Sanctoral 

Que célébrons-nous en ce jour ?

  1. a) Avant tout la mort de Marie, la fête de la « Dormitio », comme on disait autrefois. Pour l’Église, l’anniversaire de la mort des saints est plus encore celui de leur naissance au ciel (natale).
  2. b) C’est ensuite la réception de Marie au Paradis. La liturgie dépeint l’arrivée de la Mère de Dieu comme un cortège nuptial, comme une marche triomphale.
  3. c) Poursuivons encore. Nous célébrons le couronnement de Marie comme Reine des Saints. Toutefois, c’est une pensée particulièrement chère à la piété populaire et au mysticisme du moyen âge dont la liturgie fait moins de cas.
  4. d) Enfin, l’Église songe à l’Assomption corporelle de Marie dans le ciel, quoique la liturgie n’insiste guère non plus sur ce fait. Sur la mort de la sainte Vierge nous ne possédons aucun document historique certain ; nous en ignorons même le lieu (d’après la tradition : Éphèse ou Jérusalem).

L’Assomption est une des fêtes les plus anciennes de la Sainte Vierge. On la célébrait primitivement le 18 janvier ; l’empereur Maurice (582-602) en fixa la date actuelle. En cette fête, qui est donc une des plus anciennes et la plus solennelle du Cycle marial (puisqu’elle remonte au VIe siècle), l’Église convie tous ses enfants, dans le monde catholique tout entier, à unir leur joie et leur reconnaissance à celles des anges qui louent le Fils de Dieu pour la glorieuse Assomption de sa Mère, la Très sainte Vierge Marie. C’est dans la basilique de Sainte-Marte-Majeure que se célébrait à Noël le mystère qui est le point de départ de toutes les gloires de la Vierge et c’est là encore que se célèbre aujourd’hui l’Assomption qui en est l’aboutissement; Marie porta en elle l’humanité de Jésus à son entrée dans ce monde et en cette fête, c’est Jésus qui à son tour reçoit au ciel le corps de Marie. Admise à jouir des délices de la contemplation éternelle, la Mère a choisi aux pieds de son divin Fils la meilleure part qui ne lui sera jamais ôtée; aussi lisait-on autrefois l’Évangile de la Vigile à la suite de celui de la fête, afin de montrer que la Mère de Jésus est heureuse entre toutes parce que, mieux que les autres, « elle écoute la parole de Dieu ». Cette parole, ce Verbe, cette Sagesse divine qui, sous l’Ancienne Loi, établit sa demeure dans le peuple d’Israël, est descendue, sous la Loi Nouvelle, en Marie. Le Verbe s’est incarné dans le sein de la Vierge, et maintenant dans les splendeurs de la céleste Sion, il la remplit des délices de la vision béatifique. Comme Marthe, l’Église se livre sur la terre aux sollicitudes que nécessite la vie présente; mais, comme elle aussi, elle réclame l’aide de Marie. Une procession fut toujours attachée à la fête de l’Assomption. A Jérusalem, c’était un cortège de nombreux pèlerins qui venaient prier près du tombeau de la Vierge et contribuèrent ainsi à l’établissement de cette solennité. Le clergé de Constantinople faisait également une procession en la fête du Repos et le l’Assomption de Marie. A Rome, du VII° au XVI° siècle, le cortège papal, où prenaient place les représentants du Sénat et du peuple, se rendait processionnellement de l’église de Saint-Jean-de-Latran à celle de Sainte-Marte-Majeure; c’est ce qu’on appelait faire la Litanie. En France, la procession qui se fait le 15 août après les Vêpres, a pour but de rappeler la consécration qu’en 1638, à pareil jour, Louis XIII fit à Marie de sa personne, de sa famille et de son royaume; elle nous permet de ratifier ce vœu, qui doit nous attirer la protection toute-puissante de la Vierge. En date du 1er novembre 1950 Pie XII a promulgué la Constitution Apostolique Munificentissimus Deus définissant le dogme de l’Assomption.

Martyrologe

L’Assomption de la très sainte Vierge Marie, Mère de Dieu.

A Cracovie, en Pologne, l’anniversaire de saint Hyacinthe de l’Ordre des Frères Prêcheurs, confesseur. Il a été inscrit au nombre des saints par le souverain pontife Clément VIII. Sa fête se célèbre le 16 des calendes de septembre (17 août).

A Albe-Royale, en Hongrie, l’anniversaire de saint Etienne, roi de Hongrie et confesseur. Orné des vertus chrétiennes, le premier il convertit son peuple à la foi du Christ, et fut reçu dans le ciel par la Vierge Mère de Dieu, le jour même de son Assomption. Par décision du pape Innocent XI, sa fête se célèbre le 4 des nones de septembre (2 septembre), jour où, avec l’aide du saint roi, la forteresse de Bude fut bravement reconquise par l’armée chrétienne.

A Rome, sur la voie Appienne, saint Tharsicius acolyte. Rencontré par des païens, tandis qu’il portait le Sacrement du Corps du Christ, ceux-ci lui demandèrent ce qu’il tenait, mais il jugea indigne de livrer des perles à des pourceaux : il fut alors frappé à coups de bâton et de pierres, jusqu’à ce qu’il eût rendu l’esprit. Ces sacrilèges agresseurs l’ayant ensuite fouillé, ne trouvèrent rien du Sacrement du Christ, ni dans ses mains ni dans ses vêtements. Les chrétiens recueillirent le corps du martyr et l’inhumèrent avec honneur dans le cimetière de Callixte.

A Tagaste, en Afrique, saint Alype évêque. D’abord disciple du bienheureux Augustin, puis son compagnon dans sa conversion, il devint son collègue dans l’épiscopat, son aide courageux dans ses combats contre les hérétiques, et enfin son associé dans la gloire céleste.

A Soissons, en France, saint Arnoul, évêque et confesseur.

A Rome, saint Stanislas Kostka, polonais, novice de la Compagnie de Jésus et confesseur. En une courte vie, il a, par son angélique innocence, fourni une longue carrière et fut inscrit au catalogue des saints par le souverain pontife Benoît XIII.

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