nombre se convertirent à sa parole; mais les autres, plus furieux, s’avancèrent jusqu’à Cantorbéry pour l’assiéger. Le saint Pontife voulut être à son poste. Durant le siège, il ne cessa d’exhorter ses brebis à s’armer de courage contre tous les événements et à défendre leur foi jusqu’à la mort. Dieu permit que la ville cédât à la force; les assiégés furent passés en masse au fil de l’épée. Elphège courut sur le théâtre du massacre, espérant apaiser les vainqueurs: « Épargnez ces innocents, s’écria-t-il. Quelle gloire y a-t-il à répandre leur sang? Tournez contre moi toute votre indignation; je me la suis méritée en rachetant vos prisonniers. » Le 19 avril 1012, les Danois farouches, irrités de cette sainte liberté, se saisissent de lui, l’accablent de mauvais traitements, incendient devant lui sa cathédrale, égorgent ses moines et le jettent en prison. Frappé à coups de hache et lapidé, pendant son supplice, il priait pour ses bourreaux. Il fut canonisé en1078 par Grégoire VII.
Martyrologe
A Corinthe, l’anniversaire de saint Timon, l’un des sept premiers diacres. Il résida d’abord à Berée (auj. Alep) pour enseigner; continuant ensuite à répandre la parole du Seigneur, il se rendit à Corinthe, où, selon la tradition, les Juifs et les Grecs le jetèrent dans les flammes, mais il n’en reçut aucune atteinte. Il fut enfin attaché à une croix et y acheva son martyre.
A Cantorbéry, en Angleterre, saint Elphège, évêque et confesseur.
A Mélitène, en Arménie les saints martyrs Hermogène, Caïus, Expédit, Aristonique, Rufus et Galntas : ils furent tous couronnés en un même jour.
A Collioure, dans l’Espagne Tarragonaise (auj. dans le Roussillon), la passion de saint Vincent martyr.
Le même jour, les saints martyrs Socrate et Denis, qui furent transpercés à coups de lances.
A Jérusalem, saint Paphnuce martyr.
A Rome, saint Léon IX pape, remarquable par la renommée de ses vertus et de ses miracles.
A Antioche de Pisidie, saint Georges évêque, qui mourut en exil pour le culte des salintes images.
Au monastère de Lobbes, en Belgique, saint Ursmar évêque.
A Florence, saint Crescent confesseur, disciple du bienheureux Zénobe évêque.
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