De la férie : messe du quinzième dimanche après la Pentecôte
Sanctoral
Saints Prote et Hyacinthe, Martyrs
Les deux frères Prote et Hyacinthe, eunuques de la bienheureuse Vierge Eugénie furent baptisés en même temps qu’elle par l’Évêque Hélénus. S’étant adonnés à l’étude des saintes lettres, ils menèrent durant quelque temps, dans un monastère d’Egypte, une vie merveilleusement humble et sainte. Dans la suite, sous le règne de Gallien, ayant accompagné la pieuse vierge Eugénie à Rome, ils furent arrêtés parce qu’ils faisaient profession de la foi chrétienne. Comme on ne put obtenir d’eux, par aucun moyen, qu’ils abandonnassent la religion chrétienne et qu’ils adorassent les faux dieux, ils furent cruellement flagellés et tombèrent sous les coups de la hache, le trois des ides de septembre.
Bienheureux Bonaventure de Barcelone, frère convers, religieux du Premier Ordre franciscain
Espagnol de naissance, Bonaventure tire son nom de ses nombreuses activités dans le diocèse de Barcelone. Lorsqu’il était berger, il passait tout son temps libre à prier et à vénérer la Sainte Mère de Dieu. Conformément au souhait de son père, il se maria, mais il vécut avec sa femme dans la pureté virginale. Elle mourut prématurément, puis Bonaventure rejoignit les franciscains comme frère laïc. Il fut envoyé à Barcelone, et là il se fit remarquer par sa vie sainte. Finalement, la Providence le conduisit en Italie, où le bienheureux Bonaventure de Barcelone s’efforça de promouvoir la stricte observance de la règle. Dans le petit couvent de Saint-Damien à Assise, il entendit une voix qui lui disait : « Allez à Rome et remplissez ma maison de joie ! » C’est ce qu’il fit et fonda le couvent de Saint-Bonaventure sur le Palatin, où la règle de saint François était observée dans son esprit originel. Des fondations similaires suivirent bientôt, et le simple frère Bonaventure fut chargé de rédiger les constitutions pour elles. Sur ordre du pape, il assume la charge de supérieur. C’est Notre-Seigneur lui-même qui a dit : « Cette règle adoptée par François n’a pas été dictée et composée par son intelligence et sa prudence humaines, mais par Moi, selon Ma volonté. Chaque mot qui y est écrit a été inspiré par Mon Esprit ». La renommée de sa sagesse surnaturelle se répandit bientôt hors des murs du petit couvent du Palatin. Beaucoup venaient chercher du réconfort et des conseils dans des problèmes difficiles ; parmi eux se trouvaient de hauts fonctionnaires et des érudits, et même le pape lui-même. À l’âge de soixante ans, Bonaventure fut pris d’une fièvre qui entraîna sa mort. Le bienheureux Bonaventure de Barcelone est mort saintement en 1684 et a été béatifié par le pape saint Pie X. Le tombeau du bienheureux Bonaventure se trouve sur un autel du côté évangélique de la petite église Saint-Bonaventure à Rome. Dans la même église, au niveau du maître-autel, se trouve le tombeau de Saint Léonard de Port Maurice.
Bienheureux Jean-Gabriel Perboyre, Lazariste, Martyr en Chine
Jean-Gabriel Perboyre naquit au diocèse de Cahors. Dès l’âge le plus tendre, il se fit remarquer par sa piété. Au petit séminaire, il fut aimé et vénéré de tous ses condisciples, qui le surnommèrent le petit Jésus. En rhétorique se décida sa vocation: « Je veux être missionnaire, » dit-il dès lors. Il entra chez les Pères Lazaristes de Montauban. « Depuis bien des années, dit un des novices confiés plus tard à ses soins, j’avais désiré rencontrer un saint; en voyant M. Perboyre, il me sembla que Dieu avait exaucé mes désirs. J’avais dit plusieurs fois: « Vous verrez que M. Perboyre sera canonisé. » Lui seul ne se doutait pas des sentiments qu’il inspirait, et il s’appelait « la balayure de la maison ». Ses deux maximes étaient: « On ne fait du bien dans les âmes que par la prière… Dans tout ce que vous faites, ne travaillez que pour plaire à Dieu; sans cela vous perdriez votre temps et vos peines. » Jean-Gabriel était remarquable par une tendre piété envers le Saint-Sacrement, il y revenait sans cesse et passait des heures entières en adoration: « Je ne suis jamais plus content, disait-il, que quand j’ai offert le Saint Sacrifice. » Son action de grâces durait ordinairement une demi-heure. Envoyé dans les missions de Chine, M. Perboyre se surpassa lui-même. Après quatre ans d’apostolat, trahi comme son Maître, il subit les plus cruels supplices. L’athlète de la foi, digne de Jésus-Christ, ne profère pas un cri de douleur; les assistants ne cachent pas leur étonnement et peuvent à peine retenir leurs larmes: « Foule aux pieds ton Dieu et je te rends la liberté, lui crie le mandarin. – Oh! répond le martyr, comment pourrais-je faire cette injure à mon Sauveur? » Et, saisissant le crucifix, il le colle à ses lèvres. Après neuf mois d’une horrible prison, il fut étranglé sur un gibet en forme de Croix. Il a été béatifié le 10 novembre 1889 à Rome par le Pape Léon XIII.
Martyrologe
A Rome, sur l’ancienne voie Salaria, au cimetière de Basilla, l’anniversaire des saints frères et martyrs Prote et Hyacinthe, eunuques de la bienheureuse Eugénie. Arrêtés comme chrétiens, sous l’empereur Gallien, on les pressa de sacrifier aux idoles; mais s’y étant refusés, ils furent tous deux cruellement battus, et enfin décapités.
A Léon, en Espagne, saint Vincent, abbé et martyr.
A Laodicée, en Syrie, la passion des saints Diodore, Diomède et Didyme.
En Egypte, saint Paphnuce évêque. Il fut l’un de ces confesseurs qui, après avoir eu l’œil droit arraché et le jarret gauche coupé, furent condamnés aux mines sous l’empereur Galère Maximien; puis, sous Constantin le Grand, il combattit courageusement pour la foi catholique contre les ariens; enfin, paré de nombreuses couronnes, il reposa en paix.
A Lyon, en Gaule, la mise au tombeau de saint Patient évêque.
A Verceil, saint Emilien évêque.
A Alexandrie, sainte Théodora étant par surprise tombée dans le péché, elle en conçut un vif repentir, revêtit l’habit religieux, et, sans être connue de personne, persévéra jusqu’à la mort dans la pratique de la patience et d’une abstinence admirable.
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