Sanctoral
Après avoir célébré, le 5 août, la Dédicace de Sainte-Marie-aux-Neiges, plus connue sous le nom de Sainte-Marie-Majeure, le 29 septembre celle de saint Michel, le 9 novembre celle de Saint-Jean-de-Latran, et au cours du même mois celle de toutes les églises de chaque diocèse, l’Église fête aujourd’hui la Dédicace des basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul à Rome. Tous ces anniversaires se fêtent de la sorte pendant le Temps après la Pentecôte, période pendant laquelle nous donnons toutes nos pensées à l’Église et aux saints dont nos temples sont l’image vivante. La basilique de Saint-Pierre au Vatican et celle de Saint-Paul-hors-les-Murs, construites toutes deux par les soins de Constantin à l’endroit même de leur martyre, le cèdent à peine, quant à leur origine et à leur importance, à celle de Saint-Jean-de-Latran. Elles furent également consacrées par le pape saint Sylvestre, et cette cérémonie eut lieu le 18 novembre. L’église de Saint-Pierre s’élève sur l’emplacement du cirque de Néron, et sous son maître-autel reposent les restes sacrés du Chef des apôtres qui en font, avec Saint-Jean-de-Latran, le centre du monde chrétien tout entier. C’est là que se fait toujours la Station du samedi des Quatre-Temps avec les ordinations. C’est là que se font aussi les Stations du troisième dimanche de l’Avent, du jour de l’épiphanie, du dimanche de la Passion, du lundi de Pâques, de l’Ascension, de la Pentecôte, des Litanies de saint Marc et du mercredi des Rogations. C’est là enfin que se chante solennellement la messe à la fête des saints Apôtres Pierre et Paul, le 29 juin, et à celles de la Chaire de saint Pierre, le 18 janvier et le 22 février. Cette église déjà remarquable au IVe siècle, fut agrandie plus tard, puis reconstruite au XVIe siècle, parce qu’elle tombait de vétusté. Jules II et Léon X firent appel aux plus grands artistes du temps et les plans combinés de Bramante et de Michel-Ange donnèrent naissance, sur la tombe de Pierre, à l’Église la plus vaste et la plus riche de l’univers ». Urbain VI la consacra le 18 novembre 1626. La basilique de Saint-Paul, située à l’autre extrémité de la ville, fut élevée de même au IVe siècle sur le tombeau de l’Apôtre des Gentils. A cause de son éloignement, elle n’était désignée que quatre fois par an comme jour de Station, à la fête des saints Innocents, le dimanche de la Sexagésime, le mercredi de la IVe semaine de Carême ou jour du Grand Scrutin, et le mardi de Pâques. On y célèbre solennellement la messe le jour de la Commémoraison de saint Paul le 30 juin, et le jour de sa Conversion le 25 janvier. Ayant été presque complètement détruite par un incendie en 1823, cette église fut reconstruite avec une magnificence inouïe par les papes Grégoire XVI et Pie IX, et consacrée par ce dernier le 10 décembre 1854. Ce fut Pie IX également qui constitua la fête d’aujourd’hui, en réunissant les anniversaires des deux Dédicaces sous la date primitive du 18 novembre.
Martyrologe
A Rome, la Dédicace des Basiliques de Saint Pierre et de Saint Paul, Apôtres. La première, ayant été reconstruite et agrandie, fut solennellement consacrée en ce jour, par le souverain pontife Urbain VIII. La seconde, après avoir été complètement détruite par un déplorable incendie, a été rebâtie avec plus de magnificence, puis consacrée solennellement, le dixième jour de décembre, par Pie IX, qui fixa au présent jour la commémoraison annuelle de cette dédicace.
A Antioche, l’anniversaire de saint Romain martyr. Au temps de l’empereur Galère, comme il voyait le préfet Asclépiade faire irruption dans une église et s’efforcer de la renverser de fond en comble, il exhorta les autres chrétiens à entraver ce dessein. Pour ce motif, après avoir souffert d’affreux tourments et avoir eu la langue coupée (ce qui cependant ne l’empêchait pas de célébrer les louanges de Dieu), il fut étranglé en prison et honoré de la couronne du martyre. Avant lui souffrit aussi un petit enfant, nommé Barulas, qui, interrogé par le préfet sur ce qui était le plus raisonnable, ou d’adorer un seul Dieu, ou d’en reconnaître plusieurs, avait répondu qu’il fallait croire au seul Dieu qu’adorent les chrétiens; pour ce motif il fut battu de verges et décapité.
A Antioche encore, saint Hésyque martyr. étant soldat et entendant publier un édit en vertu duquel quiconque ne voulait pas sacrifier aux idoles devait déposer le baudrier, il quitta le sien aussitôt; pour l’en punir on le précipita dans le fleuve, après lui avoir attaché une énorme pierre au bras droit.
Le même jour, saint Oricle et ses compagnons, qui souffrirent pour la foi catholique, durant la persécution des Vandales.
A Mayence, saint Maxime évêque, qui, au temps de Constance, souffrit beaucoup de la part des ariens et mourut en vrai confesseur.
A Tours, en France, le trépas du bienheureux Odon, abbé de Cluny.
A Antioche, saint Thomas moine. En reconnaissance de ce que ses prières avaient fait cesser la peste, on l’honorait chaque année par une solennité.
A Lucques, en Toscane, la translation de saint Frigdien, évêque et confesseur.
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