Le fils de Mouammar Kadhafi, Saïd al-Islam Khadhafi, affirme avoir l’enregistrement de la livraison par le pouvoir libyen de valises d’argent à N. Sarkozy en 2007: « J’ai été moi-même témoin de la première tranche d’argent versée à Claude Guéant à Tripoli. » Pour le moment ce témoin capital n’a pas été entendu par le parquet de Paris qui cherche à établir les preuves de la culpabilité de Nicolas Sarkozy.
Lorsque Nicolas Sarkozy reçoit le président Kadhafi, à deux reprises, en grande pompe à Paris, s’agit-il de l’exécution d’un contrat secret entre les deux dirigeants, l’un pour des sommes reçues pour financer sa campagne électorale? L’autre pour faire rentrer son pays ostracisé dans le concert des nations fréquentables ? En tout état de cause, après ces protestations d’amitié entre les deux dirigeants, l’attaque que Nicolas Sarkozy a ordonné d’exécuter à l’armée française en 2011 contre l’armée libyenne, au bénéfice des rebelles, est très incongrue, d’autant plus que cette agression contre un pays souverain a permis de mettre en place les conditions de l’assassinat abominable de Mouammar Kadhafi par les-dits révoltés, ouvrant ainsi une ère de chaos islamiste dans ce pays qui était stable jusque-là et florissant, un pays sans dette vis-à-vis des banques occidentales… Un chaos islamiste qui a largement essaimé en Afrique depuis, à partir de la Libye, avec la guerre qu’y mène dans plusieurs pays, la France. Alors que la Libye dirigée par Kadhafi servait de barrière au déferlement de clandestins vers l’Union européenne, son élimination a ouvert tout grand la vanne, au grand bonheur des multinationales à la recherche d’une main d’œuvre docile et bon marché. La guerre contre la Libye, avec le soutien et l’accord des USA a été lancée et conduite contre l’avis de l’ONU -qui n’avait pas donné mandat pour ce qui s’y est fait-, sans que pour autant, les agresseurs n’aient subi, comme en Irak avec les USA, la moindre sanction.
Le scenario du soutien des révoltés libyens contre le pouvoir légitime, fut-il dictatorial, est le même que celui qui s’est déroulé aussi en Syrie, contre le pouvoir légitime et Bachar-el-Assad, lui aussi attaqué au prétexte qu’il serait un dictateur inadmissible. Un scenario qui n’a pas abouti du fait de l’engagement de la Russie. Un scenario qui rappelle aussi celui qui s’est déroulé en Irak en 2002 avec l’agression américaine et l’assassinat de son dirigeant. Autant d’agressions contre des pays du Moyen-Orient qui avaient de gros revenus du fait de leurs gisements de pétrole et dont les comptes n’étaient pas déficitaires au grand dam de la Haute Banque qui aime tenir les pays par leur dette, des dettes qui font le bonheur privé des fameuses familles qui dirigent le monde.
Ce sont les mêmes fauteurs de guerre qui sans cesse font des leçons à la Russie à propos du rattachement de la Crimée à la Russie, ou encore de la guerre civile d’Ukraine qu’ils ont déclenchée et attisée jusqu’au coup d’Etat qui a mis le chaos dans ce pays.
Comme dans le livre 1984 d’Orwell, l’ami d’hier est devenu l’ennemi, moins de trois ans et demi après avoir été reçu à Paris. A partir du 31 mars 2011, la France, dans le cadre de l’OTAN, conduit des opérations militaires. Généreuse, elle offre 320 millions d’euros, pour être le plus important contributeur de la coalition. Les armes françaises, anglaises et américaines font merveille. Les belges, les grecs sont aussi de la partie, avec des moyens plus modestes. On s’interroge encore sur les vrais buts de guerre. En tous cas, l’objectif n’était pas de juger le dictateur, mort après avoir été capturé, poignardé par une baïonnette dans l’anus. Source
« On montre toujours des images de poignées de main entre Nicolas Sarkozy et le colonel Kadhafi », -en référence à la visite polémique de Mouammar Kadhafi en France en 2007. « On pourrait vous montrer aussi, mais on n’a pas eu le temps, les images des frappes aériennes françaises qui ont abouti à l’échec et à la destruction du régime de Kadhafi » (Tué en 2011 par les rebelles libyens, NDLR). Source
D’étranges donneurs de leçons de démocratie
Derrière l’assassinat du dirigeant libyen et l’agression de la France contre le Libye, se trouve le contrôle des gisements pétroliers par les grandes compagnies pétrolières, les intérêts régionaux de l’Arabie saoudite et d’Israël, les intérêts militaro-industriels américains et autres, la non-soumission libyenne à la dictature des banques, mais peut-être aussi, la tentative par Nicolas Sarkozy, de faire disparaître feu M. Kadhafi, [et autres témoins…], celui qui aurait alimenté sa campagne électorale par la livraison de trois valises d’argent? Si tel fut le cas, l’élection de Nicolas Sarkozy aurait été un coup de force, la suite le dira peut-être.
Alors qu’Emmanuel Macron, pour sa part, a pris le pouvoir en France en 2017 par un coup d’Etat médiatico-judiciaire, largement dénoncé en son temps. les leçons de démocratie du pouvoir, dans ces conditions, ont de quoi terrifier.
Nicolas Sarkozy de son côté dément toute ces accusations qui sont extrêmement graves. Il n’en reste pas moins que dans le meilleur des cas, il a lancé une guerre contre la Libye et son président. Paris a été en pointe dans la guerre menée par l’OTAN contre les troupes libyennes. Très étrange de la part de M. Sarkozy, après avoir reçu ce même personnage à deux reprises et lui avoir permis d’installer sa tante en plein Paris. Mouammar Kadhafi n’a pourtant rien changé entre les dates de ces réceptions fastueuses et le retournement de Sarkozy en faveur de l’opposition armée libyenne ! Six ans après, cette guerre continue à lourdement impacter la paix dans le monde et tout particulièrement en France du fait d’une immigration musulmane de masse, qui passe en grande partie par la Libye. A suivre.
Voir aussi:
- Macron, étude d’un coup d’État en forme d’ « élection colorée » à la Soros
- Énorme: un député ukrainien avait révélé à l’avance le complot américain du coup d’Etat – Vidéo et transcription
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