Le 4 novembre 2016 sortira un nouvel album de la bande dessinée Lucky Luke.
Le célèbre cow-boy fêtera son 70e anniversaire sans Morris (de son vrai nom Maurice de Bevere), son défunt créateur belge qui nous a quitté en 2001.
C’est à Jul (Julien Berjeaut) qu’a été confié le soin de réaliser un nouvel album de Lucky Luke, le septième de l’époque post-Morris. Et le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle trame risque de surprendre plus d’un lecteur : l’album raconte la rencontre du cow-boy avec la communauté juive.
Jul a déclaré au Point à propos de ce sujet:
«Lucky Luke et les Juifs, c’est un thème qui a tout de suite fait bondir tout le monde au plafond … C’est ouvrir un chapitre important de l’histoire des États-Unis, qui avait très étrangement été entièrement occulté par Goscinny…. Était-ce par peur de choquer, par pudeur alors que l’histoire de cette migration des Juifs d’Europe de l’Est vers le Nouveau Monde résonnait avec son histoire personnelle? Aujourd’hui, justement parce que nous sommes en une période de crispation des identités, il m’a paru important de choisir une histoire qui racontait un choc des cultures, sans l’édulcorer, mais en pariant sur la gaieté, et sur l’intelligence du lecteur.»
Pour comprendre ce choix, on relira également la réponse de Jul à une question d’un journaliste de L’Express en 2010 :
Quelles sont les racines de votre genre d’humour ?
C’est l’humour des comédies américaines, celui des Marx Brothers, de Woody Allen, mâtiné de cartoons et d’un peu de comics : un lexique d’humour juif d’Europe centrale, les superhéros en moins. J’aime ce qui parle à tout le monde ; je ne suis pas très « underground ». En France, mes « maîtres » sont Franquin, Gotlib, Reiser, Sempé et évidemment Goscinny…
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