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L’UE aura-t-elle un kaiser à sa tête ? Jean-Claude Juncker met l’Allemagne au centre de l’Union européenne

Pour le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le rôle de l'Allemagne est central.

Désormais les affaires de l’Union ne se traitent plus à Bruxelles mais à Berlin! Après l’invitation impérative d’Angela Merkel, à la Chancellerie à Berlin lundi, des chefs d’État français et Italien et des deux présidents des structures de l’Union, c’est au tour de Juncker, le président de la Commission européenne,  à soutenir une hégémonie allemande sur les pays de l’Union: « L’Allemagne va continuer à jouer un rôle central, voire même encore plus important au sein de l’Union européenne », a-t-il déclaré à Bild

Un Kaiser pour l’Union européenne ? 

D’ores et déjà, aujourd’hui samedi, les ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de l’UE: Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg ont été conviés à la Chancellerie par celle (Angela Merkel) qui endosse sans aucune légitimité, le rôle de kaiser de l’Union, avec l’appui de Jean-Claude Junker.

Le président de la Commission européenne, -c’est-à-dire le chef des technocrates qui mènent l’Union sans aucun mandat électoral-, a ajouté que L’UE n’est certes pas parfaite mais que « c’est ce que nous avons de meilleur pour rassembler les pays d’Europe à la même table et forger des compromis afin que les gens y vivent en paix, libres et dans la prospérité », précisant: le Royaume-Uni va « nous manquer à cette table familiale ».  Mais de quelle famille parle donc M. Junker ? Sans doute a-t-il voulu évoquer la famille des oligarques qui mènent l’Union au détriment des sans-dents…

Bruxelles ne porte « aucune responsabilité », c’est la faute à Cameron

Pour défausser les instances européennes de toutes responsabilités dans le Brexit il a ajouté en désignant David Cameron, le premier ministre démissionnaire de Grande-Bretagne: « Quand on peste du lundi au samedi sur l’Europe, il est difficile de passer pour un Européen convaincu le dimanche ».  Selon lui Bruxelles ne porte « aucune responsabilité » dans les résultats d’un scrutin voulu par David Cameron « et non par le Parlement européen, la Commission ou le Conseil européen ».

Certes on ne peut pas accuser les instances de l’Union, dont Jean-Claude Junker fait partie, de solliciter la voix des peuples pour leur demander s’ils estiment que l’Union est bien le temple de la paix et du bonheur qu’il prétend. Elles s’en gardent comme de la foudre! Et puisque M. Juncker évoque la responsabilité des instances européennes dans le vote des britanniques en faveur de la sortie du Royaume-uni de l’Union, il semble bien au contraire que Madame Merkel, sous l’autorité de laquelle il invite les autres pays à se soumettre, soit avec lui-même, les premiers responsables du retour à l’indépendance du Royaume-uni. En effet, « S’il y a bien quelqu’un qui a poussé la Grande-Bretagne à la sortie de l’Union européenne, c’est Angela Merkel avec sa décision autocratique et impérative d’ouvrir les portes de l’Allemagne et ensuite de l’Europe tout entière à 1,1 million de migrants du Proche-Orient et d’Afrique du Nord », a  estimé l’analyste David Frum dans la revue The Atlantic.

Refonte du traité de Lisbonne ? 

Effrayer par l’envie pressante des peuples européens de reprendre leur destin en main, de plus en plus de politiciens prônent une refonte du Traité de Lisbonne. C’est le cas de l’euro-mondialiste Nicolas Sarkozy… Droit dans ses bottes, l’artisan du Traité de Lisbonne n’hésite pas à vouloir renouveler l’opération en faillite. Le Traité de Lisbonne est ce diktat qui bâillonne les Français depuis 2005. Le 29 mai 2005 les Français et les Hollandais consultés par référendum -les autres peuples n’ont pas été consultés- ont rejeté la Constitution européenne. Nicolas Sarkozy à peine arrivé au pouvoir en France s’est empressé d’initier le Traité de Lisbonne qui reprend la trame de la Constitution européenne rejetée, et cette fois-ci le texte a été soumis à des députés parfaitement dociles. Rien d’étonnant que Nicolas Sarkozy ne mette donc pas des référendums à la clef du nouveau traité qu’il réclame. Mais Manuel Macron, lui, demande une refonte du Traité avec à sa suite l’organisation d’« un » référendum. Un référendum pour chacun des peuples ou bien un référendum commun ? La nuance est importante mais il ne précise rien.  Autant de projets d’oligarques aux abois, après le Brexit, soucieux de sauver leur Union prétendument européenne qui fait si bien leurs affaires. En effet curieuse Union européenne qui nie ses racines historiques et chrétiennes, et qui s’apprête à étendre ses frontières en Asie.

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